(Le Monde)
Quid des "ultranationalistes"?
"L'image du terroriste ukrainien dangereux ne correspond pas du tout à ce qui se passe dans notre pays", lance lPetro Poroshenkol, favori dans les sondages pour la présidentielle. . Pour preuve, le 26 janvier, Petro Poroshenko raconte avoir dû évacuer de Maïdan soixante-deux fonctionnaires du ministère de l'Intérieur qui étaient "en danger de mort". "J'ai appelé Yarosh (Dmitri Yarosh, qui s'est récemment porté candidat à la présidentielle) pour lui demander de l'aide. Yarosh et ses hommes ont sorti de ce guêpier ces policiers et autres fonctionnaires du ministère de l'Intérieur", explique-t-il.
(Le Point)
L'annexion de la Crimée : "un pas vers la guerre"
Enclin à présenter son pays sous les
traits d'une forteresse assiégée par un Occident arrogant, faible
et dépravé, Vladimir Poutine applique à la lettre les thèses
d'Alexandre Douguine, l'idéologue en chef de l'Eurasisme. «
L'indépendance de l'Ukraine est très négative pour les Russes, car
elle est un pas vers la guerre. (…) Certaines revendications
territoriales sont très dangereuses pour le projet d'Eurasie.
(…) On ne
peut laisser vivre une Ukraine unitaire, ce pays est divisible en
plusieurs morceaux. Sans résoudre ce problème, on ne peut pas
parler de géopolitique continentale russe. De l'Ukraine jusqu'à
l'Abkhazie, il est essentiel de contrôler cette côte. Tout le
littoral de la mer Noire est dans le projet eurasien et doit dépendre
de Moscou »,
écrit-il dans son livre Les
Fondements de la géopolitique russe,
paru en 1999. Pour lui, « le nouvel
empire russe sera eurasien, continental et planétaire ».
Bâtir un nouvel empire russe, une Union
eurasiatique censée voir le jour en 2015 entre les anciens Etats
soviétiques avec la Russie comme premier violon, telle est
l'ambition de Vladimir Poutine pour son troisième mandat. Sans
l'Ukraine, l'Union perd sa raison d'être. La révolution du Maïdan,
à Kiev, la fuite du président Viktor Ianoukovitch ont mis par terre
le château de cartes du maître du Kremlin.
« Poutine
essaie de justifier ce qui est impensable du point de vue du droit,
il est dans un registre émotionnel. Il est aux commandes de la
Russie avec un seul but : renforcer son pouvoir personnel et
illégitime avec les élections falsifiées en 2011 et 2012. La prise
d'un morceau de territoire est censée le grandir aux yeux
des citoyens russes », affirme
l'homme d'affaires Konstantin Borovoï, fondateur de la première
Bourse de Moscou dans les années 1990. Il en appelle à la
communauté internationale : «
Poutine ne s'arrêtera pas là.
Après la Crimée, viendra le tour de l'Ukraine orientale, du
Kazakhstan, de la Lettonie, de la ville de Narva en Estonie. »
(Le Monde)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire