Comme Joseph
Goebbels, Vladimir Poutine est né en octobre. Mais ce que ces deux tristes sires partagent en commun, c'est avant tout l'efficacité en matière de propagande.
VERSION OFFICIELLE
“Le droit constitutionnel des citoyens à la liberté d’expression est imprescriptible et intangible.” (février 2013)
“Le droit constitutionnel des citoyens à la liberté d’expression est imprescriptible et intangible.” (février 2013)
LA RÉALITÉ
S’il fallait identifier le mot d’ordre de Vladimir Poutine, propulsé au pouvoir après une décennie 90 marquée par la dilution de l’autorité, nul doute que ce serait “contrôle”. Ses deux premiers mandats ont été marqués par la “verticale du pouvoir”, formule qui résume sa politique de reconstruction d’un Etat fort - mais guère impartial. Les médias n’y ont pas échappé : directement ou indirectement, les chaînes de télévision nationales ont toutes été reprises en main par le Kremlin au début des années 2000. Cette rhétorique martiale, aux accents de guerre froide, Vladimir Poutine la reprend largement depuis son retour à la présidence, en mai 2012 : les médias critiques ? Manipulés par le Département d’Etat américain. Les Pussy Riots ? Des antisémites qui sapent les fondements de la morale et détruisent le pays. Les ONG de défense des droits de l’homme ?
S’il fallait identifier le mot d’ordre de Vladimir Poutine, propulsé au pouvoir après une décennie 90 marquée par la dilution de l’autorité, nul doute que ce serait “contrôle”. Ses deux premiers mandats ont été marqués par la “verticale du pouvoir”, formule qui résume sa politique de reconstruction d’un Etat fort - mais guère impartial. Les médias n’y ont pas échappé : directement ou indirectement, les chaînes de télévision nationales ont toutes été reprises en main par le Kremlin au début des années 2000. Cette rhétorique martiale, aux accents de guerre froide, Vladimir Poutine la reprend largement depuis son retour à la présidence, en mai 2012 : les médias critiques ? Manipulés par le Département d’Etat américain. Les Pussy Riots ? Des antisémites qui sapent les fondements de la morale et détruisent le pays. Les ONG de défense des droits de l’homme ?
Des “agents de l’étranger”. Ce
discours musclé et volontiers paranoïaque est toutefois aujourd’hui
en décalage avec une grande partie du pays. A mesure que le souvenir
de l’Union soviétique s’éloigne, les classes moyennes montantes
ne s’y reconnaissent plus, et le font savoir. Les manifestations
sans précédent de 2011 et 2012 contre les fraudes électorales ont
révélé au grand jour la prise de confiance d’une société
civile, qui revendique calmement de ne plus être méprisée. Dans
les médias et sur Internet, les langues se délient. Pourtant, à
l’exigence de respect et de démocratie brandie par les citoyens
russes, le pouvoir a choisi de répondre par la répression. Le
gouvernement a fait adopter en un temps record une cascade de lois
liberticides : au moment même où était fermement durci
l’encadrement des ONG de défense des droits de l’homme et des
manifestations non autorisées, la diffamation, qui avait été
dépénalisée en novembre 2011, a fait son retour dans le code
pénal. Au nom de la “protection de l’enfance”, une liste noire
a été mise en place par une agence fédérale pour répertorier les
sites Internet “néfastes”, promis au blocage sans débat
contradictoire ni décision judiciaire. Et la Douma n’est pas prête
de s’arrêter en si bon chemin : élargissement démesuré des
notions de “secret d’Etat” et de “haute trahison”, projet
d’interdireles outils de contournement de la censure en ligne, de
pénaliser drastiquement l’”atteinte aux sentiments des
croyants”… Volonté de contrôle, toujours.
VERSION OFFICIELLE
“La position active et responsable des médias, un journalisme véritablement indépendant et courageux, sont plus que jamais recherchés, indispensables à la Russie.” (adresse à l’Union des journalistes, avril 2013)
“La position active et responsable des médias, un journalisme véritablement indépendant et courageux, sont plus que jamais recherchés, indispensables à la Russie.” (adresse à l’Union des journalistes, avril 2013)
LA RÉALITÉ
Pour indispensable qu’il soit, le journalisme indépendant est un exercice risqué en Russie. Depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, pas moins de 29 professionnels des médias ont été assassinés en lien direct avec leurs activités professionnelles. Agressions et assassinats se perpétuent à un rythme égal, nourri par l’impunité générale. Suite à une vague de violence particulièrement forte, entre 2008 et 2010, Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev avaient pris de forts engagements personnels en matière de lutte contre l’impunité. Las. Victime d’une cruelle tentative d’assassinat en novembre 2008, Mikhaïl Beketov en est mort en avril 2013 sans avoir vu ses agresseurs comparaître en justice. L’identité du commanditaire de l’assassinat d’Anna Politkovskaïa est toujours inconnue, comme l’est celle des agresseurs d’Oleg Kachine ou celle des assassins de Khadjimourad Kamalov.
Pour indispensable qu’il soit, le journalisme indépendant est un exercice risqué en Russie. Depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, pas moins de 29 professionnels des médias ont été assassinés en lien direct avec leurs activités professionnelles. Agressions et assassinats se perpétuent à un rythme égal, nourri par l’impunité générale. Suite à une vague de violence particulièrement forte, entre 2008 et 2010, Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev avaient pris de forts engagements personnels en matière de lutte contre l’impunité. Las. Victime d’une cruelle tentative d’assassinat en novembre 2008, Mikhaïl Beketov en est mort en avril 2013 sans avoir vu ses agresseurs comparaître en justice. L’identité du commanditaire de l’assassinat d’Anna Politkovskaïa est toujours inconnue, comme l’est celle des agresseurs d’Oleg Kachine ou celle des assassins de Khadjimourad Kamalov.
Paris, 18 juillet 2013
Communiqué de presse
5 ans de camps pour Navalny : Russie-Libertés dénonce une condamnation politique et un procès inéquitable !
Alexeï Navalny, opposant politique et avocat anti-corruption russe, vient d’être condamné à 5 ans de camps. L’association Russie-Libertés dénonce une condamnation politique et un procès inéquitable.
Le procès, jugé comme étant inéquitable, et la condamnation politique de Alexeï Navalny ont pour seul objectif de l’écarter des prochaines élections municipales et présidentielles pour lesquelles il est un candidat déclaré.
Ce procès a des conséquences très importantes car l’emprisonnement de M. Navalny est la première condamnation de cette échelle d’un des leaders de l’opposition politique dans la Russie contemporaine. Quelque soit notre opinion sur les positions politiques de Navalny nous trouvons inacceptables le caractère politique de ce procès et la sévérité de la condamnation.
L’association Russie-Libertés appelle la communauté internationale à réagir à ce verdict et à condamner les procès politiques en Russie.
Ce soir, à 19h30 nous appelons au rassemblement sur le Parvis des Droits de l’Homme, Trocadéro, à Paris.
Également, nous vous appelons à signer la pétition : Non à la condamnation politique et au procès inéquitable contre l’opposant russe Alexeï Navalny !
Russie-Libertés
www.russie-libertes.org
Communiqué de presse
5 ans de camps pour Navalny : Russie-Libertés dénonce une condamnation politique et un procès inéquitable !
Alexeï Navalny, opposant politique et avocat anti-corruption russe, vient d’être condamné à 5 ans de camps. L’association Russie-Libertés dénonce une condamnation politique et un procès inéquitable.
Le procès, jugé comme étant inéquitable, et la condamnation politique de Alexeï Navalny ont pour seul objectif de l’écarter des prochaines élections municipales et présidentielles pour lesquelles il est un candidat déclaré.
Ce procès a des conséquences très importantes car l’emprisonnement de M. Navalny est la première condamnation de cette échelle d’un des leaders de l’opposition politique dans la Russie contemporaine. Quelque soit notre opinion sur les positions politiques de Navalny nous trouvons inacceptables le caractère politique de ce procès et la sévérité de la condamnation.
L’association Russie-Libertés appelle la communauté internationale à réagir à ce verdict et à condamner les procès politiques en Russie.
Ce soir, à 19h30 nous appelons au rassemblement sur le Parvis des Droits de l’Homme, Trocadéro, à Paris.
Également, nous vous appelons à signer la pétition : Non à la condamnation politique et au procès inéquitable contre l’opposant russe Alexeï Navalny !
Russie-Libertés
Contacts
médias :
- Alexis Prokopiev, président, 06 13 49 53 84
- Alexis Prokopiev, président, 06 13 49 53 84
-
Maria Khachaturyan, responsable des rédactions, 07 51 54 99 27
-
Olga Kokorina, porte-parole, 06 30 86 01 73
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