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samedi 21 avril 2018

Free Königsberg ! La Russie doit rendre (aussi) Königsberg


Ce sont les accords de Yalta et de Potsdam, en 1945, qui attribuèrent aux Soviétiques la ville de Königsberg (rebaptisée Kaliningrad en hommage au chef d’État communiste Kalinine) et le nord de la Prusse-Orientale. Investie le 27 janvier 1945, la ville ne fut prise par les hordes rouges que le 10 avril suivant, après une héroïque résistance. La population allemande installée là depuis l’époque des chevaliers teutoniques, il y a 700 ans, fut expulsée et parfois massacrée. L’histoire retiendra le drame du paquebot DS Steuben, coulé le 10 février 1945 par un sous-marin soviétique alors qu’il transportait des réfugiés civils de la Prusse-Orientale. On estime à 3 500 le nombre de victimes, ce qui en fait le troisième naufrage le plus meurtrier de l’Histoire.

Les populations allemandes qui n’avaient pas fui en 1945 devant l’avancée de l’Armée rouge furent expulsées en totalité vers l’Allemagne à l’automne 1948, après avoir servi de main-d’œuvre servile à l’approvisionnement en produits agricoles de l’Armée rouge et des fonctionnaires communistes, dans l’attente de l’installation de populations soviétiques. Les rabatteurs d’Etat promettaient de nombreux avantages aux colons : l’équivalent de deux ans de salaire, 1 000 roubles pour chaque membre de la famille et un choix entre un prêt de 3 000 roubles ou une vache, sans compter le transfert gratuit jusqu’à Kaliningrad et l’attribution d’une maison abandonnée de ses habitants autochtones !
NDF



Aujourd'hui, la Russie utilise ce territoire pour accumuler soldats et missiles, menaçant l'Europe.
Par exemple :
Déploiement de missiles Iskander dans l'enclave russe de Kaliningrad , début 2018 (RFI)




Et il n'est pas facile d'y faire du journalisme

Prune Antoine est journaliste indépendante à Berlin. Pour un reportage, elle s'est rendue à Kaliningrad, enclave russe située entre la Pologne et la Lituanie. Sa demande de visa a été acceptée, mais arrivée sur place, elle a rapidement compris que tout n'allait pas se passer comme voulu. Arrêtée, entendue six heures par la FSB, elle revient sur son épopée russe.

"Travail illégal" en Russie. Malgré mon visa journaliste, c'est le nom de l'infraction notifiée par les agents du service des migrations de Kaliningrad.

Avec deux collègues, un journaliste lituanien et un photographe allemand, on s'est fait arrêter en décembre par le Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB) en reportage grand-angle sur "l'île russe au cœur de l'Europe".

Au bout de six heures d'interrogatoire au commissariat, on a déposé nos empreintes digitales au fichier des délits, laissé le flic à l'œil torve nous photographier de face et de profil et payé notre amende.

Journaliste étranger en Russie en 2015, c'est pire que trafiquant de drogue (ou oligarque).








La Russie doit d'abord évacuer ses missiles et militaires de Kaliningrad.
Elle doit ensuite rendre ce territoire à ses légitimes propriétaires. Enfin, ledit territoire doit retrouver son nom d'origine : Königsberg.


Bien sûr, la faible Merkel et les faibles dirigeants européens ne réclameront rien, car ils sont toujours sur la défensive vis à vis de Poutine. Pourtant, la meilleure attaque , c'est la défense. Il convient de mettre la pression sur Poutine partout où il est légitime de le faire. Voilà ce qu'une "Europe puissance" ferait.



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