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dimanche 15 juin 2014

Ban Ki-moon condamne l'attaque contre un avion militaire qui a causé la mort de 49 personnes [+ vidéo, 5e colonne]

Dans la presse française, le saccage de l'ambassade de Russie à Kiev été traité de façon à peu près équivalente à l'attaque de l'avion ukrainien par les séparatistes pro-russe ayant causé la mort de 49 personnes.
Il me semble, pourtant, que l'on aurait pu insister sur le fait que ledit saccage est la conséquence directe de l'attaque meurtrière. Et surtout qu'il n'y a pas eu mort d'homme lorsque les ukrainiens s'en sont pris à l'ambassade russe, alors qu'il y en a eu 49 lorsque les séparatistes armés par les russes ont attaqué l'avion de transport. 
Deuxième remarque : nos responsables politiques ont vivement condamné le saccage de l'ambassade russe (et il fallait le faire, c'est vrai) mais ont été bien silencieux pour les 49 ukrainiens tués. On appréciera ce qui est important et ce qui ne l'est pas. Mais je suis injuste : il y a bien eu une réaction, puisque Hollande et Merkel ont appelé Poutine pour lui demander «d'éviter le transfert de combattants et d’armes à travers la frontière et en appelant les séparatistes à mettre fin au combat»... [Quelle fermeté ! Poutine certainement a pris peur...].
Troisième remarque : il faut souligner qu'environ 20 Russes vêtus de chemisiers brodés (vêtement traditionnel ukrainien), sont venus à l'ambassade d'Ukraine à Moscou pour commémorer les militaires décédés de l'armée ukrainienne (attitude courageuse, qui nous montre que tous les russes ne sont donc pas poutinisés, même si 20 russes dans une ville comme Moscou, c'est une goutte dans un océan. Mais ce geste symbolique n'est pas à négliger*).
Bref, allons chercher quelques informations vers l'ONU puisqu'en France, le traitement politico-médiatique de cette crise laisse pour le moins songeur.

" J’appelle tous ceux qui ont une influence sur les groupes armés responsables de la plupart des violences dans l’est de l’Ukraine à faire tout leur possible pour contenir ces hommes qui semblent décidés à déchirer le pays."
 Navi Pillay, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, après la publication du rapport de l’équipe de surveillance des Nations Unies en Ukraine 2014

Blason de Lugansk


 Condamnation par l'ONU de l'attentat contre un avion militaire ukrainien dans la ville de Lugansk
15 juin 2014 – Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a condamné samedi l'attentat contre un avion militaire ukrainien dans la ville de Lugansk dans l'est du pays, tuant les 49 personnes à bord.
« La poursuite de la violence dans l'est de l'Ukraine - caractérisée par la perte croissante de vies et la détérioration de la situation humanitaire - montre la nécessité de mettre fin immédiatement aux hostilités et de trouver une solution à la crise par le bais de négociations et de dialogue », a déclaré le porte-parole de M. Ban dans un communiqué de presse.
Le chef de l'ONU a appelé toutes les parties prenantes à mettre en œuvre l'accord de Genève, conclu en avril, qui identifie des mesures à mettre en œuvre pour trouver une solution pacifique. Cet accord conclu lors d'une réunion entre l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne, a présenté une série de mesures visant à désamorcer les tensions dans l'est de l'Ukraine, dont la démobilisation des milices et l'évacuation par les milices des bâtiments publics qu'ils occupent.
« Le Secrétaire général réitère son soutien au Président Poroshenko qui a été élu récemment ainsi qu'au peuple ukrainien et leur a exprimé sa solidarité à ce moment difficile », a indiqué le porte-parole.
M. Ban a souligné qu'il est nécessaire que toutes les parties prenantes s'engagent à assurer le retour de la stabilité en Ukraine ainsi que l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays.


 Même Radio Chine International préfère les informations en provenance de l'ONU que celles en provenance des "médias" russes...

Lugansk est ville jumelée avec :
Cardiff
Lublin
Pernik
Székesfehérvár
Saint-Étienne
Daqing




On ne peut pas dire que nous n'avons pas été prévenu. Il y a un mois, l'ONU avait déjà diffusé le communiqué suivant (que les médias français ont peu relayé, il faut bien le dire) :

Détérioration alarmante de la situation des droits de l'homme dans l'est

16 mai 2014 - La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a déclaré vendredi qu'un nouveau rapport des Nations Unies produit par son équipe de suivi en Ukraine montre une détérioration alarmante de la situation des droits de l'homme dans l'est du pays, et de nouveaux problèmes graves en Crimée, en particulier en relation avec les Tatars.
La Haut-Commissaire a appelé les personnes disposant d'une influence sur les groupes armés responsables de l'essentiel des violences dans l'est de l'Ukraine à faire tout leur possible pour freiner ces hommes qui semblent déterminés à diviser le pays.
Le rapport de 36 pages est le deuxième produit par la mission de suivi du Haut-Commissariat aux droits de l'homme (HCDH), qui est composée de 34 personnes basées dans cinq villes ukrainiennes depuis son déploiement en mars. Ce document couvre la période du 2 avril au 6 mai 2014.
Tout en remarquant que de nombreux rassemblements et manifestations pacifiques continuent à avoir lieu en Ukraine, le rapport décrit une tendance croissante, dans certaines zones urbaines sensibles, à l'organisation simultanée de rassemblements par des groupes qui s'opposent, ce qui aboutit souvent à des affrontements violents. Le rapport évoque aussi des actes répétés de violence contre des personnes participant pacifiquement à des rassemblements, principalement celles qui soutiennent l'unité de l'Ukraine et qui sont contre le désordre dans les villes et villages de l'est de l'Ukraine. Dans la plupart des cas, la police locale n'a rien fait pour empêcher ces violences et, dans certains cas, a ouvertement coopéré avec les agresseurs.
Le rapport énumère, en outre, de nombreux exemples spécifiques de meurtres, tortures, passages à tabac, enlèvements, actes d'intimidation ciblés et quelques cas de harcèlement sexuel, pour la plupart perpétrés par des groupes anti-gouvernementaux bien organisés et bien armés dans l'est du pays. Il met également en lumière le cas de personnes disparues, dont 83 dont on reste toujours sans nouvelle suite à leur disparition lors des événements liés aux manifestations initiales de Maïdan à Kiev.
Le rapport évoque aussi une augmentation inquiétante des enlèvements et détentions illégales de journalistes, militants, hommes politiques locaux, représentants d'organisations internationales et de militaires dans l'est. Bien que certains aient été ultérieurement relâchés, les dépouilles de nombreux autres ont été jetées dans des rivières et d'autres zones, et l'on reste sans nouvelles de plusieurs. Le problème est particulièrement marqué dans et autour de la ville de Slaviansk, dans la région de Donetsk, où un groupe appelé l'unité d'auto-défense de Slaviansk est largement impliqué.
Le rapport évoque également des cas pour lesquels les services de sécurité étatiques et des unités de l'armée opérant dans l'est ont été accusés de tuer des personnes et d'être responsables de disparitions forcées.
Le document insiste sur la dégradation du climat entourant les médias dans l'est de l'Ukraine. Il souligne que les journalistes, blogueurs, et autres professionnels des médias basés dans la région ou en visite, sont de plus en plus confrontés à des menaces et à des actes d'intimidation, y compris à des enlèvements et des détentions illégales par des groupes armés.
Les observateurs du Haut-Commissariat aux droits de l'homme ont déclaré avoir connaissance d'au moins 23 cas de journalistes, reporters et photographes (ukrainiens et étrangers) ayant été enlevés et détenus illégalement, principalement à Slaviansk.
Le rapport met en exergue un certain nombre de nouveaux problèmes en Crimée, en particulier en relation avec les Tatars de Crimée et les minorités. Les Tatars de Crimée, qui ont été accusés de trahison et déportés en masse en Asie centrale par le Gouvernement soviétique de Staline il y a soixante-dix ans, le 18 mai 1944, n'ont été autorisés à rentrer en Ukraine que dans les années 90.
Le rapport évoque des développements alarmants autour de la question de la citoyenneté suite à l'accord entre la Fédération de Russie et les autorités de Crimée, qui stipule que les citoyens de l'Ukraine et les personnes apatrides résidant de manière permanente en Crimée ou à Sébastopol doivent être reconnues comme citoyens de la Fédération de Russie.
Les Tatars de Crimée sont confrontés à de nombreux autres problèmes, parmi lesquels la liberté de mouvement de leurs responsables (plusieurs d'entre eux se sont vus refuser l'entrée en Crimée après avoir tenté d'y revenir depuis d'autres parties de l'Ukraine) ; des cas de harcèlement physique, des restrictions imposées aux médias tatars criméens, des craintes de persécution religieuse pour les musulmans pratiquants parmi eux et la menace du Procureur de Crimée de déclarer illégal et de mettre un terme au travail du Parlement des Tatars de Crimée. D'ores et déjà, plus de 7 200 personnes originaires de Crimée – pour la plupart des Tatars criméens – sont devenus des déplacés internes dans d'autres parties de l'Ukraine.
La Haut-Commissaire a exhorté tous les dirigeants politiques ukrainiens à éviter toute action qui pourrait davantage envenimer la situation, tout en soulignant que la population du pays devrait pouvoir voter sur son avenir dans un environnement pacifique et sûr lors des élections prévues le 25 mai prochain.
« Le rapport précise comment les candidats à l'élection présidentielle sont harcelés et parfois agressés physiquement », a déclaré Navi Pillay. « Des élections présidentielles libres, justes et transparentes – dans le respect des normes internationales pertinentes – sont un facteur important pour réduire les tensions et restaurer l'état de droit. Au contraire, la rhétorique continue de haine et propagande, doublée des meurtres et autres actes de violence, alimente l'escalade de la crise en Ukraine », a –t-elle poursuivi.
Organisation des Nations Unies 

Liaison radio entre la 5e colonne russe en Ukraine et l'Etat major russe :




*
Dimanche 15 juin 2014 a été la journée de deuil national suite à la mort de 49 militaires se trouvant à bord de l’avion abattu par des terroristes dans la nuit du 13 au 14 juin 2014.

Le chef autoproclamé de la "République populaire de #Louhansk" Valery Bolotov a admis que ses militants avaient abattu l'avion avec 49 soldats à bord. Il l'a communiqué lors d'une conférence de presse, selon le média russe interfax.ru. Cependant, un autre média russe ria.ru diffuse des mensonges en se basant sur l' "analyse" d'un militant de la République de Louhansk. Un terroriste sans nom affirme que le lancement des missiles qui ont abattu l'avion a été réalisé à partir du territoire de l'aéroport de Louhansk qui est contrôlé par l'armée ukrainienne. Ce mythe médiatique finit par l'explication de cette catastrophe qui est, selon eux, le résultat des "relations complexes entre des parachutistes de #Lviv et de #Dnipropetrovsk sur le territoire de l'aéroport ce qui a conduit à la fusillade".

Selon le communiqué de presse de la Garde Nationale, ce matin dans les environs de #Sloviansk des terroristes ont essayé de passer un checkpoint contrôlé par la Garde Nationale. Il y a eu une courte bataille suite à laquelle 3 terroristes ont été tués, deux ont été pris en otage. Il n'y a pas eu de pertes du côté de l'armée ukrainienne.

En réponse à la manifestation devant l’ambassade de la Fédération de #Russie à #Kyïv, environ 200 personnes se sont rassemblés devant l'ambassade de l'#Ukraine à #Moscou. Parmi les slogans des manifestants russes sur des pancartes on pouvait voir "Assez de sang russe versé !" (une sorte de reconnaissance de la présence des russes dans l'est de l'Ukraine).

Plus tard dans la journée, environ 20 Russes vêtus de chemisiers brodés, sont venus à l'ambassade d'Ukraine à Moscou pour commémorer les militaires décédés de l'armée ukrainienne.

Les pays occidentaux ont bloqué au Conseil de sécurité de l'#ONU un projet de déclaration proposé par la Russie condamnant l'attaque de l'ambassade russe à Kyïv. "Nous sommes surpris par les déclarations de certains représentants de la Russie sur le blocage du projet de déclaration au Conseil de sécurité de l'ONU. En réalité, la Russie a bloqué sa propre déclaration en refusant de rajouter dans le texte une condamnation des actions des terroristes qui ont conduit à la mort les militaires ukrainiens se trouvant à bord de l'avion abattu", - a dit le directeur du département de l'Information du Ministère des Affaires étrangères ukrainien Yevhen Perebiynis.

Le troisième rassemblement (vitchè) des citoyens et des activistes a eu lieu ce dimanche à #Maïdan. Il a été décidé d'aller manifester devant le Parlement le mardi 17 juin à 9h.

La première exigence est l'adoption immédiate d'une nouvelle loi électorale du Parlement. "Le pays a besoin d'une nouvelle loi électorale en vertu de laquelle l'élection aura lieu en utilisant des listes ouvertes - parce que la loi actuelle avec une barrière de 5% empêche de mettre à jour la composition du Parlement," - disent les activistes.

"La deuxième exigence - le président #Porochenko devrait immédiatement dissoudre le Parlement et convoquer de nouvelles élections, après l'adoption de la nouvelle loi électorale," - ont ajouté les activistes.

Un activiste d'Euromaïdan de Louhansk est mort après avoir été torturé par des membres de la "République Populaire de Louhansk" qui voulaient obtenir des informations sur l’emplacement des militaires ukrainiens et du bataillon patriotique "Aidar". L'activiste a été enlevé le 10 juin et libéré deux jours plus tard. Suite aux nombreuses blessures il a été hospitalisé en soins intensifs et est mort 3 jours plus tard.

Sources : hromadske.tv, pravda.com.ua, communiqué de presse de la Garde Nationale, interfax.com.ua




Voir aussi : Bucarest accuse Moscou de soutenir l'escalade du conflit(http://www.russie.net/afp/francais/topics/russie/140616202127.94qs2xzu.php)



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