Rechercher dans ce blog

lundi 31 août 2015

Violents heurs à Kiev. Il ne fallait pas écouter Hollande et Merkel

Le président ukrainien cherche des alliés. L'UE notamment. Pour satisfaire la demande de Hollande et Merkel, qui eux veulent apaiser Poutine, Porochenko a fait adopter par les députés ukrainiens un projet de loi octroyant une plus grande autonomie aux régions séparatistes de l'est.
Rappelons tout de même qu'il y a un an, Porochenko déclarait "qu'il soumettrait au parlement un projet de loi garantissant plus d'autonomie à l'est séparatiste pro-russe mais que cette région resterait au sein du pays" .
Rappelons aussi qu' il y a quelques jours, il affirmait "s'attendre à une année difficile". Les événements en cours lui donnent raison.  
Concernant Hollande et Merkel, on peut penser qu'ils n'ont pas compris que des concessions à des terrorusses ne pouvaient que mettre de l'huile sur le feu en Ukraine, et que cela ne calmerait pas Poutine dans ses ardeurs impérialistes.
--------------- Les conséquences sont là : ---------------
Ce lundi 31 août 2015, le projet d'accorder davantage d'autonomie à l'est a été considéré par une partie de la population comme une trahison, une encouragement à Poutine et à ses exactions. Le projet est vécu comme une récompense aux "séparatistes" et aux crimes qu'ils ont commis :
- dans le Donbass : enlèvements, séquestrations, tortures, meurtres, crimes de guerre, violation de la convention de Genève... violation des divers accords (dont Mink1, Minsk2)
- En Crimée : enlèvements, séquestrations, tortures, meurtres, violation de Mémorandum de Budapest, violation de l'Accord final d'Helsinki, violation de la Chartes des Nations Unis, violation du "traité d'amitié avec l'Ukraine" ...  [rappelons d'ailleurs, encore et toujours, que l'annexion n'a pas été reconnue par l'ONU]



Des heurts ont éclaté ce lundi aux abords du Parlement ukrainien entre les forces de l'ordre et des militants nationalistes. L'explosion d'une grenade a fait au moins un mort et une cinquantaine de blessés parmi les forces de l'ordre.

Les habitants de Kiev sont habitués depuis des années aux cris de « Honte ! » et « Dehors les bandits », on y est habitué à Kiev. Mais une telle flambée de violence meurtrière est une première depuis la « révolution de la dignité ». Des centaines de membres du parti nationaliste Svoboda et d'autres mouvements ultranationalistes ont tenté de prendre d'assaut le bâtiment du Parlement pour protester contre une réforme de la Constitution et un projet de décentralisation de l'Etat qui accorderait plus de pouvoirs aux régions du pays, y compris les régions sous contrôle séparatiste.
Cette réforme initiée par le président Petro Porochenko, très controversée, est passée à la mi-journée en première lecture, dans un climat de fortes tensions politiques. Les forces nationalistes refusent une quelconque concession aux régions tenues par les séparatistes.
Mais au sein même de la coalition, on accuse le président ukrainien de proposer une réforme en trompe-l’œil. Au lieu de décentralisation, le pouvoir central retiendrait un contrôle exclusif sur les collectivités territoriales. A travers ces tensions et ces heurts, c'est bien l'existence même de la coalition gouvernementale qui est remise en cause. Élus pour des réformes de fond, les députés ukrainiens semblent s'être perdus, encore une fois, dans des querelles politiciennes aux conséquences violentes.
RFI



1 commentaire:

  1. ça, c'est la conséquence de la mollesse de l'Europe qui, taraudé par la propagande russe, fait pression sur l'Ukraine pour faire une réforme de décentralisation mal ficelé. On crève depuis des mois dans le Donbass pour... ça?

    RépondreSupprimer