Pas vraiment aux crétins de l'Etat Islamique - ça, on ne s'en plaindra pas - qui essuient défaite sur défaite depuis qu'ils ont toutes les grandes puissances contre eux, le "problème" n'étant pas résolu autant (cf la menace d'une "bombe sale")
En revanche, pour Assad et son mentor Poutine, ce dernier mois serait plutôt pas mal.
Cerise sur le gâteau, Assad a reçu une visite amicale de quelques députés français, les meilleurs évidemment, c'est à dire les plus poutinolâtres, incluant l'incontournable français de papier Thierry Mariani. (cf L'Obs)
J'en étais là, lorsque je suis retombé sur une interview donnée à La Tribune de Genève, en juin 2013, par un célèbre opposant à Poutine, qui évoquait le question des attentats...
Vous avez écrit que Poutine porte une lourde responsabilité dans les attentats de Boston. Vous y allez un peu fort, non?
– Il y a des précédents en Russie. Ce n’est pas la première fois que Poutine retire des bénéfices d’une attaque terroriste. Un attentat se produit à chaque fois qu’il traverse une crise politique. Coïncidence? Tout indique que depuis 1999, à chaque fois que le renseignement russe sait qu’un attentat va se produire, il laisse faire si c’est utile au président. Après le siège de Nord-Ost en 2002 (ndlr: dans le théâtre moscovite de la Dubrovka) et la prise d’otages en 2004 dans l’école de Beslan, on a appris que le FSB (ndlr: services secrets russes) avait des informateurs dans les groupes terroristes.
Pourquoi n’avoir pas empêché les attaques? Que reprochez-vous exactement à Moscou concernant Boston?
– Il y a un énorme «trou» dans l’information fournie à Washington par le FSB. Moscou avait certes averti en 2011 de la menace représentée par Tamerlan Tsarnaev (ndlr: le terroriste américain d’origine tchétchène). Pourquoi n’avoir pas alerté la CIA en 2012 au sujet de sa visite dans le Caucase, où il aurait rencontré un recruteur de terroristes, Makhmud Mansur Nidal, et le djihadiste russo-canadien William Plotkin, tous deux tués par des militaires quelques jours avant son retour aux Etats-Unis? Je ne dis pas que Poutine était impliqué dans l’attentat de Boston, mais le FSB devait savoir qu’un tel acte terroriste était à craindre. Rien n’a été fait pour l’empêcher.
Gary Kasparov, interviewé par la TDG
Bon, il ne s'agit pas de dire que le FSB savait quelque chose et a fait silence... Pas du tout. Les services russes savent sans doute beaucoup de choses concernant les réseaux tchétchènes. Mais pour les attentats de Paris et de Bruxelles, ce sont d'autres filières qui sont en jeu.
De toutes façons, le FBI avait signalé aux Pays-Bas les frères Bakraoui avant les attentats de Bruxelles ... Cela n'a rien empêché.
J'ai mis cette interview simplement pour souligner que souvent, lorsqu' attentat islamiste il y a, ici ou ailleurs, Poutine en tire des bénéfices. Disons que ça tombe au bon moment pour Poutine.
En tout cas, il y en a un tout spécialement qui a permis à Poutine d'asseoir son pouvoir, c'est l'attentat de Moscou de 1999, et celui-là a bien été organisé par le FSB (mais il faut éviter de le dire, c'est dangereux).
AH... Quand on parle attentat, décidément, il y a toujours un bout du nez de Poutine qui pointe. Et voilà ce que je viens de lire concernant les terrorusses du Donbass :
"La version anglaise de l'article de Bild. Il explique comment les territoires séparatistes d'Ukraine sont gérés depuis Moscou, par une commission intergouvernementale dédiée, supervisée par un ministre. Ces révélations reposent sur un compte rendu de réunion, obtenu par ce journal. Après cela, les accords de Minsk ressemblent à une fiction, coécrite par les Européens et les Russes pour permettre à chacun de garder la face..."
http://www.bild.de/politik/ausland/ukraine-konflikt/donbass-shadow-government-45102202.bild.html
On pourra aussi se souvenir de ceci :
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