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jeudi 4 février 2021

Les russes, des eurasiens. La Russie, une nation multiculturelle

Démontons encore quelques poncifs relatifs à la Russie

I Les russes : des eurasiens

Le Russie, à l'exception de St Petersbourg et de quelques villes de l'ouest, est eurasienne, non pas européenne. 

Les russes sont des eurasiens, et non pas des européens.

Henri de Lesquen nous le rappelle ici.

 

 

II La Russie, une nation multiculturelle

 Pour mémoire, Poutine et son ami islamiste Erdogan (Kadirov était-il de la fête?) avait inauguré en 2015 la plus grande mosquée d'Europe

La plus grande mosquée d'Europe se trouve à Moscou. Le président russe Vladimir Poutine a inauguré ce mercredi la Grande mosquée de Moscou, vaste de 19 000 m² et qui peut accueillir 10 000 personnes. L'islam est la deuxième religion en Russie, avec quelque 20 millions de fidèles, après l'église orthodoxe qui jouit toujours d'une grande influence spirituelle et politique. « La Russie est un pays multiconfessionnel dans lequel, et je tiens à le souligner, l'islam est une des religions traditionnelles », a expliqué Vladimir Poutine dans son discours inaugural. « Cette mosquée sera une source pour propager les idées humanistes et les vraies valeurs de l'islam », a-t-il ajouté, contrairement à l'organisation Etat islamique (EI) qui selon lui « dénature l'islam ». Le Parisien

 

III La Russie ne soutient nullement la chrétienté face à l'islam. Le cas de l'Arménie

>>> Olivier Roy : « L’Arménie a cru au mythe de la Russie chrétienne »

Tribune Olivier Roy Politiste

Outre son déséquilibre militaire flagrant avec l’Azerbaïdjan, Erevan a considéré à tort, comme certains géopoliticiens, que Moscou restait le dernier rempart de l’Occident contre l’islam. Or, c’était mal connaître sa volonté de reconquérir son pré carré, analyse le politiste dans une tribune au « Monde ».

Publié le 18 novembre 2020 à 06h00 Temps de Lecture 4 min.

Tribune. Comment l’Arménie a-t-elle pu être aussi facilement écrasée dans le conflit du Haut-Karabakh ? Certes, on connaît les raisons techniques. Au moment de la chute de l’URSS, l’Arménie, qui avait une longue histoire militaire dans le cadre des armées tsaristes puis soviétiques, disposait d’une avance en termes de capacités militaires sur un Azerbaïdjan à l’histoire récente et sans tradition militaire : elle a pu récupérer le Haut-Karabakh et s’emparer des vastes territoires azéris en 1994. Cette avance a disparu à partir de l’arrivée au pouvoir à Bakou d’Ilham Aliev en 2003 : le budget militaire azerbaïdjanais a atteint un niveau sept fois supérieur à celui de l’Arménie, la population azérie est trois fois plus nombreuse et beaucoup plus jeune depuis le décrochage de la démographie arménienne autour de 1990.

Des accords militaires avec la Russie et la Turquie ont permis de développer l’encadrement et l’entraînement de l’armée azerbaïdjanaise, tandis que les revenus des hydrocarbures ont rendu possible une politique d’achats massifs d’armement et surtout l’accès aux drones, vendus par des compagnies israéliennes et turques. Sur le marché mondial de l’armement l’Azerbaïdjan est un excellent client. De plus, le régime est stable et peut donc élaborer une stratégie de long terme.

A l’inverse, l’Arménie, en déclin démographique, a vu son budget militaire stagner et surtout être largement obéré par la corruption et la prévarication des officiels, renforcées par l’instabilité politique. C’est une armée démunie et démoralisée qui a vu débouler les forces azerbaïdjanaises et leurs alliés en septembre.

 Pas d’effet de surprise

Mais cela n’explique pas tout. Cela fait quinze ans que l’on sait que l’Azerbaïdjan réarme pour reprendre ce qu’il considère comme son territoire. Le président Ilham Aliev, soucieux de se démarquer de son père, Heydar Aliev, le président de la défaite, en a fait une affaire personnelle et s’en est donné les moyens. Il n’y a eu aucun effet de surprise dans l’offensive azerbaïdjanaise : la tension montait depuis deux ans sur la ligne de cessez-le-feu et les Russes, bien implantés dans les deux pays, n’en ignoraient rien. Ce qui est donc étonnant, c’est l’absence d’anticipation du côté arménien.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/11/18/olivier-roy-l-armenie-a-cru-au-mythe-de-la-russie-chretienne_6060140_3232.html

>>> L'accord signé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan est un succès en demi-teinte pour Vladimir Poutine, car la Turquie a avancé ses pions. Ailleurs dans l'ex-URSS, certains dirigeants prennent leurs distances avec Moscou.

La Russie est le seul État - avec la Turquie à Chypre - qui déploie aujourd'hui des troupes d'occupation sur le continent européen : en Ukraine, en Géorgie, au Haut-Karabakh et en Transnistrie moldave. Les thuriféraires du régime autoritaire du président russe, y voient une nouvelle preuve de sa puissance et ironisent sur la faiblesse de l'Europe et le déclin de l'occident. Le conflit violent qui a opposé récemment l'Azerbaïdjan à l'Arménie dans le Haut-Karabakh laisse pourtant percevoir une réalité quelque peu différente. 

https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/jean-maurice-ripert-pourquoi-poutine-n-a-plus-le-droit-au-faux-pas-dans-sa-zone-d-influence_2141035.html

 





 

 

 

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