Initialement ouverte à la presse, la rencontre de Marine Le Pen avec le président de la Douma s'est finalement tenue à huis-clos.
Je ne suis pas dans le "secret" du Front National Bolchevique. Je ne tiens pas à y être d'ailleurs, tant ce parti est inintéressant. Mais étant donné qu'il représente la France au Parlement européen, on est obligé de suivre (un peu) le psychodrame familial, les affaires politico-financières (fraude au Parlement, escroquerie et autres joyeusetés via le micro-parti Jeanne et la société Riwal, etc etc), ou l'obscur business au pays des soviets mafieux.
Marine Le Pen voulait-elle que sa visite ce mardi à Moscou passe inaperçue? En tout cas au Front national, le responsable de la communication Alain Vizier assure au Scan: «Je n'ai été informé de rien, je ne suis pas au courant». Aucune trace non plus du déroulé du voyage dans l'agenda prévisionnel de la présidente du FN. Silence radio également du côté des spécialistes aux affaires internationales qui entourent Marine Le Pen. Si le programme de la visite n'a finalement pas été rendu public, le déplacement était connu de la presse qui avait d'abord été conviée, avant de devoir finalement renoncer. Les médias russes et étrangers ont été notifiés en dernière minute ce mardi que celle-ci se déroulerait sans accès à la presse et que sa retransmission en direct à la télévision russe était annulée.
Aperçue aux abords de la Douma, le parlement Russe, Marine Le Pen devait en rencontrer le président, Sergeï Narychkine, un proche de Vladimir Poutine sous le coup de sanctions internationales dans le contexte de la crise ukrainienne. Ce n'est pas la première entrevue entre l'eurodéputée et ce cadre du parti Russie Unie. Quelques semaines après l'embrasement à Kiev, en avril 2014, la présidente du FN s'était rendue à Moscou pour affirmer le soutien du parti frontiste aux revendications de la Russie sur la Crimée. Reçue par Sergeï Narychkine, elle avait soutenu la proposition russe d'une fédéralisation de l'Ukraine tout en dénonçant les sanctions européennes. Quelques mois plus tard Jean-Marie Le Pen avait à son tour fait le voyage pour légitimer les vues du Kremlin sur Sébastopol, «province russe», selon lui.
Quelques informations ont tout de même fuité au sujet de l'entrevue de ce mardi. Selon un comminiqué émanant des services de la Douma, Sergeï Narychkine a félicité la fille de Jean-Marie Le Pen pour le score du FN aux dernières élections départementales. Un score qui l'a amené à considérer que le parti symbolise désormais «le temps et l'esprit de la France moderne», saluant «une structure stable et durable» et «l'une des principales forces politiques en Europe».
Un média pro-Poutine évoque des motivations financières
Dans un contexte où la situation semble s'enliser en Ukraine, les alliés du pouvoir russe sont comptés au sein des pays occidentaux. Ces liens de proximité entre le FN et la Russie de Vladimir Poutine ont été au cœur d'une polémique en novembre dernier, alors que le parti a reconnu avoir emprunté plus de 9 millions de dollars à une banque russe. Une somme destinée notamment à faire face aux difficultés financières du FN et à en financer sa croissance. Auprès du Scan, le trésorier du FN Wallerand de Saint-Just avait alors expliqué cette décision par le fait que «la nécessité de chercher l'argent hors de France s'est imposée par la frilosité des banques françaises». C'est en tout cas le média international pro-Poutine souptniknews.com, équivalent russe de France 24, qui semble le plus affirmatif sur la raison de ce mystérieux voyage. Selon le site, c'est pour discuter de ce fameux prêt de 9 millions d'euros consenti à son parti que la présidente du FN s'est rendue à Moscou ce mardi.Contacté ce mardi par le Scan, Wallerand de Saint-Just s'étonne de ce titre de la presse russe. «Je savais qu'elle devait s'y rendre, mais je n'ai pas participé à la préparation du voyage. Je ne sais donc pas de quoi il retourne dans le détail. Mais je ne vois pas po urquoi elle serait partie pour parler de ce prêt puisque tout est réglé. Il ne reste qu'à le rembourser», assure l'ancien candidat aux élections municipales à Paris.
Une autre personnalité chez Poutine : VGE... sorti du placard... Si c'est pour raconter que Poutine est "attaché au respect des frontières", il ferait mieux d'y rester, dans son placard. Je cherche l'explication à cette énormité... Peut-être a-t-il omis de finir sa phrase (ça peut arriver chez les personnes âgées) : toutes les frontières, sauf celles de l'Ukraine ? Peut-être croit-il que l'Ukraine est une des régions de la Fédération de Russie? Peut-être a-t-il raté l'épisode de la fin de l'URSS? Peut-être a-t-il vraiment de besoin de vendre son livre en Russie.. Et rien de tel qu'un promotion orchestrée par le sommet de l'Etat (fut-il mafieux) pour engranger des ventes. Plus probablement, le cerveau d'un homme de 90 ans n'est plus tellement performant, hélas.
Une bonne nouvelle en ce 3 juin : un sondage montre qu'une majorité de britanniques souhaite rester dans l'UE (Le Figaro). Même les grecs, pourtant en pleine tourmente, souhaiteraient rester dans l'UE. Le Pen et Poutine, dont le rêve est l'éclatement de l'UE, ne vont pas aimer. Tant mieux !
Une bonne nouvelle en ce 3 juin : un sondage montre qu'une majorité de britanniques souhaite rester dans l'UE (Le Figaro). Même les grecs, pourtant en pleine tourmente, souhaiteraient rester dans l'UE. Le Pen et Poutine, dont le rêve est l'éclatement de l'UE, ne vont pas aimer. Tant mieux !
Le titre de Sputnik ne tient pas debout. Le prêt a déjà été accordé. Ce n'est pas une "demande de prêt".
RépondreSupprimerUn chien a toujours besoin de revenir à la niche
RépondreSupprimerça se passe comme ça dans les systèmes mafieux : un "parrain" (Poutine en l'occurrence) et un clique qui tourne autour, rampant à qui mieux mieux, pour obtenir soutiens (financiers, politiques,...)
RépondreSupprimerPour ce qui est de Sputnik, il faut croire que les millions investis ne riment pas avec qualité du site. Bon, de toutes façons, tout ce qui est russe est à éviter, vu l'absence totale de fiabilité (pas que pour "l'information" d'ailleurs) de ce pays aujourd'hui.
Cela dit, il serait intéressant de savoir ce dont Marine le Pen a véritablement discuté à Moscou...
RépondreSupprimerMême la qualité de la propagande a dramatiquement baissé depuis l'effondrement du communisme. En quoi serait-ce dans les intérêts du Kremlin d'affirmer (vrai ou faux) que Marine le Pen est venue discuter d'un futur prêt avec les autorités soviét..., euh, russes ? Moscou a, au contraire, intérêt à assurer que le Front national soutient la Russie de son propre chef (ce qui est d'ailleurs vrai ! la politique pro-russe du FN est bien antérieure aux prêts).
Du temps de l'URSS, les précautions prises pour dissimuler les liens entre Moscou et ses agents d'influence à l'étranger étaient infiniment plus élaborées. Maintenant, tout le monde s'en moque, apparemment.
"il serait intéressant de savoir ce dont Marine le Pen a véritablement discuté à Moscou...".
RépondreSupprimerPeut-être un hasard, mais je constate que quelques jours après cet entretien, la "liste noire" de Poutine est sortie. Parmi les 4 français se trouvant sur la liste noire se trouve Bruno Le Roux (PS). Il ne s'était pas du tout impliqué dans la crise , ni pour dénoncer la Russie, ni pour soutenir l'Ukraine. MAIS il a porté l'affaire des emplois fictifs des assistants des eurodéputés frontistes devant les instances de lutte anti corruption...
Bon, tout compte fait, plus j'y pense, plus je me dis que la visite (celle-là ou une autre...) de Le Pen à Poutine explique la "punition" de B Le Roux qui a suivi.