C’est bizarre, en Biélorussie, la fuite des cerveaux se fait vers l’Ukraine, et pas vers la Russie...
Fuite des cerveaux : l'Ukraine est devenue terre de refuge pour les ingénieurs biélorusses
Jamais Andrey Logunov n'aurait imaginé que les choses tourneraient ainsi. En septembre dernier, soit un mois après le début des manifestations contre le pouvoir, ce patron de deux start-up a décidé de quitter son pays. Le climat de répression devenait trop pesant. "Chaque fois que l'on frappait à ma porte, j'avais peur que l'on me mette en prison sans raison", raconte ce Biélorusse, aujourd'hui installé à Kiev. Comme lui, près de 2 000 informaticiens ont trouvé refuge dans le pays voisin depuis le mois d'août, selon le ministère de la Transformation numérique ukrainien.
Pourquoi cet exode ? Jusqu'à l'été dernier, le secteur de la Tech, en Biélorussie, était plutôt préservé de la politique de répression instaurée par le président Loukachenko après son élection contestée du 9 août. Au contraire, le dirigeant autocrate avait tout fait pour garantir à ses ingénieurs un "paradis" sur terre : conditions fiscales préférentielles, connexion haut débit à travers tout le pays, construction près de Minsk, la capitale, du Hi-Tech Park, véritable fourmilière de start-up employant plus de 46 000 personnes. C'est dans cette Silicon Valley biélorusse qu'est notamment née la messagerie chiffrée Viber.
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