Voilà... On y est... ça n'a pas
traîné !
Le plus triste, vu de France, c'est
qu'une majorité de français semble être assez indifférente à la
crise en Ukraine. Rappelons-le, l'Ukraine est une nation souveraine,
reconnue comme telle par la Russie elle-même.
La Crimée, région peuplée
majoritairement de russes, demande son rattachement à la Russie.
Elle organisera un référendum. On imagine facilement le résultat.
Si j'étais russe habitant dans une région proche de la Mère
Patrie, je souhaiterais évidemment que ma région soit rattachée à
mon pays d'origine.
Imaginons une situation telle que
celle-là en France. Imaginons qu'un département, mettons les
Bouches-du-Rhône, devienne peuplé majoritairement de maghrébins.
Il ne serait pas illogique qu'ils votent pour des représentants
(maires, président de Conseil Général...) issus de leur
communauté. Imaginons ensuite que ces représentants, soutenus et
encouragés par un Chef d'Etat à poigne (comme l'est Poutine) d'un
pays maghrébin, demandent aux habitants des Bouches-du-Rhone s'ils
veulent que leur région soit rattachée à un pays du Maghreb. Le
résultat serait couru d'avance.
Ce qui se passe en Ukraine, c'est un
peu ça.
Monsieur Poutine, vous avez jusqu'à
présent plutôt bien mené votre barque. Oh, je ne suis pas béat
d'admiration devant votre politique, non. Je ne vous ai jamais trouvé
bien sympathique.
Mais z'enfin, pour tenir un pays comme
la Russie, il faut de la poigne, et vous en avez. Vous n'avez pas
cédé face aux diverses organisations soutenues par un occident
décadent (lobbies gay, pussy riot et autres femen par exemple), vous
affichez une certaine fermeté face à l'immigration, à
l'islamisation, à l'américanisation. C'est très bien.
Mais pour l'Ukraine, vous vous trompez
de siècle. L'URSS, c'est terminé. Les Empires, aussi. Votre pays
est de loin le plus vaste du monde. Respectez les frontières de
l'Ukraine !
Article de l'Express (06/03/2014) :
En Ukraine, moins
d'une semaine après l'arrivée de troupes en Crimée, un référendum
est annoncé pour le 16 mars sur le rattachement de cette région à
la Russie
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/ukraine-organisation-d-un-referundum-sur-le-rattachement-de-la-crimee-a-la-russie_1497821.html#MioMET4OHd2Uyupp.99
La Crimée vit-elle ses dernières heures
sous le drapeau ukrainien? Le parlement local de Crimée, dominé par
des pro-russes, a demandé ce jeudi à Vladimir Poutine le
rattachement à la Russie ainsi que l'organisation d'un référendum
le 16 mars sur la péninsule ukrainienne pour le valider, a indiqué
l'un de ses responsables. En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/ukraine-organisation-d-un-referundum-sur-le-rattachement-de-la-crimee-a-la-russie_1497821.html#MioMET4OHd2Uyupp.99
Les électeurs auront le choix entre un rattachement à la Fédération de Russie ou une autonomie nettement renforcée, a précisé le député Grigori Ioffe. L'assemblée de cette république autonome avait jusqu'à présent prévu l'organisation le 30 mars d'un référendum mais prévoyant simplement un renforcement de son autonomie.
Le président russe Vladimir Poutine a été informé de cette demande. "Cette information vient tout juste de nous parvenir, le président en a été informé", a déclaré M. Peskov, cité par l'agence officielle Itar-Tass.
Article du Monde (06/03/2014) :
Le Parlement de Crimée vote le rattachement de la péninsule à la Russie
Le Parlement de la République autonome de Crimée, dominé par les prorusses, s'est prononcé à l'unanimité, jeudi 6 mars, en faveur du rattachement de la région ukrainienne à la Fédération de Russie, a fait savoir un député. Vladimir Poutine a été informé de cette demande lors d'une réunion du Conseil de sécurité russe, selon le Kremlin.
- Un référendum sur le statut
de la Crimée organisé le 16 mars
M. Temirgaliev a, par la suite, affirmé que « les seules forces armées légales sur le territoire de Crimée sont les forces armées russes » et que les armées d'un tiers pays seront considérées comme « occupantes ». « Les forces armées ukrainiennes doivent choisir entre déposer les armes, quitter leurs postes, accepter la citoyenneté russe et rejoindre l'armée russe. Si elles ne sont pas d'accord, nous sommes prêts à leur proposer un sauf-conduit du territoire de Crimée jusqu'en Ukraine », a-t-il ajouté.
- Réactions occidentales : « On
ne peut pas faire un
référendum pour modifier des
frontières »
Washington a également mis en garde contre la violation du droit international que constituerait l'organisation d'un tel référendum. « Les Etats-Unis estiment que toute décision sur la Crimée doit être prise par le gouvernement à Kiev, a indiqué un haut responsable américain. Vous ne pouvez pas vous retrouver dans une situation dans laquelle le gouvernement légitime d'un pays est exclu du processus du décision concernant certaines parties de ce pays. »
L'Assemblée de la République autonome de Crimée avait jusqu'à présent prévu l'organisation le 30 mars d'un référendum, mais prévoyant simplement un renforcement de son autonomie. La majeure partie des habitants de la péninsule, qui a été rattachée dans les années 1950 à l'Ukraine, sont russophones.
- Les observateurs de l'OSCE
empêchés d'entrer en
Crimée
Dans la matinée, la police ukrainienne a délogé les manifestants prorusses qui occupaient l'administration régionale de Donetsk, ville russophone de l'est de l'ex-république soviétique, interpellant 75 personnes lors de l'assaut. Après l'opération, une centaine de manifestants continuaient de bloquer le bâtiment, occupé depuis lundi par des opposants au nouveau pouvoir proeuropéen en place à Kiev, qui réclament le ralliement à Moscou.
- Premier ministre ukrainien : «
Nous avons moins d'armes, mais nous avons l'esprit de liberté »
De son côté, le nouveau premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a affirmé que l'Ukraine était « déterminée » à signer « dès que possible » l'accord d'association avec l'Union européenne que l'ancien président Viktor Ianoukovitch avait refusé de signer en novembre.
Sortant d'une rencontre avec les chefs d'Etat et de gouvernement européens réunis en sommet à Bruxelles, M. Iatseniouk a de nouveau demandé à la Russie que les troupes déployées en Crimée « retournent dans leur caserne » et qu'un dialogue s'engage en vue d'« une solution pacifique » à la crise. « Dans le cas où l'escalade se poursuivrait, le gouvernement et les autorités militaires ukrainiens réagiront comme le permet la Constitution », a-t-il averti, insistant d'un ton grave : « Nous sommes prêts à protéger notre pays. [...] Nous avons moins d'armes (que la Russie), pas d'armes nucléaires, mais nous avons l'esprit de liberté. »
Même sur la chaîne Russia Today (RT), quelque chose ne va plus...
Quelque chose ne va plus sur la chaîne Russia Today (RT) America. Liz Wahl, une journaliste américaine de RT a démissionné mercredi 5 mars en direct de la chaîne, financée par la Russie, pour protester contre la politique du Kremlin en Ukraine. RT est une chaîne russe avec des bureaux dans le monde entier, diffusant en anglais, espagnol ou arabe, et dont la branche America émet à partir de Washington.
Liz Wahl a expliqué devant les téléspectateurs qu'elle « ne pouvait pas travailler pour une chaîne financée par le gouvernement russe et qui absout les actions du [président russe, Vladimir] Poutine ». La jeune femme a affirmé être la petite-fille d'immigrés ayant fui la Hongrie pendant l'ère soviétique. « Je suis fière d'être américaine et je crois à la diffusion de la vérité et c'est pourquoi je démissionne après cette retransmission », a-t-elle dit.
Lundi, Abigail
Martin, présentatrice américaine de l'émission « Breaking
the Set » mettait elle aussi les pieds dans le plat, dénonçant
mardi l'« agression
militaire » de Moscou en
Ukraine et la couverture partiale du conflit par les médias.
Travaillant à Washington, la journaliste Abby Martin a déclaré
dans son émission que « ce
que la Russie avait fait est mal »
et qu'une intervention militaire n'était jamais une réponse à
apporter à un conflit, alors que toutes les autres chaînes
publiques russes relayent la propagande officielle du régime de
Vladimir Poutine.
« Je ne répèterai jamais assez
combien je suis contre toute intervention dans les affaires d'une
nation souveraine », a lancé
la présentatrice à la fin de son émission. «
Je ne vais pas m'excuser ici ou
défendre une agression
militaire », a-t-elle ajouté.
« De plus, la couverture sur
l'Ukraine est franchement décevante dans tout ce que j'ai vu dans
les médias avec beaucoup de désinformation »,
a estimé la journaliste.Les collègues d'Abby Martin en Russie ont apparemment été surpris, à l'image de Daria Pouchkova, qui a écrit dans un tweet que la journaliste de Washington devrait faire son émission sans mentionner de « territoires occupés » par la Russie en Ukraine, et « garder cela pour elle ». « C'est très juste », a répondu dans un tweet la rédactrice en chef de RT, Margarita Simonian.
Le Huffington Post rapporte une déclaration de RT : « Contrairement aux idées préconçues, RT ne demande pas une absolue soumission à ses journalistes. Ils sont libres d'exprimer leurs opinions en privé et en direct. Cela est aussi vrai pour le commentaire d'Abby sur l'Ukraine. »
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