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vendredi 14 mars 2014

Crimée : la sagesse d'une jeune femme de 22 ans

Oksana Statsenko, 22 ans, étudiante : « Ma mère est ukrainienne, mon père est bachkir. Je sais que je défends un point de vue utopique, mais je voudrais que l’Ukraine ne dépende ni de la Russie ni de l’Union européenne. Je ne vais pas voter au référendum, que je considère comme illégal. S’il aboutit au rattachement à la Russie, je quitterai la Crimée et rejoindrai l’Ukraine. »



Quid des "ultranationalistes"?
"L'image du terroriste ukrainien dangereux ne correspond pas du tout à ce qui se passe dans notre pays", lance lPetro Poroshenkol, favori dans les sondages pour la présidentielle. . Pour preuve, le 26 janvier, Petro Poroshenko raconte avoir dû évacuer de Maïdan soixante-deux fonctionnaires du ministère de l'Intérieur qui étaient "en danger de mort". "J'ai appelé Yarosh (Dmitri Yarosh, qui s'est récemment porté candidat à la présidentielle) pour lui demander de l'aide. Yarosh et ses hommes ont sorti de ce guêpier ces policiers et autres fonctionnaires du ministère de l'Intérieur", explique-t-il. 
(Le Point






L'annexion de la Crimée : "un pas vers la guerre"
Enclin à présenter son pays sous les traits d'une forteresse assiégée par un Occident arrogant, faible et dépravé, Vladimir Poutine applique à la lettre les thèses d'Alexandre Douguine, l'idéologue en chef de l'Eurasisme. « L'indépendance de l'Ukraine est très négative pour les Russes, car elle est un pas vers la guerre. (…) Certaines revendications territoriales sont très dangereuses pour le projet d'Eurasie. (…) On ne peut laisser vivre une Ukraine unitaire, ce pays est divisible en plusieurs morceaux. Sans résoudre ce problème, on ne peut pas parler de géopolitique continentale russe. De l'Ukraine jusqu'à l'Abkhazie, il est essentiel de contrôler cette côte. Tout le littoral de la mer Noire est dans le projet eurasien et doit dépendre de Moscou », écrit-il dans son livre Les Fondements de la géopolitique russe, paru en 1999. Pour lui, « le nouvel empire russe sera eurasien, continental et planétaire ».
Bâtir un nouvel empire russe, une Union eurasiatique censée voir le jour en 2015 entre les anciens Etats soviétiques avec la Russie comme premier violon, telle est l'ambition de Vladimir Poutine pour son troisième mandat. Sans l'Ukraine, l'Union perd sa raison d'être. La révolution du Maïdan, à Kiev, la fuite du président Viktor Ianoukovitch ont mis par terre le château de cartes du maître du Kremlin.
« Poutine essaie de justifier ce qui est impensable du point de vue du droit, il est dans un registre émotionnel. Il est aux commandes de la Russie avec un seul but : renforcer son pouvoir personnel et illégitime avec les élections falsifiées en 2011 et 2012. La prise d'un morceau de territoire est censée le grandir aux yeux des citoyens russes », affirme l'homme d'affaires Konstantin Borovoï, fondateur de la première Bourse de Moscou dans les années 1990. Il en appelle à la communauté internationale : « Poutine ne s'arrêtera pas là. Après la Crimée, viendra le tour de l'Ukraine orientale, du Kazakhstan, de la Lettonie, de la ville de Narva en Estonie. »

 

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