UE : l'Allemagne aide militairement la France en Syrie et au Mali

Elle enverra 650 soldats au Mali ainsi que des avions et une frégate en Syrie, pour soutenir l'effort de guerre français contre l'EI.

C'est vrai que Merkel a été un peu molle dans ses premières déclarations. Mais voilà tout de même un signe non négligeable de solidarité européenne. 

Le gouvernement allemand veut envoyer jusqu'à 650 soldats au Mali, afin de soulager la France engagée en Syrie contre le groupe jihadiste Etat islamique.
Le gouvernement allemand veut envoyer jusqu'à 650 soldats au Mali, a annoncé mercredi la ministre de la Défense Ursula von der Leyen mercredi, afin de soulager la France engagée en Syrie contre le groupe jihadiste Etat islamique.
"Nous voulons et devons être aux côtés de la France et tout faire pour aider dans cette situation difficile", a déclaré Mme von der Leyen, après avoir "évoqué" les attentats à Paris au cours d'une réunion de la commission défense de la chambre basse du Parlement.
L'Allemagne va soumettre "sous peu" un nouveau mandat au Bundestag portant sur "une force de 650 soldats" pour appuyer la mission de l'ONU au Mali (Minusma), destinée à favoriser la mise en oeuvre d'un accord de paix entre le gouvernement malien et les rebelles du nord du pays.
Il s'agit principalement de prêter main forte aux Casques bleus, dont quelque 600 soldats néerlandais, en matière "de logistique et de formation", a précisé Mme Von der Leyen, selon un enregistrement de ses propos transmis par son service de presse.
L'Allemagne, dont le mandat actuel prévoit un plafond de 150 soldats auprès de la Minusma, n'en a pour l'heure déployé que dix dans le nord du Mali. Quelque 200 soldats allemands contribuent par ailleurs à la mission européenne de formation des soldats maliens dans le sud du pays, nettement moins dangereux.
Le ministère de la Défense avait annoncé dès octobre, avant les attentats en France, qu'il envisageait de renforcer l'engagement allemand dans le nord du Mali, mais sans la moindre précision sur les modalités.
Si la contribution allemande renforce la "stabilité" et le "processus de paix" dans le nord du Mali, "alors le lien des Français avec cette partie du monde ne sera plus aussi fort", soulageant Paris dans son combat contre EI, a estimé Mme Von der Leyen.
La chancelière Angela Merkel, s'exprimant au Bundestag avant de se rendre à Paris, a de son côté souligné que Berlin "restait solidaire aux côtés de la France". "Si un engagement supplémentaire s'avère nécessaire, nous ne l'exclurons pas d'emblée", a-t-elle promis.

Challenges

Une frégate, des avions de reconnaissance et de ravitaillement

C'est un signal fort de Berlin, en général réticent à envoyer des soldats hors des frontières allemandes.  De Paris où elle rendu hommage mercredi aux victimes des attentats du 13 novembre, la chancelière Angela Merkel avait promis à François Hollande d'agir «vite». Le président français avait demandé à Berlin des efforts supplémentaires pour lutter contre Daech, comme il l'avait fait la veille à Washington et le fait jeudi à Moscou.

Sur proposition de la CDU, le parti chrétien-démocrate conservateur de la chancelière, et avec l'aval des sociaux-démocrates du SPD, la ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen a confirmé jeudi après-midi le déploiement d'une frégate ainsi que des avions de reconnaissance et de ravitaillement :  «Nous pouvons fournir trois composants : une protection, de la reconnaissance et de la logistique. La protection du porte-avions Charles-de-Gaulle peut être assurée par une frégate, la reconnaissance par un satellite et des avions Tornado et la logistique par des appareils ravitailleurs.» Sous réserve de l'approbation des députés au Bundestag.

Une intervention militaire légale

Le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier (SPD) a lui insisté sur l'importance de la poursuite des efforts diplomatiques pour aboutir à une issue du conflit syrien. «Mais nous n'y arriverons pas sans s'opposer militairement à l'EI au Front al-Nosra et d'autres groupes terroristes en Syrie», a-t-il martelé. Par ailleurs, il a jugé légale une intervention militaire en Syrie «sur la base du droit en vigueur et du droit international» à la suite de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée une semaine après les attaques de Paris.

Jusqu'ici, l'Allemagne n'avait pas participé à des opérations militaires contre Daech. Elle avait engagé ses avions pour des missions de reconnaissance en Afghanistan de 2007 à 2010.  A priori, six Tornado devraient être envoyés en Turquie, selon «Der Spiegel». De là, les avions effectueront des missions en Irak et en Syrie. Le site de l'hebdomadaire vante la qualité de photographies réalisées lors d'inondations en Allemagne avec le matériel des ces avions : elles ont permis de détecter de toutes petites fissures sur des digues. 

Le Parisien 

Reste à l'Europe à fermer sa porte aux migrants, comme le réclame Valls (cela dit, il faudra aussi agir à la source) ,  Merkel devant prendre ses responsabilités .
Reste aussi à "désislamiser" la France et l'Europe.
Et on sera sur la bonne voie.