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mercredi 11 mars 2015

Ouf... C'était un tchétchène... Et puis patatrak...

Tout va très bien en Russie poutinienne :
- L'assassin de Nemtsov a été arrêté. Grâce au super-héros Poutine, qui a lui même supervisé l'enquête (Le Monde). Quel homme, ce Poutine ! Un génie ! Le Commissaire Poutine, en 2 jours, a arrêté 5 suspects (L'Express). Et parmi les 5, 1 a avoué (Libération, 09/03/2015). Alors, bien sûr, on ne voit pas trop quel pourrait être le mobile du crime. Mais bon, on ne va pas s'embarrasser pour si peu. Le suspect a avoué, c'est le principal. Et... cerise sur le gâteau... c'est un tchétchène !

- Le super-héros Poutine sais rassurer son peuple. Et le rendre heureux, aussi. La preuve : malgré les sanctions, la guerre, les prix qui flambent, la crise, les morts sur le front Ukrainien de russes non-présents en Ukraine,  les russes sont contents :
Quelques explications :
«Je ne peux penser qu'à deux explications possibles de cette 
apparente dissonance cognitive. Premièrement, la majorité des Russes aiment souffrir: quand les temps deviennent durs, ils se sentent plus gais. Deuxièmement, les personnes interrogées ont peur de donner la véritable réponse puisque la paranoïa à l'égard de l'Etat omniprésent a rapidement augmenté.» (Slate)



Alors, c'est vrai... le tchétchène a avoué sous la torture (La Croix). Mais bon, on ne va tout de même pas s'arrêter à ça. Après tout, la torture, ça fait partie des traditions au pays des soviets (L'Obs). Et Poutine, il est le gardien des traditions. Et puis, qui nous dit que ce n'est pas un complot, hein? Bon sang, faut pas l'oublier : c'est bien dans le merveilleux pays de Poutine que les gens sont heureux et adorent leur dirigeant (Slate) !
Oui, ce doit être un complot. Là-bas contre lui, comme ici contre nos brillants frontistes qui représentent la France au parlement européen.
Tant de choses rapprochent le combat poutinien du combat frontiste ... Pas étonnant que le petit dirigeant de la Russie prête des millions aux dirigeants du parti à la tête haute et aux mains propres , qui en retour loue la sainte Russie. Copain comme cochon.


A noter : le principal opposant à Poutine, Navalny, ne croit "pas du tout" à la piste d'extrémistes islamistes dans le meurtre de Nemtsov. Pour lui, Poutine a donné son feu vert

1 commentaire:

  1. Le désigné coupable (puisque dans ce pays on ne présume de rien, on désigne et on tape) était commandant dans le bataillon Sever de Kadyrov, où il a même été décoré.

    Je disais donc, le désigné coupable, a appris qu'il avait donné sa démission quelques jours avant avoir commis son crime. Devenu terroriste islamiste en quelques jours, cette histoire cousue de fil blanc ne tient pas la route, même sa maman, interrogée par des journalistes, a affirmé que son fils ne s'était jamais intéressée à la religion... Elle devrait mieux tenir sa langue si elle veut toujours avoir un toit sur la tête!!

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