Il y en a qui voient des fascistes et des nazis partout! Poutine gagne le gros lot : 1000 points Godwin pour lui !
La Crimée risque de devenir nazie. Heureusement, la Sainte Russie nous protègera de la peste brune :
Merci Seigneur Poutine, d'organiser ce référendum vital pour les Russes de Crimée.
La Crimée se déclare indépendante
Après que les autorités séparatistes de Crimée ont adopté une déclaration d'indépendance, la chancelière allemande, Angela Merkel, a jugé, mardi 11 mars, que la situation dans cette région d'Ukraine s'apparentait à « une annexion » par la Russie.
La Russie a « dérobé » la Crimée à l'Ukraine et il ne faut pas laisser passer cela, a-t-elle ajouté, selon des propos tenus devant des députés conservateurs et rapportés par une source parlementaire.- Déclaration d'indépendance en
Crimée
Le nouveau statut a été adopté à une écrasante majorité, par 78 des 81 députés présents, selon un communiqué de l'Assemblée. Contrairement à Kiev, la Russie juge cette décision « absolument légale ».
Le texte invoque la charte des Nations unies et « toute une série d'autres documents internationaux établissant le droit des peuples à l'autodétermination », ainsi que l'avis rendu par la Cour internationale de justice le 22 juillet 2010, selon lequel « la proclamation unilatérale d'indépendance par une partie d'un Etat ne viole aucune norme du droit international ».
En cas de vote en faveur du rattachement à la Russie, la Crimée « s'adressera à la Fédération de Russie pour y être admise sur la base d'un accord intergouvernemental idoine en tant que nouveau sujet de la Fédération », précise la déclaration. Celle-ci a été adoptée également par le conseil municipal de Sébastopol.
- Kiev menace
de dissoudre le parlement ukrainien mais n'interviendra pas
militairement
Dans un entretien avec l'AFP, mardi, ce dernier déclare que l'armée ukrainienne n'interviendra pas dans la péninsule de Crimée car cela dégarnirait sa frontière à l'Est avec la Russie. « Nous ne pouvons pas nous engager dans une opération militaire en Crimée, ainsi nous dénuderions la frontière Est et l'Ukraine ne serait pas protégée, les militaires russes comptent là-dessus », a estimé M. Tourtchinov.
Son prédécesseur avant qu'il soit destitué, Viktor Ianoukovitch, a lui affirmé que « la Crimée se détach[ait] » de l'Ukraine en raison de la politique des « néofascistes » arrivés au pouvoir à Kiev. L'homme, qui estime être toujours « le président légitime de l'Ukraine », a assuré qu'il rentrerait bientôt dans la capitale ukrainienne, lors d'une courte déclaration devant des journalistes à Rostov-sur-le-Don, en Russie.
- Un référendum « illégal »
selon le président de l'OSCE... pas selon Moscou
La Russie, de son côté, a jugé « absolument légale la décision du parlement de Crimée ». Les parlementaires criméens ont notamment invoqué le précédent de l'indépendance du Kosovo, reconnue par l'ONU, pour justifier leur démarche. La diplomatie russe souligne que dans le cas du Kosovo, l'ONU et plusieurs pays occidentaux avaient estimé « qu'une déclaration unilatérale d'indépendance d'une partie d'un Etat ne violait aucune norme du droit international ». « La Fédération de Russie respectera les résultats de l'expression libre de la volonté des peuples de Crimée au cours du référendum », ajoute le ministère, précisant que des observateurs, notamment de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), y étaient invités.
- L'aéroport de Simferopol sous
contrôle des milices prorusses
Les miliciens empêchent les journalistes de parler aux employés de l'aéroport. L'un des miliciens, se faisant simplement appeler Ivan, a déclaré à l'AFP qu'ils « bloquaient la tour de contrôle et les pistes d'atterrissage » et ne laissaient décoller et atterrir que les appareils en provenance de Moscou.
- L'Union européenne offre des
réductions douanières
Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a rappelé que l'institution avait présenté la semaine dernière un plan d'aide massif en faveur de l'Ukraine d'un montant d'au moins 11 milliards d'euros, sous forme de prêts, de dons et d'avantages commerciaux.
Le Monde
Une semaine après
avoir déclaré que la question d'une intégration de la Crimée « ne
se posait pas », Vladimir Poutine reste, depuis, évasif. (Le Figaro)
"Après
la Crimée, on peut craindre pour la Moldavie"
Après
l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, Vladimir Poutine met petit à petit
la main sur la Crimée. Trois questions à l'historien Jean-François
Soulet sur les prochains coups à jouer du maître du Kremlin.
L'UE gèle les avoirs de 18
responsables, dont Ianoukovitch (EuroNews)
Suisse:
gel des avoirs de 9 Ukrainiens supplémentaires dont un fils de
Ianoukovitch (Les Echos)
Positions de la Chine et du Japon
Face à la crise en Ukraine, quelles positions adoptent deux
puissants voisins de la Russie : la Chine et le Japon ?
Pékin, qui, ses dernières années, cherche activement à renforcer ses liens avec la Russie et mais qui défend fortement le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays est dans l’embarras, disent les experts.
Pékin, qui, ses dernières années, cherche activement à renforcer ses liens avec la Russie et mais qui défend fortement le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays est dans l’embarras, disent les experts.
“La Chine s’est systématiquement opposée au recours facile
de sanctions dans des relations internationales, ou de menaces de
sanctions”, a déclaré aujourd’hui le porte-parole du ministère
chinois des Affaires étrangères.
“Le Japon, lui, soutient les Etats-Unis”, a assuré le Premier
ministre Shinzo Abe.
La crise en Crimée ravive de douloureux souvenirs de quelques milliers de Japonais, ceux de l’invasion par les forces soviétiques en 1945 des îles Kouriles, des “Territoires du Nord” comme les appelle Tokyo. Environ 17.000 Japonais de l’archipel furent chassés ou déportés dans des camps.
La crise en Crimée ravive de douloureux souvenirs de quelques milliers de Japonais, ceux de l’invasion par les forces soviétiques en 1945 des îles Kouriles, des “Territoires du Nord” comme les appelle Tokyo. Environ 17.000 Japonais de l’archipel furent chassés ou déportés dans des camps.
(EuroNews)
La menace russe unit les Ukrainiens
Dans notre pays, l'Ukraine, on n'est pas vraiment politiquement correct. On ne qualifie pas instantanément toute parole un peu crue de discours de haine. Voilà qui ouvre à un écrivain ou un publiciste un vaste champ. Je sais qu'il n'est pas bon de se laisser aller à dire tout ce qu'on pense, mais je ne parviens pas toujours à me contenir.
Il y a quelques mois, dans une interview, je
me suis permis, entre autres propos, d'ironiser sur la Russie : «
Nous avons un voisin merveilleux. S'il pouvait nous
attaquer militairement, ce
serait inestimable. » Rien de bien
nouveau, en somme. Cela fait déjà plus de vingt ans que la Russie
doit supporter l'existence d'une Ukraine indépendante. Ce qu'elle
n'apprécie pas vraiment et ce, depuis le tout début de cette
indépendance, c'est-à-dire depuis 1991. Mais ces dernières années
son mécontentement a grimpé de plusieurs crans, au point de se
métamorphoser en pure et simple névrose.
La « révolution orange » de 2004 sonna le
signal d'alarme : avec elle, l'Ukraine échappait vraiment au
contrôle russe. Elle cessait d'être un morceau de l'empire russe,
non seulement en droit mais aussi en fait. Vers qui se
tournerait-elle ? L'Occident ? L'OTAN ? L'Union européenne ?
POUTINE NE CÈDE PAS, IL TRANSGRESSE
Le gâchis auquel cette révolution orange a
abouti a un peu rassuré Moscou. Mais lorsque, neuf ans après,
presque jour pour jour, la capitale ukrainienne s'est de nouveau
soulevée, les Russes ont mis plus de nerf dans leur réaction. Je
n'ai aucune peine à m'imaginer le président Poutine se faisant à
lui-même le serment solennel cette fois de ne lâcher sur rien. De
fait, il ne cède pas. Il transgresse. Non seulement les limites de
l'acceptable, mais aussi les frontières d'un Etat souverain.
Les journées du 28 février et du 1er mars
n'ont pas été paisibles, loin de là. Au diable les précautions
oratoires : on peut dire qu'elles ont été atroces ! Elles ont vu le
commencement de l'agression armée russe sur laquelle je m'étais
permis d'ironiser. Et, malgré tout, je n'arrivais pas à y croire.
Des militaires russes en armes sur le territoire ukrainien ?
Faisais-je un cauchemar ? Dans quel monde vivions-nous ? Plus au
Moyen Age sans doute, depuis longtemps ! Revivait-on l'Anschluss ?
Qui nous fait la guerre, qui nous occupe ? Ces Russes, ne sont-ils
pas nos frères ?
Oui, nous savions depuis toujours que
Vladimir Poutine était un sale type, vindicatif et cruel. C'est dans
l'ordre des choses. On s'y était habitué. Sa folie, en revanche,
est une mauvaise nouvelle. En voyant en direct les sénateurs russes
donner à l'unanimité leur accord à «
l'utilisation des forces armées
russes en Ukraine », j'ai eu du
mal à ne pas me croire chez Guignol tant l'anachronisme était
criant, jusqu'à l'absurde.
Mais peu importent mes sentiments personnels
à l'heure où, quelque part en Crimée, des soldats russes mettent
en joue leurs homologues ukrainiens, exigeant leur capitulation. A la
différence des sénateurs, les soldats russes n'avaient, eux, rien
de théâtral ni d'anachronique. Leurs armes étaient toutes prêtes
à faire feu.
LES ARMES SONT TOUJOURS CHARGÉES
En écrivant ces lignes, j'ai bien
conscience qu'il est encore tôt pour écrire au passé. Les armes
sont toujours chargées. On comprend enfin l'enjeu de cette
propagande imposée aux médias occidentaux durant les mois de la
révolte sur la place Maïdan.
Certes elle est passablement éculée, mais
cela marche toujours : les radicaux d'extrême droite, les
nationalistes, les antisémites, les néofascistes. Vladimir Poutine
en personne, début décembre 2013, n'a-t-il pas prétendu qu'«
en Ukraine les protestations ressemblent de plus en plus à des
pogroms ». Le mot pogrom n'était
pas anodin. L'allusion est transparente.
C'est ainsi que le signal a été lancé et
que le plan s'est appliqué. Le monde entier était censé croire
l'Ukraine en proie aux forces obscures, livrée à une remontée de
l'enfer politique. Il fallait que ce soient ces forces qui tirent sur
les gens désarmés, qui enlèvent et torturent les passants, qui
occupent les bâtiments, les bureaux et les logements des citoyens
ordinaires. Il fallait qu'une centaine de personnes soient mortes de
leurs mains. Elles devaient ajuster et tirer systématiquement dans
les yeux et les parties génitales de leurs adversaires.
C'est pour échapper à ces monstres que le
président légitime Viktor Ianoukovitch, amour et fierté de son
peuple, avait dû fuir. Qui pouvaient les arrêter, sinon la
puissante armée russe, au dernier moment, juste avant la catastrophe
? La Russie devait une nouvelle fois sauver le monde en combattant
l'hydre fasciste en Ukraine.
Il y a le mensonge. Il y a le très gros
mensonge. Il y a le mensonge flagrant et il y a le mensonge
immensément éhonté. Mais il y a un mensonge suprême : la machine
de propagande russe. Elle s'appuie sur des traditions immuables et
sur des flux financiers tellement énormes qu'on n'arrive toujours
pas à la freiner.
NI ANTISÉMITE NI NÉOFASCISTE
Le problème du radicalisme de droite est
une réalité. Pendant la révolte de la place Maïdan, on s'est mis
à en parler de plus en plus. Mais il n'est ni antisémite ni
néofasciste. Lorsqu'en janvier les unités spéciales de police,
ivres d'impunité, ont multiplié les tortures, les humiliations, les
tirs ciblés sur des femmes, des médecins et des journalistes,
lorsque la confrontation rue Khrouchevski est devenue véritablement
dantesque, au spectacle des feux et des fumées de pneus brûlés,
les juifs de Kiev, comme tous les autres citoyens de la capitale, ont
fait passer au « secteur droit » les cocktails Molotov.
La droite de Kiev protégeait les juifs de
Kiev contre les criminels en uniforme de police. Est-ce si étonnant
? Non, si l'on garde présent à l'esprit que la révolte de Maïdan
a réuni toutes les couches sociales, les communautés ethniques, des
groupes linguistiques et politiques si divers. Au point qu'elle en
est venue à personnifier l'Ukraine entière dans sa complexité et
sa diversité présentes.
Non pas une Ukraine faite de régions
isolées ou peuplée de nationalistes, mais reflétant la structure
sociale d'un pays complexe et dramatiquement divisé, avec ses
étudiants, ses fermiers, ses intellectuels, ses footeux « ultras »,
ses anarchistes, avec sa classe ouvrière intacte, ses entrepreneurs,
ses vétérans d'Afghanistan et ses ex-officiers de Tsahal , avec ses
femmes fantastiquement courageuses et avec tous les autres, ukraino-
et russophones.
TRANSFORMATION DE NOTRE PAYS
Même les Hare Krishna – je n'oublierai
jamais ce spectacle – déambulaient sur la place Maïdan munis de
battes de baseball pour défendre leur prochain, comme l'enseignait
Krishna lui-même à Arjuna.
Probablement le président de la Russie a
été mal informé. Peut-être a-t-il cru lui-même ce dont il
voulait persuader le monde, à savoir que Maïdan n'était remplie
que d'une poignée de raclures néofascistes. Il en allait sur Maïdan
(et il y va toujours) de bien d'autres choses. Il s'agissait de
liberté et de justice, d'une société ouverte et libre, du contrôle
des citoyens sur le pouvoir, de la transformation de notre pays en un
pays plus humain.
Maintenant, alors que la Russie nous
attaque, à cause de toutes ces aspirations qui demeurent
inimaginables pour elle, il s'agit d'une autre chose, probablement la
plus importante : il y va de notre unité au nom de la défense de
notre pays. Séparés territorialement et désunis historiquement,
jamais les Ukrainiens dans leur histoire n'ont ressenti un tel besoin
d'unité. Rien ne les unit plus aujourd'hui que la menace russe.
Et ça, c'est vraiment inestimable.
Traduit de l'ukrainien par
Iryna Dmytrychyn
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