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vendredi 20 février 2015

L’Ukraine lâchée de tous les côtés

C'est dur pour ce pays sans armée et sans armes. D'un côté, la Russie, ce pays de tarés et de menteurs, la dépèce d'une partie de son territoire. De l'autre, l'Europe, pétrifiée de peur, ne fait rien. En France, on observe une union de collabos (de Mélanchon à Le Pen) et de couards (de Hollande à Sarkosy)  qui incitent Poutine à Poursuivre ses exactions.
Pour croire en l'accord de MinskII, il fallait vraiment être à un niveau de naïveté particulièrement élevé... Nos gouvernants européens n'ont toujours pas compris qu'un accord, tout comme un traité international, n'avait de valeur que pour des pays civilisés. Pour des pays composés de tarés et de menteurs, comme la Russie, un accord ou un traité n'est qu'un "bout de papier". Cela est bien connu depuis l'annexion de la Crimée.
 Alors, que faire pour l'Ukraine? L'Europe est sourde et muette. L'Amérique est réticente à intervenir.


 Alors, sans grand espoir, le président Porochenko en appelle à l’ONU, qui se défausse sur l’OSCE.

Humilié par les prorusses, qui lui ont arraché la poche de Debaltsveve au mépris du très récent cessez-le-feu conclu à Minsk sous l’égide du tandem franco-allemand, le président Petro Porochenko veut encore croire à une internationalisation du conflit qui secoue l’est de son pays depuis un an. Mercredi, il a annoncé que l’Ukraine demanderait un contingent de soldats de la paix pour surveiller la frontière ukrainienne - qu’elle ne contrôle plus depuis des mois et par laquelle entrent équipement militaire, soldats et volontaires russes - ainsi que la ligne de démarcation entre forces en conflit. Ce serait «la meilleure option […] pour garantir la sécurité, dans une situation où le cessez-le-feu n’est respecté ni par la Russie ni par ceux qui la soutiennent», a dit Porochenko. Sans convaincre personne. Le chef de l’Etat ukrainien cherche à «détruire les accords de Minsk», s’est insurgé l’ambassadeur russe à l’ONU, Vitali Tchourkine, alors que les séparatistes ont d’entrée de jeu dénoncé une proposition qui, selon eux, serait «une violation des accords».
Illusoire. Sans l’aval de Moscou, qui dispose du droit de veto au Conseil de sécurité, il est illusoire de croire qu’une opération de la paix puisse être parrainée par l’ONU. L’envoi d’une mission policière de l’Union européenne sous mandat onusien, considéré par Porochenko comme «le meilleur format», est donc condamné d’avance. La diplomatie européenne ne s’est pas pressée pour s’emparer du projet. Le déploiement d’une mission de police européenne dans l’est de l’Ukraine pour surveiller la frontière avec la Russie est du ressort de l’OSCE, a-t-elle souligné. «A ce stade, l’objectif est la mise en œuvre des accords de Minsk», qui ne prévoient rien de tel, a même fait remarquer une porte-parole de l’ONU, Catherine Ray, en s’empressant de citer d’autres engagements pris par les signataires, notamment «le respect du cessez-le-feu» ou «le retrait des armes lourdes».
Théorique. Ces derniers engagements impliquent un contrôle par l’OSCE, qui dispose d’observateurs sur place. Un monitoring plus que théorique car leur présence n’a jamais été tolérée que sur un faible nombre de passages frontaliers entre la Russie et le Donbass. Ils ont notamment été empêchés d’entrer à Debaltseve alors que des combats se menaient pour le contrôle de cette poche dans les jours suivant l’annonce de la trêve de Minsk.
La chute de cette position ukrainienne avancée n’a fait que dévoiler l’ampleur du déséquilibre des forces armées entre les prorusses et les loyalistes. Et la faiblesse des négociateurs franco-allemands, qui n’avaient pas insisté pour que Debaltseve figure en toutes lettres dans l’accord du 12 février. Si Minsk a sauvé Kiev d’une grave défaite, il ne lui a épargné ni la honte de se faire grignoter de nouvelles miettes de son territoire ni le risque d’en perdre d’autres à l’occasion de ce processus de retrait des armes lourdes. Sans armes et sans protecteurs, l’Ukraine se retrouve bien seule au monde.











1 commentaire:

  1. Gardons espoir même si les revers sont nombreux.

    Il faut se concentrer dorénavant sur la défense de Marioupol par tous les moyen sans rien attendre de bon des autres puissances...

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