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vendredi 5 mai 2017

Eviter le naufrage, puis poursuivre le combat

Je n'aurais jamais crû que je puisse un jour être d'accord avec Chauprade. Et pourtant, ce qu'il écrit dans cet article, c'est exactement ce que je pense. 
On dit qu'il n'y a que les imbéciles qui ne change pas d'avis. 
Chauprade n'est pas un imbécile, il le prouve et admet qu'il s'est égaré au FN - le parti qui anti-systèèèèème tête haute et mains propres -  . Anti-système ? Certes, mais comme un poisson dans l'eau avec un autre système, le système poutinien - 
Le FN se bat contre l'UE, l'Allemagne, l'euro, les méchants "capitalistes" et que sais-je encore. On ne sait pas trop quels seraient les amis du FN . La Russie de Poutine ,  la Corée du nord et le Zimbabwé  assurément. Et en France? Les ploucs et les copains? Probablement. Les dits ploucs se mordraient les doigts, d'ailleurs, si Lepenskaïa était au pouvoir. 
Bref, Chauprade n'a donc plus rien à voir avec ces gens là. C'est une bonne chose. On va pouvoir relire ses analyses et ré-écouter ses conférences. Car sur le plan des valeurs morales, sur le plan du combat contre l'islamisme, peut-être même sur l'Europe, il a incontestablement des choses intéressantes à dire.
 Aymeric Chauprade (ex-FN): « Pourquoi je voterai Macron »
 Le député européen, élu sur une liste FN, a rompu avec Marine Le Pen en 2015. Après avoir soutenu Fillon, le débat d’hier soir l’a convaincu de voter contre son ancienne présidente, « démagogue » et « germanophobe ».

Le débat d’hier soir a révélé l’incompétence évidente de Marine Le Pen comme son incapacité à assumer les plus hautes fonctions de l’Etat. Point n’est besoin de refaire le catalogue des erreurs économiques grossières que la candidate du FN a cumulées (comme sur l’Ecu avant l’Euro), il n’y avait qu’à supporter son discours à la fois marxiste et démagogique, obsessionnellement centré sur le dénigrement des forces vives de notre pays, pour se décider à passer du vote blanc au vote Macron.
Nous avons besoin de nos grands groupes, qui sont les moteurs essentiels de notre économie et aussi de nos PME. Nous avons besoin de nos banquiers et de nos financiers et ce n’est pas leur présence qui pose problème mais au contraire la faiblesse de notre capitalisme laquelle nous livre justement aux appétits capitalistiques des autres !
Quant à l’Union européenne, il faut la réformer pour tenir compte davantage des compétences propres et des spécificités de chacune de ses nations, mais en aucun cas la détruire. Dans un monde multipolaire, et face aux émergents asiatiques (Chine, Inde), mais aussi pour équilibrer les Etats-Unis et la Russie, c’est d’une Europe-puissance réelle dont nous avons besoin ! Enfin je ne suis pas un adepte de la germanophobie de Madame Le Pen. L’Allemagne est notre amie et notre partenaire principal. Nous avons beaucoup à faire pour consolider le moteur franco-allemand et développer encore nos liens.
Bien évidemment, je ne partage ni la vision sociétale d’Emmanuel Macron qui ne semble ni croire à la sacralité de la personne humaine ni au risque réel d’islamisation de notre pays. Son pragmatisme évident lui permettra-t-il cependant de prendre conscience de ce risque mortel qui pèse sur notre civilisation ? Ecoutera-t-il la réalité sécuritaire qui remonte du terrain grâce à notre police et nos armées ? Je l’ignore mais je l’espère pour la France.
Il est vain de vouloir se battre contre la mondialisation qui est la réalité de notre monde, qui est le produit inéluctable du progrès technologique ; ce qu’il faut c’est adapter la France à la mondialisation et lui donner les moyens d’y tenir toute sa place
 Refondation. Je suis un homme de droite et j’entends bien participer à la refondation d’une vraie droite assumée et crédible, d’une droite réformatrice sur le plan économique et concentrée sur la défense de notre civilisation. La politique politicienne commanderait normalement, pour quelqu’un qui est passé par le Front national, de rester aujourd’hui discret, de cultiver l’ambiguïté. Mais je ne peux m’y résoudre car il ne s’agit pas ici de ma reconversion politique, il s’agit de l’avenir d’un pays qui n’en peut plus de ne pas se réformer, qui n’en peut plus de s’enfoncer dans le déclin parce que ses forces vives sont découragées par la haine de classe, par sa fiscalité et son droit du travail.
Il est vain de vouloir se battre contre la mondialisation qui est la réalité de notre monde, qui est le produit inéluctable du progrès technologique ; ce qu’il faut c’est adapter la France à la mondialisation et lui donner les moyens d’y tenir toute sa place. Sinon nos forces vives, sinon nos diplômés serviront demain la puissance des émergents qui, eux, profitent des réalités de la mondialisation !
J’ai fait des études, je crois dans le travail, je n’admets pas que l’on puisse mentir aux Français et les tromper aussi grossièrement en attisant la jalousie sociale, en jouant avec la haine de l’argent, des banquiers, de nos grands groupes lesquels sont des moteurs essentiels de notre prospérité et de nos progrès technologiques. 
Responsabilités. Je ne donnerai aucune consigne de vote car chacun est assez grand pour se déterminer. Mais je veux prendre mes responsabilités, devant ce qui est peut-être un tournant historique. J’ai pensé d’abord voter blanc, mais le débat m’a définitivement amené à prendre mes responsabilités. C’est sans enthousiasme, pour des raisons économiques, et parce que je connais la véritable idéologie du noyau dur qui entoure Marine Le Pen, que j’ai décidé de voter Macron.
Ce devoir accompli la priorité devra alors être, pour les Républicains, de gagner les législatives mais pour cela, il faudra se donner les moyens de reconquérir les millions de Français qui se sont égarés au Front national, comme je l’ai été moi-même un temps. Il s’agira alors de reconstruire une droite assumée, cohérente, réformatrice, fière de ses valeurs, de notre Histoire, de notre civilisation et, bien décidée à vaincre ce totalitarisme islamique qui s’étend dans toute l’Europe.






Pour Robert Ménard aussi, l'europhobie et le programme économique du FN posent problème : 

"Cela n'a rien à voir avec Bruxelles"

"Les responsables du Front national, dès qu'il y a un problème cela vient de Bruxelles. Ce n'est pas vrai ! S'il y a des problèmes pour nos gosses à l'école, si la famille est mal défendue, s'il y a des questions d'immigration, si l'autorité ne fonctionne pas, honnêtement cela n'a rien à voir avec Bruxelles. La France est assez grande toute seule pour faire des bêtises", a dit l'ancien responsable de Reporters sans frontière. Appelant à constituer une "union de la droite", le maire de Béziers a pris exemple sur sa ville où "dans la majorité municipale il y a des élus LR, FN".
"Ici, on arrive à gouverner ensemble, on est d'accord sur 90% des dossiers, essayons de faire la même chose au niveau national", a-t-il lancé, affirmant "l'expliquer à Marine Le Pen depuis des mois". "Peut-être est-ce plus audible aujourd'hui que ces derniers temps..."
Challenges











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