La Grèce est menacée d’une suspension,
voire d’une d’exclusion des accords Schengen sur la libre
circulation, après être passée tout près d’une sortie de la
zone euro en juillet. Evoqué discrètement depuis quelques semaines,
le scénario a été dévoilé avant une nouvelle réunion des
ministres de l’intérieur et de l’immigration, jeudi et vendredi,
à Bruxelles. Il ne semble plus impossible si Athènes ne répond pas
très vite aux demandes pressantes de ses partenaires européens, qui
insistent sur la nécessité d’une meilleure surveillance des
frontières du pays alors que plus de 800 000 migrants –
surtout des Syriens – ont traversé la Méditerranée pour
rejoindre l’Europe en 2015 et que la très grande majorité –
environ 700 000 – est passée par les îles grecques de la mer
Egée, en provenance de Turquie.
Jean-Claude Juncker, le président de la
Commission européenne, a mis en garde le premier ministre grec,
Alexis Tsipras, dimanche 29 novembre, en marge du sommet
UE-Turquie qui se tenait à Bruxelles et était consacré à la crise
des migrants. Selon certaines sources, M. Juncker aurait évoqué
un « rapport »
sur la gestion de la crise des réfugiés par son pays et par
l’Italie. Selon une autre, il lui aurait indiqué que si son pays
n’entreprenait pas des actions « décisives »,
la question d’une suspension ou
d’une exclusion du règlement Schengen serait sur la table du
prochain sommet européen, les 17 et 18 décembre.
Le monde
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