Rechercher dans ce blog

jeudi 17 mars 2016

Mélanchon rejoint le FN

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélanchon, qui se sont retrouvés au sein d'un mini sommet organisé à Moscou par Vladimir Poutime, ont annoncé la fusion des partis qu'ils dirigent.

Nan, c'est des blagues. Mais ça pourrait, les deux illuminés étant tout aussi poutinolâtres l'un que l'autre.

En tous cas, et ça, c'est pas des blagues, le Méchancon, sur France2, a déclaré (à nouveau) sa flamme au nain botoxé.


Mélenchon prouve son amour pour Vladimir Poutine 

Jean-Luc Mélenchon soutient Vladimir Poutine et la Russie. Il l’a dit et répété samedi sur France 2, puis lundi sur France Info. Après tout, pourquoi pas. Sauf que cela l’amène à énoncer des contre-vérités sur le conflit syrien. A la journaliste qui lui demande dans l’émission On n’est pas couché «Etes-vous pour ce que fait Poutine en Syrie ?», Mélenchon répond : «Oui. Je pense qu’il va régler le problème, éliminer Daech.» Quand il lui est fait remarquer que la plupart des frappes russes visent les rebelles anti-Bachar, et non les jihadistes de l’Etat islamique (EI), le député européen rétorque : «Ce n’est pas vrai», avant d’ajouter qu’il s’agit de «la propagande nord-américaine».
En réalité, Mélenchon se fait le porte-voix d’une autre propagande, celle de Moscou, pour qui toutes les frappes de son aviation visent «des terroristes». Mais avant de passer à la télé ou à la radio, le dirigeant du Front de gauche pourrait lire les rapports du Carter Center, d’IHS, de l’Institut of Study of War ou ceux d’ONG syriennes. Il pourrait aussi regarder les points-presse du ministère de la Défense russe et les cartes qui pointent les bombardements. Tous convergent : depuis septembre, l’armée russe cible avant tout les rebelles qui menacent le régime de Bachar al-Assad. Ses bombardements se sont concentrés sur les provinces de Deraa, de Hama, d’Idlib, de Lattaquié et d’Alep. Ils se sont intensifiés depuis le 1er février sur Alep et la région nord, jusqu’à la frontière turque, provoquant l’exode de plus de 50 000 personnes. Mais dans la ville d’Alep comme dans celles de Tall Riffat ou d’Azzaz, l’EI n’est pas présent. Il y a en revanche des groupes issus de l’Armée syrienne libre, ceux-là mêmes que Mélenchon estime «ultra-minoritaires», tels Nourredine al-Zengi, soutenu par les Etats-Unis, ou le Front du Levant, qui s’est formé pour contrer l’influence du Front al-Nusra, la branche syrienne d’Al Qaeda. Ce sont ces mêmes rebelles qui s’étaient alliés aux salafistes d’Ahrar al-Sham pour chasser l’EI d’Alep et de plusieurs villes du nord en janvier 2014.
Dans la guerre syrienne, Mélenchon a un autre souhait : que «les Kurdes gagnent» face à l’EI. Soit. Mais c’est impossible à l’échelle du pays. Les Kurdes sont présents dans le nord de la Syrie. Leur objectif est d’unifier leurs territoires, qui bordent la frontière turque, quitte à en chasser aussi bien les jihadistes que les rebelles. Mais les combattants des Unités de protection du peuple (YPG) n’entendent pas s’emparer de Raqqa et de Deir el-Zor, deux fiefs quasi exclusivement arabes de l’Etat islamique. Ils savent que, s’ils le faisaient, ils braqueraient les populations et renforceraient les jihadistes.
«La première victime de la guerre est la vérité», s’est plu à rappeler Mélenchon. Cela se vérifie d’autant mieux quand un candidat à la présidentielle reprend les contre-vérités de Moscou.

Libération

2 commentaires:

  1. Vous rigolez mais en Grèce le Ministre de la Défense est le politicien de droite conservatrice Kammenos. Il est entré au gouvernement d'extrême gauche de Tsipras pour les raisons que vous invoquez ici : Kammenos est un ami de Malofeev et Kotzias l'idéologue de Syriza est un proche de Douguine qu'il a rencontré par l'entremise de l'Ambassadeur de Russie en Grèce.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, il y a un billet très intéressant (en anglais) sur les relations entre Syriza et Douguine ici : http://anton-shekhovtsov.blogspot.fr/2015/01/aleksandr-dugin-and-syriza-connection.html
      . Finalement le maître à penser d'Alain de Benoist est une belle synthèse rouge-brune : c'est le "pacte Ribbentrop Molotov" à lui tout seul. Bientôt une évolution du FN vers le Front National Bolchevique ? Ou pourquoi pas le Front National Socialiste ?

      Supprimer