La chute de la maison Russie
Le président russe se lança alors fièrement dans un exposé des performances de l’économie russe. « Il nous a dressé un tableau hallucinant, se souvient l’un des participants. Une dette quasiment nulle, une inflation complètement maîtrisée, des réserves colossales, zéro déficit, une croissance du PIB de 4 %… » A la fin, M. Poutine se tourna vers les ministres du G20 et leur demanda, goguenard : « Et vous ? »
C’était le bon temps. En 2013, Vladimir Poutine était le roi du pétrole, et le prix du baril tournait autour de 110 dollars.
« Apprendre à vivre sans la manne du pétrole » Un peu moins de trois ans plus tard, la maison Russie a beaucoup perdu de sa superbe. Divisé quasiment par quatre, le cours du pétrole continue de baisser ; il a franchi en janvier la barre des 30 dollars le baril. Pour un pays dont l’or noir assure plus de la moitié des revenus budgétaires, la chute est rude, ajoutée aux sanctions imposées par les Etats-Unis et l’Union européenne à la suite de l’annexion de la Crimée en 2014. Après une année de récession, la Russie devrait de nouveau subir une contraction de 2,2 % de son PIB en 2016, selon la banque russe Sberbank, plus pessimiste encore que le Fonds monétaire international,...
Le Monde
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire