« Je
pense sincèrement que le plus important pour les soldats, ce n’est
pas de recevoir de la nourriture. C’est de savoir que quelqu’un
travaille, à Kiev et dans d’autres villes d’Ukraine, pour leur
apporter tout cela. Savoir qu’ils ne sont pas oubliés, qu’ils ne
sont pas ici pour rien. »
Direction: des bases de soldats ukrainiens sur la ligne de front du Donbass.
Un voyage qu’Elena Elinova et d’autres volontaires font le plus souvent possible, en fonction de l’argent qu’ils réussissent à collecter ici et là.
« C’est
les gens qui donnent. On achète quelque chose avec notre argent, on
a pris de mes collègues… Sinon il y a des activistes français de
l’association “France-Ukraine Solidarité" qui nous
aident. »
« Nous ne connaissons personne dans la zone de guerre. Mais nous aidons, et nous allons continuer à soutenir nos gars. »
Depuis le printemps 2014, ils sont devenus un maillon essentiel des réseaux de volontaires approvisionnant le Donbass.
« Depuis cette époque, j’ai cuisiné 9000 vareniki, ces sortes de raviolis fourrés faits à la main. Neuf mille ! Au début, toute ma retraite y était passée, juste pour nourrir les soldats. Maintenant, je reçois de l’aide des volontaires, ça me permet de continuer à cuisiner. »
Comme les autres étapes, celle-ci ne dure pas longtemps.
Ce n’est qu’après une journée complète, que le fourgon parvient à l’une de ses principales destinations : une maison décrépie et isolée dans la région de Louhansk.
Si les volontaires ne venaient pas approvisionner cette position reculée, les soldats n’auraient pas la possibilité de se procurer des bottes.
« Il faudrait acheter cela avec notre propre argent. L’armée ne nous donne que le strict nécessaire. »
Les volontaires sont accueillis comme un divertissement bienvenu. Le lendemain matin aux aurores, la camionnette repart. Puisque l’armée ukrainienne délaisse ses soldats mobilisés dans le conflit gelé du Donbass, les volontaires sont plus que jamais nécessaires, à l’approche de l’hiver.
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