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lundi 6 juillet 2015

Réparons l'erreur de l'entrée de la Grèce en zone euro...

... et organisons, de façon ordonnée et amicale, le "Grexit". De nombreux membres de la zone y sont favorables. Et cela aussi, c'est la démocratie.
Le Grexit, c'est-à-dire la sortie de la Grèce de la zone euro, ne signifie pas que la Grèce sort de l'UE. La Grèce, après le non au référendum, a montré qu'elle ne pouvait pas fonctionner avec la monnaie unique, pas adaptée aux conditions socio-économiques du pays. Mais il existe plusieurs pays de l'UE qui n'appartiennent pas à la zone euro (càd n'ont pas l'euro comme monnaie. Exemple : la Bulgarie, Le Royaume-Uni, la Roumanie...). Alors, pourquoi la Grèce ne pourrait-elle pas sortir de la zone euro tout en restant dans l'UE ?
L'UE pourrait en cas de Grexit assurer une solidarité avec le peuple grec, par des aides humanitaires qui bénéficieraient directement au peuple grec.

Guy Verhofstadt (représentant d'un des pays "terroristes" qui a prêté à la Grèce) s'adresse au stalinien Tsipras :

Le discours enflammé Guy Verhofstadt contre... par divertissonsnous


« Ne jamais croire un Grec, surtout s’il t’amène un présent. » Ces mots tirés de l’Énéide, déposés par Virgile dans la bouche de Laocoon qui ne voulait pas laisser entrer le cheval de Troie, sonnent comme un avertissement. Ne jamais croire un Grec… Cet Alexis Tsipras est apparemment un grand malin, un manipulateur professionnel qui a appris à mentir pendant sa rude formation aux Jeunesses communistes, le dernier parti stalinien d’Europe, mais c’est aussi un fin politicien doublé d’un metteur en scène médiatique de talent. Le voir faire chanter les dirigeants européens, les faire danser le sirtaki, les faire monter au cocotier comme des chimpanzés apeurés, les rudoyer devant son peuple hilare… c’est du grand art ! Jean-Luc Mélenchon, l’homme qui adore admirer ses propres incantations, l’a reconnu comme l’un des siens, et Hugo Chavez, qui a eu le temps de ruiner son pays avant de mourir, l’aurait certainement adoubé.
(Le Point)




« Le pire est à venir ». C’est très souvent en ces termes que le camp du « oui » envisage l’ère post-référendum, au lendemain de la consultation populaire sur le plan d’austérité des créanciers de la Grèce, largement rejeté par plus de 61 % des électeurs.
« J’ai très peur de ce qui va se passer dans les jours, les semaines à venir », souffle Anna, 55 ans, enseignante dans un lycée privé. Le soir des résultats, elle a passé un coup de fil à deux amies, elle aussi pour le « oui ». « On a pleuré au téléphone », raconte-t-elle. « Depuis samedi, quand Tsipras a annoncé qu’il y aurait un référendum, je ne dors plus ». En disant « non » à la troïka, les Grecs n’ont fait qu’aggraver leur cas, estime-t-elle, convaincue que les prochains accords concernant la dette et la réduction du déficit seront encore plus durs pour les Grecs. « On va le payer très cher ce référendum », prédit-elle, redoutant un « Grexident » accompagné d’un retour à la drachme. « Les jeunes n’ont connu que l’euro, ils ne savent pas ce qu’ils disent lorsqu’ils prônent l’abandon de l’euro ». (20 minutes)

Référendum = démocratie ?
À force d'avoir entendu répéter mille fois, après l'annonce surprise par Alexis Tsipras de l'organisation d'un référendum sur le plan d'aide européen, que les Grecs étaient en train de réinventer la démocratie qu'ils avaient inventée dans l'Antiquité, on avait presque fini par oublier qu'ils avaient également conçu, à la même époque, le concept de démagogie. Tirée de demos, « peuple », et agô, « conduire », la démagogie, nous rappelle utilement Le Petit Robert, désigne une « politique par laquelle on flatte, excite, exploite les passions des masses ». Aristote avait bien mis en garde (Le Point, "Les charlatans contre l'Europe" - article payant)

 

 

 

 

Au lendemain du "non" au référendum en Grèce, Berlin, Lisbonne ou encore Bratislava font savoir qu'ils n'ont plus rien contre l'idée du "Grexit".

Qu'adviendra-t-il de la Grèce? Au lendemain du "non" retentissant des Grecs au référendum, personne ne semble en mesure de le dire. Athènes a assuré qu'il ne s'agit pas d'un "non" à l'Union européenne, mais "un renforcement de pouvoir de négociation" de son gouvernement face à ses créanciers -UE, BCE, FMI. Pour certains de ses partenaires européens, rien n'est moins sûr.

Sur cette ligne dure qui prône la fermeté, Berlin est en tête. Le ministre de l'Economie Sigmar Gabriel a estimé que la Grèce a "coupé les derniers ponts" avec l'UE et que de nouvelles négociations seraient "difficilement imaginables". Les "conditions pour des négociations autour d'un nouveau programme d'aide" à la Grèce ne sont pas réunies, a déclaré le porte-parole d'Angela Merkel, Steffen Seibert, ajoutant qu'il appartient désormais "à la Grèce et à son gouvernement" d'agir pour rester dans la zone euro.
Comme Berlin, Lisbonne estime que la Grèce n'a pas respecté les règles du jeu: "Le résultat du référendum "montre clairement que le peuple grec n'est pas intéressé par le cadre fixé pour les négociations qui ont eu lieu", a déclaré le chef du gouvernement Pedro Passos Coelho. Il a fermement expliqué que le résultat du scrutin ne remet pas en cause la zone euro. Le Portugal fait partie des pays qui ont récemment bénéficié d'un prêt contre un exigeant plan de redressement financier.

Les pays baltes derrière Berlin

Dans les pays baltes, parmi les plus pauvres de la zone euro, le scénario du "Grexit" fait son chemin. La Slovaquie le juge désormais "réaliste". Aux médias slovaques, le ministre des Finances Peter Kazimir a d'ailleurs assuré que "le retrait progressif de la Grèce de la zone euro est déjà en cours".
L'Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Slovaquie ont longtemps clamé qu'elles étaient trop pauvres pour payer les erreurs d'une Grèce plus riche, et l'ont exhortée à se soumettre aux mesures d'austérité et aux réformes prévues par le programme de sauvetage. Le président estonien Toomas Hendrick Ilves a twitté en ce sens: il faut songer "à tous les créditeurs, pas seulement aux banques", a-t-il écrit, ajoutant que des "pays plus pauvres que la Grèce risquent de perdre jusqu'à 4,2% de leur PIB."
"Comme nous l'avons dit auparavant, l'Europe maintient la porte ouverte aux négociations si les Grecs sont prêts à y revenir", a déclaré la porte-parole de la présidente lettone Laimdota Strajauma. En 2008-2009, la Lettonie avait bénéficié d'un programme d'aide internationale de 7,5 milliards d'euros, accompagné de réductions drastiques de salaires et pensions, pour lui éviter la faillite.


Le Portugal est sorti de son plan d'aide financière en 2014. Il a respecté les mesures d'austérité qui lui étaient imposées et connaît à présent une reprise fragile. OuestFrance




Rappel  : la Grèce a bénéficié à partir de 1981 de transferts équivalents à 4 points de PIB de la part des institutions européennes, elle a bénéficié ensuite de taux d’intérêt exceptionnellement bas avec l’entrée dans l’eurozone.
Loin de bâtir une économie productive, elle a gaspillé avec constance les aides reçues, elle a mis en place un Etat clientéliste au service d’une économie de consommation dopée par l’argent public. Elle s’est ainsi transformée en économie de rente, dépendant pour son financement de la fluidité des flux financiers entre le nord et le sud de l’Europe. Après avoir atteint un double déficit de balance courante et de finances publiques de 15 % du PIB, la Grèce, privée d’un accès aux marchés, fait appel à ses partenaires européens qui mettent en place un premier plan d’ajustement structurel. (Le Monde)

2 commentaires:

  1. Qu'on sorte ce stalinien et qu'on les regarde crever, ça fera un exemple pour tous les souverainistes...

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  2. En effet, il y a quelques nuisibles en Europe, dont ce stalinien de Tsipras et ses alliés français comme Mélanchon et MLP (qui ne manque pas d'air, en allant aujourd'hui faire du pied aux petits patrons : http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20150708.OBS2328/le-fn-recrute-chez-les-petits-patrons.html ) .
    Hollande ne sert à rien comme d'habitude. Et comme pour la crise avec la Russie, heureusement qu'il y a Angela Merkel pour "tenir la barre" (http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/5110-grece-angela-merkel-reste-ferme-chanceliere-allemande-r.html)

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