Généralités, ITM
L’Union européenne chapeaute un grand nombre de pays. Il ne faut
pas la rejeter. Simplement l’orienter dans la bonne direction. (une
direction identitaire, et de contre-offensive vis-à-vis de la
Russie, de la Turquie, et des islamistes). Comment la réorienter, sachant que les deux poids lourds de l'UE, la France et l'Allemagne, sont aussi les deux pays les plus multi-culturels, les plus islamisés, les plus métissés (et ce n'est pas forcément une chance pour l'Europe, comme on le voit, année après année, dans de multiples domaines). La seule solution serait d'avoir un autre mastodonte européen, pesant plus que la France et l'Allemagne réunies. Lequel ? Les pays pris isolément ne pèsent pas assez. Alors il faut un ensemble de pays. C'est tout l'intérêt du projet Intermarium (dont un premier volet est l'Initiative des Trois mers). Intermarium serait une fédération de pays d'Europe de l'est et centrale, qui non seulement défendraient l'identité européenne, mais s'opposerait aussi à la Russie de Poutine (sur les plans idéologiques, territoriaux, sécuritaires, énergétiques, etc). Deux choses qui ne font pas partie des préoccupations de l'Europe de l'ouest.
Au sein de l’Union européenne, de grands ensembles, naturels, ou économiques, ou linguistiques, coexistent et coopérèrent. Citons par exemple la Zone €uro, la Scandinavie, les Pays Baltes, EuroMed7, le Groupe de Visegrad. Un diagramme clicable, très bien fait, nous présente les principaux ensembles en Europe : ici
Un autre projet, ambitieux, a émergé en Europe centrale en 2016, grâce au Groupe de Visegrad.
Il s’agit d’un projet énergétique, qui revêt des aspects géopolitiques et sécuritaires dans un contexte de tension avec la Russie. Ce projet, méconnu en France, s’appelle l’Initiative des Trois Mers.
L’ Initiative des Trois Mers (ITM)
L’ITM permettra d’assurer à douze pays d’Europe centrale une coopération énergétique et une indépendance à l’égard de la Russie. La construction d’infrastructures favorisera l’apport de sources d’énergie diversifiées.
On s’inscrit ici dans une vraie démarche européenne, à l’opposé de la fumisterie « Nord Stream 2 » que tentent de nous faire gober Schröder, Poutine, et quelques oligarques corrompus.
Les douze pays engagés permettront de connecter trois mers : la mer Baltique, la mer Noire, la mer Adriatique. L’ITM comprend la Hongrie, la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie, la Lituanie, l’Estonie, la Lettonie, l’Autriche, la Slovénie, la Croatie, la Roumanie, la Bulgarie.
Intéressant, n’est-ce pas ?
Eh bien, ce n’est pas tout. On peut dire que l’ITM n’est qu’une petite partie d’un très bel iceberg. Un iceberg que l’on nommera Intermarium.
Ce qui nous
intéresse au plus haut point, c’est que l’Intermarium défend
aussi un volet identitaire européen qui n’hésite pas à se
détacher clairement de la Russie et du funeste concept d’Eurasie, appelée aussi par les poutinolâtres Eurosibérie (qui à leurs yeux seraient une grande Europe allant « de Brest à
Vladivostok » . Nous reviendrons ultérieurement sur cette idée foireuse).
Revenons à l’Intermarium.
L’Intermarium est un projet de fédération liant tous les pays à l’ouest de la Russie et liant les mers Baltique, Noire, Adriatique. Il reprend, affine, et actualise le programme de fédération prométhéiste de Josef Pilsudski.
Retenez bien ce mot : « prométhéiste ».
Et retenez bien ce nom : Olena Semenyaka.
Olena Semenyaka
Olena est ukrainienne. Elle représente à l’international le « National Corps » (émanation du bataillon Azov) depuis 2018. Elle a travaillé au décloisonnement du bataillon Azov en établissant des partenariats avec d’autres mouvements nationalistes européens (par exemple avec les projets « Reconquista Pan-Europa » et « the Pact of Steel »).
Théoricienne d’un « völkisch » à l’ukrainienne et adapté à notre siècle, elle est coordinatrice du projet géopolitique Intermarium. Son travail s’appuie notamment sur les « conceptions paneuropéennes de Friedrich Nietzsche, Ernst Jünger, Julius Evola et d'autres théoriciens de la Troisième Voie ». (cf son site) . Ce projet Intermarium représenterait un bloc européen capable de s’opposer à la Russie, étant donné que les pays en première ligne ne peuvent compter ni sur l’Union européenne, molle et tétanisée devant Poutine, ni sur les mouvements prétendument identitaires d’Europe de l’ouest (eux sont avant tout poutinolâtres)
Du programme de fédération prométhéiste au site internet thenewprometheist
Le site internet de référence pour comprendre ce projet est thenewprometheist.com
On peut y lire, en anglais, une interview d’Olena Semenyka (ici)
Vidéos
- En ukrainien sous-titré en anglais : Intermarium Support Group : ici
- En ukrainien sous-titré en anglais : Intermarium - альтернатива ЄС | alternative of the EU : ici
- En allemand : l'Intermarium peut-elle concurrencer l'Union Européenne et l'OTAN ? (Intermarium: Konkurrenz für EU und NATO? | Heute im Osten | MDR. ici)
Cartes de ce que pourrait être l' Intermarium (parfois la Finlande est intégrée) :
Sur les pays d'Europe centrale :
- «Entre pays d’Europe centrale, nous ressentons profondément la communauté de nos destins» L'opinion
Pour l’historien Jarosław Szarek, la tragédie polonaise, il y a cinquante ans à Gdańsk, fait partie intégrante de la mémoire des Etats opprimés par les communistes- Que faire pour nous prémunir contre les influences extérieures et les actions menées selon la logique de divide et impera ? Outre des intérêts politiques et économiques communs, serons-nous en mesure d’inventorier les dangers moraux et spirituels qui menacent notre avenir ? Autant de questions qui demandent une profonde réflexion et un débat, non pas entre les élites, mais entre les nations et les communautés qui forment nos sociétés. Le groupe de Viségrad en est une bonne illustration, et je vois aussi dans la résurrection du projet des Trois Mers un signe d’espoir. Il nous manque aujourd’hui ces discussions d’autrefois. C’est dû, en quelque sorte, à l’orientation pro occidentale de nos sociétés. (L'Opinion)
- Certains Français vont jusqu’à nous envier d’avoir vécu le communisme, au temps où tous les estomacs étaient égaux, où il n’y avait aucune disparité de richesses, où l’omnipuissant État-providence veillait sur tout, de l’attribution de logements, de meubles, jusqu’au rationnement de denrées telles que la viande ou les bonbons, une temps où régnait une égalité parfaite de possession, d’éducation et de ressources.
Certains Français, de gauche, s’imaginent que
l’expérience économique et sociale en URSS et dans tous les pays qui ont
vécu sous le joug soviétique (avec l’aval de l’Occident, soi dit en
passant) fut comme un arc-en-ciel de bonheur. Rien de plus faux ! (L'Opinion)
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