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vendredi 19 février 2016

Des producteurs russes voleurs de "Champagne", "Cognac", "Calvados"

Paris tente de faire interdire en Russie l’utilisation des termes “champagne”, “cognac” et “calvados”, protégés par une appellation d’origine contrôlée, soulevant le mécontentement des producteurs russes.

“La France multiplie les efforts pour faire interdire l’utilisation des termes ‘champagne’, ‘cognac’ et ‘calvados’ par des producteurs de vins et spiritueux russes”, rapporte le journal en ligne Gazeta.ru. Fin janvier, la question avait été remise sur la table par le ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, en visite à Moscou dans le cadre du Conseil économique, financier, industriel et commercial franco-russe (Céfic). “En retour, Paris a promis de faire tout son possible pour contribuer à la levée des sanctions contre la Russie”, précise le journal.

Les autorités russes ont donc chargé le Service fédéral de la propriété intellectuelle (Rospatent) de mener une étude, dont l’objectif est de “vérifier si l’économie russe, les producteurs comme les consommateurs, sont effectivement prêts à une telle interdiction”“Le préjudice économique n’a pas encore été évalué, mais il est déjà clair qu’il faudra mettre à jour une énorme quantité de documents”, s’inquiète Gazeta.ru.

Auparavant, la France a déjà obtenu de Moscou que les inscriptions en lettres latines “champagne”, “cognac” et “calvados” soient retirées des bouteilles destinées à l’exportation. Retranscrits en cyrillique, ces termes pouvaient encore s’afficher sur les vins et spiritueux du cru destinés au marché intérieur.
 

Des termes utilisés depuis plus de cent ans

Leonid Popovitch, vice-président de l’Union des viticulteurs et des vignerons russes, est vent debout contre cette mesure : “Nous utilisons depuis plus de cent ans les termes ‘champagne’ et ‘cognac’, bien avant que la France n’adopte la réglementation sur les appellations d’origine contrôlée. Si cela avait le moindre fondement légal, ils nous l’auraient interdit depuis longtemps.”

“Ce que cache la formulation ‘faire tout son possible’ [pour lever les sanctions] ne semble pas très clair : ces efforts peuvent être couronnés de succès ou échouer”, réagit, sceptique, Natalia Zolotykh, vice-présidente d’Opora Rossii, une organisation non gouvernementale à destination des PME russes.
Ekaterina Dvinina
 http://www.courrierinternational.com/article/russie-paris-naime-pas-le-champagne-russe







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