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mercredi 12 avril 2017

Financement du FN : Aymeric Chauprade, témoin à charge contre « un système mafieux »

"J'ai résisté à Marine Le Pen pour respecter la loi", déclare Chauprade (Europe1)

Finalement, Chauprade a ouvert les yeux sur le FN. Espérons qu'il fasse de même sur Poutine et sur l'Europe, et alors on pourra le prendre au sérieux pour le reste.

L’eurodéputé et ex-conseiller au FN explique comment Marine Le Pen a pris le contrôle de l’embauche des assistants parlementaires.

Le témoignage est gênant car il émane d’un acteur qui se trouvait, il y a encore deux ans, dans les plus hautes instances dirigeantes du Front national.
Aymeric Chauprade, député européen et ancien conseiller pour les relations internationales de Marine Le Pen, un temps pressenti pour le poste de vice-président du parti d’extrême droite, est devenu un contempteur sévère du système de financement du FN et des hommes qui le composent. « Le parti n’est pas un parti politique, mais une entreprise privée avec une façade idéologique », dénonce-t-il auprès du Monde.
Mardi 28 mars, l’ancien professeur à l’Ecole de guerre a témoigné devant les enquêteurs chargés de déterminer si le FN a bien détourné de l’argent du Parlement européen – et donc les impôts versés par les contribuables – pour assurer son fonctionnement interne, en France. Le Parlement de Strasbourg réclame, pour l’instant, le remboursement de plus d’un million d’euros à six députés, dont Marine Le Pen, en retour du versement présumé indu de salaires versés à des assistants parlementaires qui n’auraient pas réellement travaillé pour l’institution.
« Le 4 juin 2014, Marine Le Pen réunit au Parlement à Bruxelles la vingtaine de députés FN qui ont été élus quelques semaines plus tôt, raconte M. Chauprade au Monde. Elle nous explique que nous n’aurons pas à reverser une partie de nos indemnités au FN [pratique courante pour tous les partis], mais, qu’en échange, il faut accepter de n’embaucher soi-même qu’un seul assistant pour nos activités d’élu. Elle nous dit : “C’est moi qui vais contrôler l’enveloppe des assistants. Il y aura un formulaire de délégation de pouvoir pour le recrutement.” » Une autre réunion sera organisée, le 30 juin, pour mettre en place ce système. « La procuration sera une condition nécessaire mais non suffisante, car le recrutement in fine fait l’objet d’une signature du député », ajoute M. Chauprade.

 suite (pour les abonnés) sur Le Monde




Un ancien conseiller de Le Pen qualifie le FN de «secte»
Dans une interview au JDD publiée ce dimanche, l'ancien conseiller de Marine Le Pen, Aymeric Chauprade, qui a quitté le Front national en 2015, qualifie son ancien parti de «secte» dont les «militants sincères» ne sont que des «pions», «choyés» avant d'être « dégagés ».
Désormais soutien de François Fillon, Aymeric Chauprade se montre affirmatif en évoquant les soupçons de détournements de fonds publics dont est accusé le FN. Se défendant de toute «vengeance personnelle» ou d'intérêt pour un poste auprès du candidat de la droite, « qu'il ne connaît pas », l'eurodéputé assure qu'il a refusé d'embaucher des collaborateurs parlementaires qui auraient travaillé pour le parti et non pour leur député. «J'ai résisté à Marine Le Pen pour respecter la loi», lâche-t-il. A propos de son ancien parti, Aymeric Chauprade évoque sa déception alors qu'il pensait «comme des centaines [de militants] venus de la société civile intégrer un parti en dehors du système». «Nous avons découvert une caricature du système», explique le député européen qui estime que Marine Le Pen n'est pas libre. Selon lui, la candidate «est tenue par un clan aussi affairiste qu'extrémiste».
L'ancien conseiller diplomatique de Marine Le Pen condamne le manque de «cohérence» du Front national. Reprenant l'idée de deux lignes divergentes au sein du FN, il regrette «la ligne souverainiste de Florian Philippot». «Il faut adapter la France et l'Union européenne à la mondialisation et ne pas être dans le déni d'Europe et de mondialisation», conclut celui qui considère désormais que François Fillon est le seul à proposer «une vraie rupture».

LeFigaro à 12:03





















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