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mardi 1 mars 2016

L’opposition russe muselée

Un an après l’assassinat de l’ancien vice-premier ministre, l’opposition libérale lutte pour sa survie. Son espace se rétrécit de jour en jour, dans un climat répressif. Privé d’accès aux grands médias publics, il ne lui reste plus que les réseaux sociaux pour se faire entendre. Après les imposants défilés contestataires de l’hiver 2011-2012 et les dizaines d’arrestations qui ont suivi, les manifestations n’ont plus cours. Les figures mêmes de l’opposition ont disparu. 

Boris Nemtsov est mort ; l’avocat blogueur pourfendeur de la corruption Alexeï Navalny, harcelé par la justice, ne peut pas se présenter à des élections ; l’ancien oligarque Mikhaïl Khodorkovski s’est réfugié en Europe après avoir purgé dix ans de colonie pénitentiaire ; Ilya Ponomarev, le seul député à avoir voté contre l’annexion de la Crimée, vit aujourd’hui en Californie.
Kasparov, exilé aux Etats Unis est pessimiste pour l'avenir de la Russie (Le Figaro)




L’assassinat de l’opposant politique Boris Nemtsov, le 27 février 2015, aurait dû ébranler la société russe et l’inciter à réclamer plus de démocratie. Un an plus tard, il n’en est rien, se désole un éditorialiste de Vedomosti.  (...)
D’après un sondage du Centre Levada (ONG russe indépendante), l’assassinat de Nemtsov n’éveille chez les Russes aucune émotion particulière. Le seul pourcentage qui augmente est celui de ceux qui estiment que le crime ne sera jamais élucidé, passant de de 44 à 52 %.

 
Un an après l'assassinat de l'opposant russe Boris Nemtsov à deux pas du Kremlin, les commanditaires et les organisateurs du meurtre sont introuvables, et ses motifs inconnus. «C'est un fiasco», soupire l'avocat de la famille, Vadim Prokhorov, qui a épluché les 65 tomes du dossier d'accusation monté par le Comité d'enquête. Son chef, Alexandre Bastrykin, un proche de Vladimir Poutine, a incidemment annoncé dans une interview que l'affaire était close.
 

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