Rechercher dans ce blog

jeudi 6 mars 2014

Un référendum annoncé sur le rattachement de la Crimée à la Russie

Voilà... On y est... ça n'a pas traîné !
Le plus triste, vu de France, c'est qu'une majorité de français semble être assez indifférente à la crise en Ukraine. Rappelons-le, l'Ukraine est une nation souveraine, reconnue comme telle par la Russie elle-même.
La Crimée, région peuplée majoritairement de russes, demande son rattachement à la Russie. Elle organisera un référendum. On imagine facilement le résultat. Si j'étais russe habitant dans une région proche de la Mère Patrie, je souhaiterais évidemment que ma région soit rattachée à mon pays d'origine.

Imaginons une situation telle que celle-là en France. Imaginons qu'un département, mettons les Bouches-du-Rhône, devienne peuplé majoritairement de maghrébins. Il ne serait pas illogique qu'ils votent pour des représentants (maires, président de Conseil Général...) issus de leur communauté. Imaginons ensuite que ces représentants, soutenus et encouragés par un Chef d'Etat à poigne (comme l'est Poutine) d'un pays maghrébin, demandent aux habitants des Bouches-du-Rhone s'ils veulent que leur région soit rattachée à un pays du Maghreb. Le résultat serait couru d'avance.
Ce qui se passe en Ukraine, c'est un peu ça.

Monsieur Poutine, vous avez jusqu'à présent plutôt bien mené votre barque. Oh, je ne suis pas béat d'admiration devant votre politique, non. Je ne vous ai jamais trouvé bien sympathique.
Mais z'enfin, pour tenir un pays comme la Russie, il faut de la poigne, et vous en avez. Vous n'avez pas cédé face aux diverses organisations soutenues par un occident décadent (lobbies gay, pussy riot et autres femen par exemple), vous affichez une certaine fermeté face à l'immigration, à l'islamisation, à l'américanisation. C'est très bien.
Mais pour l'Ukraine, vous vous trompez de siècle. L'URSS, c'est terminé. Les Empires, aussi. Votre pays est de loin le plus vaste du monde. Respectez les frontières de l'Ukraine !








Article de l'Express (06/03/2014) :
En Ukraine, moins d'une semaine après l'arrivée de troupes en Crimée, un référendum est annoncé pour le 16 mars sur le rattachement de cette région à la Russie 
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/ukraine-organisation-d-un-referundum-sur-le-rattachement-de-la-crimee-a-la-russie_1497821.html#MioMET4OHd2Uyupp.99
La Crimée vit-elle ses dernières heures sous le drapeau ukrainien? Le parlement local de Crimée, dominé par des pro-russes, a demandé ce jeudi à Vladimir Poutine le rattachement à la Russie ainsi que l'organisation d'un référendum le 16 mars sur la péninsule ukrainienne pour le valider, a indiqué l'un de ses responsables. 
Les électeurs auront le choix entre un rattachement à la Fédération de Russie ou une autonomie nettement renforcée, a précisé le député Grigori Ioffe. L'assemblée de cette république autonome avait jusqu'à présent prévu l'organisation le 30 mars d'un référendum mais prévoyant simplement un renforcement de son autonomie. 
Le président russe Vladimir Poutine a été informé de cette demande. "Cette information vient tout juste de nous parvenir, le président en a été informé", a déclaré M. Peskov, cité par l'agence officielle Itar-Tass. 







 Article du Monde (06/03/2014) : 

Le Parlement de Crimée vote le rattachement de la péninsule à la Russie

Le Parlement de la République autonome de Crimée, dominé par les prorusses, s'est prononcé à l'unanimité, jeudi 6 mars, en faveur du rattachement de la région ukrainienne à la Fédération de Russie, a fait savoir un député. Vladimir Poutine a été informé de cette demande lors d'une réunion du Conseil de sécurité russe, selon le Kremlin.

  • Un référendum sur le statut de la Crimée organisé le 16 mars
Le vice-premier ministre de Crimée, Roustam Temirgaliev, a annoncé que « toutes les entreprises nationales ukrainiennes seront nationalisées et deviendront propriété de la Crimée autonome », et qu'un référendum sur le statut de la péninsule aurait lieu le 16 mars. Les électeurs auront le choix entre un rattachement à la Fédération de Russie ou une autonomie nettement renforcée, a précisé le député Grigori Ioffe. « Mon point de vue, c'est que ce référendum n'est pas conforme à la Constitution », s'est élevé le ministre de l'économie ukrainien, Pavlo Cheremeta.
M. Temirgaliev a, par la suite, affirmé que « les seules forces armées légales sur le territoire de Crimée sont les forces armées russes » et que les armées d'un tiers pays seront considérées comme « occupantes ». « Les forces armées ukrainiennes doivent choisir entre déposer les armes, quitter leurs postes, accepter la citoyenneté russe et rejoindre l'armée russe. Si elles ne sont pas d'accord, nous sommes prêts à leur proposer un sauf-conduit du territoire de Crimée jusqu'en Ukraine », a-t-il ajouté.



  • Réactions occidentales : « On ne peut pas faire un référendum pour modifier des frontières »
Dans l'avion qui le menait à Rome en vue d'une réunion sur la Libye, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a estimé qu'« en droit international on ne peut pas faire un référendum pour modifier des frontières. Imaginez un département de France qui demande son indépendance ! Et si cela se généralisait à d'autres Etats... Après, tout dépend de la question qui va être posée. S'il s'agit d'aller vers davantage de décentralisation, d'accord. Mais si, en revanche, c'est une manière de changer les frontières, cela pose problème ».
Washington a également mis en garde contre la violation du droit international que constituerait l'organisation d'un tel référendum. « Les Etats-Unis estiment que toute décision sur la Crimée doit être prise par le gouvernement à Kiev, a indiqué un haut responsable américain. Vous ne pouvez pas vous retrouver dans une situation dans laquelle le gouvernement légitime d'un pays est exclu du processus du décision concernant certaines parties de ce pays. »
L'Assemblée de la République autonome de Crimée avait jusqu'à présent prévu l'organisation le 30 mars d'un référendum, mais prévoyant simplement un renforcement de son autonomie. La majeure partie des habitants de la péninsule, qui a été rattachée dans les années 1950 à l'Ukraine, sont russophones.
  • Les observateurs de l'OSCE empêchés d'entrer en Crimée
Les 40 observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), venus en Ukraine à la demande du nouveau pouvoir, ont été empêchés d'entrer en Crimée par des hommes armés, a indiqué une source diplomatique occidentale. « Ils sont bloqués mais ils ne font pas demi-tour. Ils ont été empêchés d'entrer par deux groupes d'hommes armés, très professionnels », a ajouté cette source, précisant que les observateurs de l'OSCE sont arrêtés depuis 13 heures à un barrage sur la route d'accès à cette région du sud de l'Ukraine, contrôlée depuis le 28 février par des forces russes.
Dans la matinée, la police ukrainienne a délogé les manifestants prorusses qui occupaient l'administration régionale de Donetsk, ville russophone de l'est de l'ex-république soviétique, interpellant 75 personnes lors de l'assaut. Après l'opération, une centaine de manifestants continuaient de bloquer le bâtiment, occupé depuis lundi par des opposants au nouveau pouvoir proeuropéen en place à Kiev, qui réclament le ralliement à Moscou.
  • Premier ministre ukrainien : « Nous avons moins d'armes, mais nous avons l'esprit de liberté »
La Russie a annoncé vouloir faciliter l'octroi de la nationalité aux russophones ayant vécu en Russie ou dans un pays de l'ancienne Union soviétique, a annoncé jeudi le premier ministre Dmitri Medvedev. Sans évoquer nommément l'Ukraine, M. Medvedev a déclaré lors d'un conseil des ministres que Moscou entendait simplifier la procédure permettant l'accès à la nationalité pour certains étrangers, mesure perçue comme un signe de défiance vis-à-vis des puissances occidentales qui demandent à Moscou de faire machine arrière après son incursion militaire en Crimée.
De son côté, le nouveau premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a affirmé que l'Ukraine était « déterminée » à signer « dès que possible » l'accord d'association avec l'Union européenne que l'ancien président Viktor Ianoukovitch avait refusé de signer en novembre.
Sortant d'une rencontre avec les chefs d'Etat et de gouvernement européens réunis en sommet à Bruxelles, M. Iatseniouk a de nouveau demandé à la Russie que les troupes déployées en Crimée « retournent dans leur caserne » et qu'un dialogue s'engage en vue d'« une solution pacifique » à la crise. « Dans le cas où l'escalade se poursuivrait, le gouvernement et les autorités militaires ukrainiens réagiront comme le permet la Constitution », a-t-il averti, insistant d'un ton grave : « Nous sommes prêts à protéger notre pays. [...] Nous avons moins d'armes (que la Russie), pas d'armes nucléaires, mais nous avons l'esprit de liberté. »





Même sur la chaîne Russia Today (RT), quelque chose ne va plus...

Quelque chose ne va plus sur la chaîne Russia Today (RT) America. Liz Wahl, une journaliste américaine de RT a démissionné mercredi 5 mars en direct de la chaîne, financée par la Russie, pour protester contre la politique du Kremlin en Ukraine. RT est une chaîne russe avec des bureaux dans le monde entier, diffusant en anglais, espagnol ou arabe, et dont la branche America émet à partir de Washington.



Liz Wahl a expliqué devant les téléspectateurs qu'elle « ne pouvait pas travailler pour une chaîne financée par le gouvernement russe et qui absout les actions du [président russe, Vladimir] Poutine ». La jeune femme a affirmé être la petite-fille d'immigrés ayant fui la Hongrie pendant l'ère soviétique. « Je suis fière d'être américaine et je crois à la diffusion de la vérité et c'est pourquoi je démissionne après cette retransmission », a-t-elle dit.
Lundi, Abigail Martin, présentatrice américaine de l'émission « Breaking the Set » mettait elle aussi les pieds dans le plat, dénonçant mardi l'« agression militaire » de Moscou en Ukraine et la couverture partiale du conflit par les médias. Travaillant à Washington, la journaliste Abby Martin a déclaré dans son émission que « ce que la Russie avait fait est mal » et qu'une intervention militaire n'était jamais une réponse à apporter à un conflit, alors que toutes les autres chaînes publiques russes relayent la propagande officielle du régime de Vladimir Poutine.
« Je ne répèterai jamais assez combien je suis contre toute intervention dans les affaires d'une nation souveraine », a lancé la présentatrice à la fin de son émission. « Je ne vais pas m'excuser ici ou défendre une agression militaire », a-t-elle ajouté. « De plus, la couverture sur l'Ukraine est franchement décevante dans tout ce que j'ai vu dans les médias avec beaucoup de désinformation », a estimé la journaliste.
Les collègues d'Abby Martin en Russie ont apparemment été surpris, à l'image de Daria Pouchkova, qui a écrit dans un tweet que la journaliste de Washington devrait faire son émission sans mentionner de « territoires occupés » par la Russie en Ukraine, et « garder cela pour elle ». « C'est très juste », a répondu dans un tweet la rédactrice en chef de RT, Margarita Simonian.
Le Huffington Post rapporte une déclaration de RT : « Contrairement aux idées préconçues, RT ne demande pas une absolue soumission à ses journalistes. Ils sont libres d'exprimer leurs opinions en privé et en direct. Cela est aussi vrai pour le commentaire d'Abby sur l'Ukraine. »






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire