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mardi 3 novembre 2015

Chauprade et Air Cocaïne II

Les frontistes, on sait qu'ils sont copains comme cochon avec les mafieux russes. La clique du nain botoxé, c'est même le modèle à suivre (et à servir). Ils ne sont pas encore au pouvoir, les frontistes (heureusement). Mais on peut avoir une idée de leur façon de servir la France : à la façon russe !
Après Chauprade, voici donc un deuxième frontiste impliqué dans l'affaire Air Cocaïne : l'assistant parlementaire Pierre Malinowski. Il est vrai que les assistants parlementaires du FN, ils sont plutôt aux abonnés absents au Parlement Européen (mais pas aux abonnés absents pour percevoir salaire et primes, bien entendu). Si bien que l'agence de lutte anti-corruption a été saisi.
Bref, comme ils sont payés à ne rien faire, ils ont du temps libre. Comment l'occuper, ce temps libre ? En aidant ses amis dealers bien sûr !  

«Air Cocaïne» : deux membres du FN en première ligne 

Outre l'eurodéputé Aymeric Chauprade, son assistant parlementaire Pierre Malinowski, ancien militaire, a participé à l'exfiltration des deux pilotes français retenus en République Dominicaine.

Mais qu'allait-il faire sur ce hors-bord ? Publiée lundi soir par France 2, une photo a précisé les conditions de l'exfiltration des deux pilotes français impliqués dans l'affaire «Air Cocaïne», et retenus jusque-là en République dominicaine. Sur l'image, à côté d'eux, apparaît un troisième larron, au visage jusqu'ici flouté : Pierre Malinowski, d'abord identifié comme l'assistant de Jean-Marie Le Pen au Parlement européen. Une présentation contestée par ce dernier. Dans un communiqué publié lundi soir, l'ex-président du FN se déclare «totalement étranger» à l'affaire Air Cocaïne : «Pierre Malinowski est un assistant parlementaire européen que je partage dans le cadre d’un mi-temps avec monsieur Aymeric Chauprade, dont il est très proche.»
Se confirme ainsi le rôle central jouée par l'eurodéputé FN dans l'évasion des deux pilotes. Comme il l'a reconnu, Aymeric Chauprade (photo ci-contre) a planifié l'opération avec le criminologue Christophe Naudin. Avant de la mener à bien, assisté selon ce dernier d'une dizaine de personnes. «L’idée était de monter deux équipes distinctes, a expliqué Chauprade le 29 octobre à Paris Match. L’une en République dominicaine pour l’exfiltration terre-mer et l’autre pour le retour en métropole. J’étais le chef de l’équipe 1 [...] et Christophe celui de l’équipe 2». Equipe 1 dans laquelle figurait donc son assistant, Pierre Malinowski. 

Etats de service

«Pierre a agi à ma proposition, explique Chauprade à Libération. Il était précieux pour son profil et ses états de service». L'intéressé a détaillé ces derniers dans un entretien en juin au site Paroles d'Actu : «A 17 ans, je me suis demandé comment servir mon pays du mieux possible. J’ai donc pris mon sac et suis parti m’engager dans la légion étrangère. Après quelques mois passés au sein de cette nouvelle famille, j’ai signé pour cinq ans au sein de l’armée de terre (j’y ai servi huit ans en tout).» Selon un proche d'Aymeric Chauprade, Malinowski aurait également travaillé dans la «protection rapprochée de personnalités». Avant d'entrer au service de Jean-Marie Le Pen : passionné par la Première Guerre mondiale (ce fils d'historien a même contribué à l'identification de corps de Poilus) Malinowski aurait rencontré l'ex-président du FN à l'occasion d'une «interview sur les Russes morts en France» pendant le conflit.
Déjà proche d'Aymeric Chauprade, le jeune homme se partage depuis quelques semaines entre les deux eurodéputés : «Jean-Marie Le Pen n'a pas été sollicité pour faire partie du groupe parlementaire européen, explique une source frontiste. Il ne fallait pas que ces brouilles internes nuisent à la collaboration entre Chauprade et Malinowski.» Les deux hommes partagent notamment des liens privilégiés avec la Russie (et certains oligarques proches du pouvoir), partenaire majeur du Front national. En octobre, Malinowski s'est ainsi rendu à Moscou avec Jean-Marie Le Pen. Un documentaire de Canal +, diffusé lundi soir, le montre notamment en grand entretien avec Alexandre Douguine, un intellectuel ultranationaliste proche du Kremlin. 

 «Opération patriotique»

Aymeric Chauprade l'assure, Malinowski et lui sont les seuls frontistes impliqués dans cette opération aux contours barbouzards. Et celle-ci n'aurait rien à voir avec le Front national : «C'est une opération patriotique de la part d'anciens militaires», explique l'eurodéputé, qui est famillier de la République dominicaine pour en avoir conseillé l'ancien président, Leonel Fernandez. Si d'autres motivations ont présidé à l'initiative, elles restent pour l'heure mystérieuses. Et alimentent les interrogations au sein même du Front national, où l'on s'inquiète des conséquences de l'épisode pour le parti. Sollicitée par Libération, Marine Le Pen n'a pas donné suite. «Je pense qu'elle a compris que c'était une initiative strictement personnelle», juge Chauprade, qui assure ne pas en avoir discuté avec sa présidente, ni avant ni après. 
Pour un haut cadre frontiste, toutefois, «ce silence en dit long» sur le jugement de la présidente du FN. «On ne se sent pas obligés d'endosser toutes les turpitudes de nos cadres, insiste-t-il. Il y a des choses que le FN assume parfaitement et d'autres qu'on assume pas du tout.» Un autre reconnaît pudiquement «certaines réserves» de la direction du parti vis-à-vis de l'initiative de Chauprade : «Rien n'a été concerté, ni avant ni après. On essaie de démêler le vrai du faux.» Plus sévère encore, un membre du bureau politique juge que «Chauprade ne fait pas de politique, il s'amuse. C'est un drôle de mélange. Quand on a ses fonctions, on ne fait pas dans le mercenariat»

    

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