Rechercher dans ce blog

vendredi 19 décembre 2014

Russie : 10 ans de camp requis contre Navalny, l'opposant nationaliste à Poutine [+ notes diverses]

Son cheval de bataille était la lutte contre la corruption. Son ennemi : Vladimir Poutine et le système mafieux russe. Il voulait être maire de Moscou en 2013. Cet opposant gênant, un nationaliste préférant un rapprochement avec l'Europe qu'avec l'Asie, était dans le collimateur du guébiste depuis bien longtemps. (billets postés sur mon blog ici  16/06/2014, ici 21/06/2014, et ici 22/04/2014).

Dans la Russie poutinienne, ce grand pays de liberté qu'elle admire tant, Madame Marine Le Pen risquerait 10 ans de camp en tant qu'opposante financée par l'étranger. En Russie poutienne, même les soutiens internet de Marine Le Pen (les Réalpolitik, Polémia, et autre FdeSouche ne pourraient pas s'exprimer).

Alexeï Navalny est accusé d’avoir détourné de l’argent au détriment d’une filiale de la société française Yves Rocher.

Le parquet russe a requis vendredi dix ans de camp contre l’opposant numéro un au Kremlin Alexeï Navalny, accusé d’avoir détourné de l’argent au détriment d’une filiale de la société française Yves Rocher. Cet avocat de formation aux accents nationalistes est notamment accusé avec son frère Oleg - contre qui le parquet a requis huit ans de camp - d’avoir détourné 27 millions de roubles (360 000 euros au cours de vendredi). La justice russe a par ailleurs décidé de prolonger l’assignation à résidence d'Alexeï Navalny jusqu’au 15 février, comme le demandait le parquet. Elle doit rendre sa décision finale dans l’affaire Yves Rocher à une date ultérieure.
L’entreprise française avait pourtant indiqué par la voix de Christian Melnik, le directeur financier de sa filiale russe, n’avoir subi «aucun dommage» à la suite de sa collaboration avec la société de transport des frères Navalny, Glavpodpiska. Cette dernière a fourni à l’entreprise française des services de transports et de livraison de colis de 2008 à 2012 pour pallier l’insuffisante capacité de traitement du centre postal de la ville russe de Iaroslavl (nord de Moscou). Elle est ensuite tombée dans le collimateur des autorités russes qui ont diligenté une enquête, poussant Yves Rocher Vostok à déposer une plainte contre X, selon un porte-parole de la société. «Nous avons ensuite mené un audit interne qui nous a permis d’établir que les prix exercés par Glavpodpiska étaient compétitifs : il n’y a donc pas eu de préjudice financier», a expliqué ce porte-parole.
Mais, selon des témoignages d’employés de la poste russe inclus dans le dossier d’enquête ouverte par les autorités russes, «nous nous sommes rendu compte que le centre aurait pu augmenter ses capacités et nous aurions donc pu éviter cette prestation», déclare-t-il. Au total, la société française a versé 55 millions de roubles en quatre ans à l’entreprise de l’opposant et de son frère, qui était alors cadre à la poste de Iaroslavl. «Nous n’étions pas au courant de ce conflit d’intérêts», selon le porte-parole.
Alexeï Navalny, blogueur et dénonciateur de la corruption des élites russes, est déjà sous le coup d’une condamnation datant de 2013 à cinq ans de camp avec sursis, pour une autre affaire de malversations. D’autres accusations, dont celle impliquant Yves Rocher, ont ensuite été rapidement énoncées à son encontre.
Alexeï Navalny rejette toutes les accusations qu’il qualifie de tentatives d’intimidation à son encontre.



30/12/2014. 
Pour museler l'opposition : s'en prendre aux proches.
Mardi 30 décembre, la justice russe a délivré un verdict inattendu contre les frères Navalny, poursuivis pour escroquerie et détournement de fonds dans une affaire en fait totalement politique, où même la victime supposée assure ne pas avoir subi de préjudice. L’aîné, Alexeï, militant anticorruption devenu opposant numéro un à Vladimir Poutine, a été condamné à trois ans et demi de prison avec sursis. Il a quitté le tribunal pour rejoindre son domicile, où il est assigné à résidence depuis février dans le cadre de cette affaire. Le cadet, Oleg, a reçu la même peine, mais ferme. Il rejoindra une colonie pénitentiaire. 











NOTES diverses

 Note 1 : le moyen d'information et de réinformation, dont raffole bon nombre de poutinolâtres en France, ce moyen, internet, qui permet en France, l'expression libre des opposants (l'Affront national en  fait grand usage), est sous contrôle du Kremlin en Russie :
voir article "En Russie, les voix d'opposition bannies d'internet"

Note2 : un parti comme le FN, c'est à dire financé par une banque étrangère, serait interdit dans le pays de Poutine. De par la source de son financement, il serait qualifié de "Parti de l'étranger"

Note3 : il n'existe en France qu'un seul parti directement financé par l'étranger : c'est le FN... un parti qui, au pouvoir, ruinerait la France , et qui pourtant vole de record en record dans les sondages...

Note4 : Les alliés su FN sont donc la Russie et ses alliés, dont la Corée du Nord, merveilleux pays de liberté , qui vient de faire annuler la sortie de la comédie The interview. Voici la bande annonce de ce film que l'on ne verra pas :
George R. R. Martin, l’auteur bien connu de la saga du Trône de fer écrit sur son blog toute sa colère devant la «couardise» de l’industrie du cinéma : «Vraiment ? VRAIMENT ? Ces majors gigantesques qui pourraient acheter la Corée du Nord avec leur argent de poche annulent un film parce que Kim Jong-un ne veut pas qu’on se moque de lui ? Ce niveau de lâcheté m’abasourdit. Heureusement que ces types n’étaient pas là quand Chaplin a fait Le Dictateur. Si Kim Jong-un les effraie, Hitler les aurait fait chier dans leur froc.»
Martin écrit aussi qu’il serait ravi de projeter The Interview au cinéma Jean Cocteau de Santa Fe, une salle qu’il a rachetée et rénovée en 2013. Il a d’ailleurs tenté d’y programmerTeam America, le film des créateurs de South Park, mais s’est heurté au refus de la Paramount (comme l’exploitant texan, lire ci-dessous). «Je crois que je devrais contacter nos nouveaux maîtres nord-coréens pour leur demander quels films j’ai le droit de passer au Cocteau.»

Note 5 : on ne s'étonne pas, finalement, que les pays plus ou moins liberticides soient des modèles pour le FN, eux qui n'aiment que la presse aux ordres_à leurs ordres_  (Médiapart en a fait les frais. L'Express aussi, qui pourtant n'est pas d'extrême gauche. Même Minute, qui a osé parlé des gays au FN, pose problème pour le clan Le Pen...). La presse trop libre, c'est gênant pour les petites affaires familiales...

Note 6 : Le FN est sous contrôle du FSB  . La chaîne de propagande ProRussiaTV, fermée récemment,  sera remplacée en 2015  par une autre chaîne, directement contrôlée par le Kremlin , et dotée d'un budget de 20 millions d'euros. Mais puisqu'on vous dit que Poutine est gentil... et qu'avec ses alliés nord-coréens, il combat les méchants américains... le électeurs du Front seront probablement ravis.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire