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mercredi 3 juin 2015

Une guerre contre la Russie cet été?

S’il ne se passe guère un été sans qu’un conflit éclate sur la surface de la planète, il est ici question d’une guerre de grande ampleur, qui pourrait même être nucléaire.

Il y quelques jours, j'ai relevé un article, sur Slate, intitulé « Pour un officiel de l'OTAN, une guerre éclatera cet été ». Le voici.

«Un officiel (non-américain) de l’OTAN m’a dit aujourd’hui: “Il y aura probablement une guerre cet été. Si on a de la chance, elle ne sera pas nucléaire.”» L’auteur de ce tweet, John Schindler, n’est pas un expert géopolitique improvisé. Il s’agit d’un ancien analyste de la NSA et conférencier de l’École navale américaine, connu pour ses contacts haut-placés dans la hiérarchie militaire, rappelle le site InfoWars.
S’il ne se passe guère un été sans qu’un conflit éclate sur la surface de la planète, il est ici question d’une guerre de grande ampleur. Les propos rapportés par John Schindler font écho à l’escalade des tensions entre les Occidentaux d’un côté, les Russes et les Chinois de l’autre, notamment autour du dossier ukrainien.
Exercices militaires
Alors que, depuis des mois, les Norvégiens suspectent des sous-marins russes de croiser au large d’Oslo, dans les profondeurs de la Baltique, l’Alliance atlantique, Britanniques en tête, a décidé de réagir début mai, expliquait The Telegraph. Dix-huit vaisseaux ont participé à un exercice naval de grande envergure dans cette mer du nord-est de l’Europe. Dans le même temps, des troupes britanniques étaient envoyées en Estonie pour accomplir des manœuvres militaires de concert avec l’armée du pays. 
L’intention est claire: montrer que les Républiques baltes, craignant que leur voisin russe ne leur réserve le même sort qu’à l’Ukraine, seront protégées par leurs alliées en cas d’attaque. Il s’agit de l’exercice militaire le plus important dans cette région du monde depuis la fin de l’URSS.
Plus au nord, au niveau du cercle arctique, neuf pays, dont la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne, ont lancé l’opération «Arctic Challenge»: 4.000 hommes et 90 avions sont mobilisés pendant douze jours. Cette initiative a trouvé une réplique côté russe, où 250 appareils, assistés par 12.000 hommes en armes, survolent le ciel sibérien et les cols de l’Oural.

À l’est, du nouveau

La situation orientale a aussi de quoi interpeller. D’autant plus qu’on assiste au renouvellement d’une union entre la Russie et la Chine, observe The L.A Times. En plus de divers partenariats commerciaux établis au moment de la récente visite de Xi Jinping à Moscou, les deux pays ont passé un cap ces dernières semaines dans le domaine de la coopération militaire. Une opération bilatérale, longue de dix jours, a eu lieu en pleine Méditerranée.
Le rapprochement sino-russe est lié à la hausse du ton entre les Chinois et les Américains. Pékin mène une politique de constructions d’îles artificielles, au sud de la mer de Chine, des eaux particulièrement disputées. Les États-Unis cherchent à obliger la Chine à renoncer à cette démarche. Une exigence qui passe mal là-bas, souligne l’agence Reuters en citant les médias chinois. Le Global Times, un tabloïd proche du parti communiste chinois, a même écrit dans ses colonnes que «la guerre était inévitable, si les États-Unis ne renonçaient pas à vouloir stopper ces travaux». Le journal ajoutait que «l’intensité de ce conflit serait plus forte que ce que les gens entendent généralement par le terme de “frictions”».




Mais lorsque j'ai vu d'où venait le texte initial, je me suis dit que ce n'était pas très fiable...
Et puis, aujourd'hui, je lis dans Le Monde que les dits séparatistes, c'est-à-dire surtout des russes, des mercenaires, et quelques ukrainiens fanatisés par la propagande russe (se souvenir que dans l'est, tous les médias non-russes ont été éliminés) viennent de rompre (pour la énième fois certes) le cessez-le-feu, en attaquant des positions ukrainiennes (Le Monde). Le conflit est donc reparti de plus belle, ce qui est une demi-surprise... Le président ukrainien lui-même dit craindre une invasion russe, évoquant une gigantesque menace, plus de 9000 militaires russes étant déjà présents sur le territoire (Médiapart)
Ajouter à cela :
- que l'on sait que les manœuvres militaires russes aux frontières de l'Europe n'ont jamais atteint une telle ampleur (certains diront que ce ne sont "que" des manoeuvres. Comme certains ont pu dire  juste avant l'annexion de la Crimée que les troupes russes n'étaient à la frontière "que" pour des manoeuvres... répétant en cela les dires du nain du Kremlin) ;
- que la propagande anti-européenne n'a jamais été aussi forte ;
- que Poutine, s'affichant défenseur de la Russie contre un occident (forcément décadent) qui voudrait sa perte, a le soutien de son peuple ;
- que le monde l'admire, que la Russie ne fait rien, n'a rien fait ;
- que Poutine est un type épatant, généreux avec ses serviteurs amis frontistes et Mélanchonistes ;

Bref, que le Grand Méchant Loup, c'est l'Alliance Atlantique... alliance dont, faut-il le rappeler, nous faisons partie. Et pour de bonnes raisons, notamment le fait qu'il n'existe pas d'Armée européenne, et que dans le monde tel qu'il est aujourd'hui, l'appartenance à l'OTAN (dont le principe de base est : « si l'un des pays de l'Alliance est attaqué, les autres pays s'engagent à ses côtés pour le défendre ») est plutôt une bonne chose.


Je pense quant à moi que la mollesse des réactions lorsque Poutine a volé la Crimée (et la soumission des parlementaires français à la Russie -eurodéputés frontistes en tête- ) a eu pour effet d'encourager Poutine à aller de l'avant. Comme disait Churchill concernant un autre dictateur : « Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre. »









1 commentaire:

  1. Robert Marchenoir8 juin 2015 à 01:35

    John Schindler est quelqu'un de sérieux, c'est une bonne source. Bien qu'il ait travaillé pour la NSA, il ne se prive pas de critiquer son gouvernement quand il l'estime nécessaire. Il a été espion mais a une démarche d'historien. Et il connaît l'Europe.

    En revanche, Info Wars est un site bidon, qui fonctionne sur l'hystérie complotiste. Il peut lui arriver de dire des choses vraies, naturellement, comme toutes les sources de désinformation. Il n'est d'ailleurs pas du tout exclu qu'il soit piloté en sous-main par les services russes, bien que je n'aie naturellement aucune preuve pour affirmer cela.

    Si l'on pose la question favorite des agents d'influence pro-russes, "A qui profite le crime ?", il est évident qu'un site comme Info Wars (et de nombreux sites similaires) profite avant tout à la Russie : dénigrement des Etats-Unis et du capitalisme, catastrophisme, çavapétisme, entretien permanent de l'angoisse chez les populations occidentales, défiance systématique envers ce que disent les autorités et les médias (de l'Ouest, car je n'ai pas remarqué beaucoup de remises en cause de Moscou sur Info Wars...).

    Jusqu'à son nom : Info Wars, c'est exactement ce que fait le SVR...

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