En Estonie, le parti poutinien était donné favori ; il est arrivé second.
En France, le parti poutinien est donné favori. Résultat en mars.
Donné gagnant selon plusieurs sondages, le parti du Centre, qui affiche ses sympathies à l’égard de Kremlin, est arrivé en deuxième position.
Le
parti centriste de la Réforme, au pouvoir en Estonie a remporté,
dimanche 1er mars, les élections législatives. Le chef du gouvernement
sortant, Taavi Roivas, devrait se voir confier par le président la tâche
de former une nouvelle coalition.En France, le parti poutinien est donné favori. Résultat en mars.
Donné gagnant selon plusieurs sondages, le parti du Centre, qui affiche ses sympathies à l’égard de Kremlin, est arrivé en deuxième position.
Sa formation a obtenu 30 des 101 sièges de députés (27,7 % des voix), devant le parti prorusse du Centre (27 sièges, 24,8 % des voix), les sociaux-démocrates (15 sièges, 15,2 %) et les conservateurs d’IRL (14 sièges, 13,7 %). Mais les deux alliés actuels, le parti de la Réforme et les sociaux-démocrates, ne disposent pas de la majorité nécessaire et devront chercher un nouvel allié.
Le parti du Centre, qui affiche ses sympathies à l’égard du Kremlin, a gagné un siège par rapport au scrutin législatif précédent alors que les trois autres partis représentés au parlement sortant en ont perdu au bénéfice de deux nouveaux groupements, les libéraux (8 sièges) et le Parti populaire conservateur (7 sièges), défavorable à l’immigration.
Un climat d’inquiétude pour la sécurité
Ces élections se sont tenues dans un contexte d’inquiétude. L’annexion de la Crimée et les actions russes dans l’est de l’Ukraine sont suivies de près dans cette ancienne république soviétique de 1,3 million d’habitants, qui a divorcé d’avec l’URSS en 1991.Quelques jours avant le scrutin, des manœuvres militaires russes à la frontière estonienne avaient renforcé les craintes de ceux qui prêtent au Kremlin l’intention de déstabiliser les anciennes républiques soviétiques.
Mais selon Ahto Lobjakas, éditorialiste du journal estonien Postimees, le renforcement de l’aile droite au parlement, avec l’arrivée des deux nouveaux partis, pourrait renforcer « l’orientation pro-occidentale de l’Estonie, l’engagement envers l’UE et l’Otan ».
Une visite controversée à Moscou
Pendant la campagne, certains sondages plaçaient le parti du Centre en tête de la course, grâce notamment à la popularité de cette formation au sein de l’importante minorité russophone du pays (un quart de la population).Pendant la campagne électorale, le parti du Centre avait également proposé de tripler le salaire minimum en le portant à 1 000 € et d’abaisser les cotisations de la sécurité sociale, animant un vif débat dans ce pays balte qui applique depuis longtemps une politique d’austérité très rigoureuse.
Mais Edgar Savisaa, dirigeant du Centre et maire de la capitale, Tallinn, avait vu sa cote baisser l’année dernière après sa visite controversée à Moscou où il avait déclaré approuver l’annexion de la Crimée par la Russie.
Création d’une force « Fer de lance »
Dans le contexte des tensions régionales, Taavi Roivas, le plus jeune chef du gouvernement de l’Union européenne – il a 35 ans – avait joint sa voix à celles de ses homologues letton et lituanien pour réclamer une présence accrue de l’Otan, afin de répondre à celle de l’armée russe à proximité de leurs frontières.L’Otan a annoncé récemment la création d’une force « fer de lance » de 5 000 hommes et de six centres de commandement dans la région, dont un en Estonie.
Départs de jeunes vers l’étranger
Cependant, nombre d’électeurs voient leurs problèmes ailleurs que dans la menace russe. « Je crois qu’il y a beaucoup de choses plus importantes que de s’inquiéter de la Russie », a déclaré Ève Tonisson, une étudiante de 18 ans, venant de voter à Viimsi, une petite ville au nord de Tallinn.« Beaucoup de jeunes partent à l’étranger pour chercher des salaires plus élevés », indique-t-elle, alors qu’une crise démographique trouble la petite nation balte.
La Croix (avec AFP)
Le parti du centre est incapable de rassembler au-delà de son cheptel, il est donc condamné à joué les seconds couteaux. C'est un feu de paille sans importance, et ce, malgré la maladroite campagne dans le Latgale (région qui concentre la majorité des pro-russes) en faveur d'une "indépendance" (toute ressemblance avec la situation ukrainienne est purement fortuite). Il faut dire que l'UE a quand même donné un pouvoir d'achat supérieur et une modernité à la population de ce pays qui n'a aucune envie de retourner dans l'orbite de Moscou.
RépondreSupprimerPar contre, le Kremlin a quand même réussi le tour de force de rendre suspecte toutes les minorités russophones de son "proche étranger" ce qui est quand même une calamité pour ces mêmes russophones...
merci pour ces précisions
RépondreSupprimerPour les pays baltes, ce blog est intéressant:
RépondreSupprimerhttp://gillesenlettonie.blogspot.fr/
D'ailleurs, j'ai fait une erreur, le Latgale est en Lettonie, pas en Estonie:
http://gillesenlettonie.blogspot.fr/2015/02/lettonie-la-latgale-future-donbass.html