Extrait du livre d'Adrien Nonjon, "Le régiment Azov"

 On peut clairement dégager deux concepts centraux dans la propagande d'Azov : la natiocratie et le social nationalisme. 

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La "natiocratie" :

Remarque : 

Je comprends la vision azlovienne très "nationaliste"  , surtout au regard de la volonté russe d'éradiquer l'identité ukrainienne - par tous les moyens : militaires, culturels, linguistiques etc.  

 Cependant, les notions de nations "réduites" à la taille de la seule Ukraine, la seule Allemagne, la seule France  ne sont aujourd'hui plus viables. On le voit très bien. Les puissances sont des puissances continentales. Etats-Unis, Chine, Russie... L'Europe compte lorsqu'elle parle d'une voix - à condition que sa parole soit appuyée par la forcée armée - . Qu'on le veuille ou non, c'est ainsi . 

 Le second axiome idéologique du mouvement Azov est celui du social-nationalisme qui représente, depuis le début des années 1990, une composante majeure de l'idéologie des partis nationalistes ukrainiens. La dénomination "social-nationalisme" peut surprendre. Dissipons tout de suite les ambiguïtés. Elaborée par Iaroslav Stesko, membre de l'OUN connu pour avoir dirigé l'éphémère Etat ukrainien proclamé par Bandera au lendemain de l'invasion allemande de l'Ukraine soviétique, ce concept apparaît, en 1951, dans l'essai Dvi Revolutsyi ("Deux Révolutions"), ... Cette doctrine souligne que "Le moment politique est un extrait-synthèse de tous les processus centraux de la vie, c'est leur point de convergence et surtout la pleine réalisation des exigences de nature sociale, économique et culturelle.

 (in Adrien Nonjon, Le Régiment Azov, un nationalisme en guerre  , Editions du Cerf, 2023)