Un an après l’assassinat de l’ancien vice-premier ministre,
l’opposition libérale lutte pour sa survie. Son espace se rétrécit
de jour en jour, dans un climat répressif. Privé d’accès aux
grands médias publics, il ne lui reste plus que les réseaux sociaux
pour se faire entendre. Après les imposants défilés contestataires
de l’hiver 2011-2012 et les dizaines d’arrestations qui ont
suivi, les manifestations n’ont plus cours. Les figures mêmes de
l’opposition ont disparu.
Boris Nemtsov est mort ; l’avocat
blogueur pourfendeur de la corruption Alexeï Navalny, harcelé par
la justice, ne peut pas se présenter à des élections ;
l’ancien oligarque Mikhaïl Khodorkovski s’est réfugié en
Europe après avoir purgé dix ans de colonie pénitentiaire ;
Ilya Ponomarev, le seul député à avoir voté contre l’annexion
de la Crimée, vit aujourd’hui en Californie.
Kasparov, exilé aux Etats Unis est pessimiste pour l'avenir de la Russie (Le Figaro)
L’assassinat de
l’opposant politique Boris Nemtsov, le 27 février 2015, aurait dû
ébranler la société russe et l’inciter à réclamer plus de
démocratie. Un an plus tard, il n’en est rien, se désole un
éditorialiste de Vedomosti.
(...)
D’après un sondage du Centre Levada
(ONG russe indépendante), l’assassinat de Nemtsov n’éveille
chez les Russes aucune émotion particulière. Le seul pourcentage
qui augmente est celui de ceux qui estiment que le crime ne sera
jamais élucidé, passant de de 44 à 52 %.
Un an après
l'assassinat de l'opposant russe Boris Nemtsov à deux pas du
Kremlin, les commanditaires et les organisateurs du meurtre sont
introuvables, et ses motifs inconnus. «C'est un fiasco», soupire
l'avocat de la famille, Vadim Prokhorov, qui a épluché les 65 tomes
du dossier d'accusation monté par le Comité d'enquête. Son chef,
Alexandre Bastrykin, un proche de Vladimir Poutine, a incidemment
annoncé dans une interview que l'affaire était close.
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