Le frontiste Chauprade qualifiait la
Russie d’«espoir du monde», multipliait les déplacements
sur place, soutenait, en 2014, l’annexion de la Crimée par
Moscou, soutenait l'Europe eurasitique de « Brest à
Vladivostok », défendait le Donbass pro-russe qui résistait
aux hordes nazis de Kiev !
Ça, c'était avant.
Car aujourd'hui, Chauprade n'est plus
frontiste mais ex-frontiste.
Et le groupe parlementaire européen
qu'il souhaite intégrer (l' ECR) se montre très critique envers la
Russie poutinienne, dont il dénonce régulièrement l’«impérialisme»
et la «propagande». Tout le contraire de son ex-parti le
Front national. Alors, que faire ? Simple : du passé ,
faisons table rase. Seulement voilà, les paroles s'envolent, les
écrits restent ; il se trouve que même si Chauprade efface d'internet
ce qu'il a publié il y a quelques mois, certains internautes se souviennent de ses billets ukrainophobes (il faisait même un parallèle entre la France combattant les islamistes et la Russie combattant les ukrainiens !). On pourra relire avec intérêt sur le présent blog les textes que Chauprade
souhaite aujourd'hui faire oublier...Relire par exemple une lettre de mars 2014 du parti nationaliste ukrainien aux traitres du FN en général (et au traitre Chauprade en particulier)
Parlement européen
: les amnésies d'Aymeric Chauprade
Russie, FN, islam… Pour trouver une
nouvelle famille politique, l'eurodéputé ex-FN ne recule pas devant
les petits reniements.
Impliqué dans la rocambolesque affaire
«Air Cocaïne», l’eurodéputé Aymeric Chauprade avait quitté le
Front national avec fracas en novembre 2015. Depuis, celui qui
fut conseiller diplomatique de Marine Le Pen se cherche une
nouvelle famille politique. Selon nos informations, l’homme serait
en contact avec le groupe des Conservateurs et réformistes européens
(European Conservatives and Reformists group, ECR). Avec ses
73 membres, ce groupe est le troisième plus important au
Parlement européen. «Eurosceptique», il comprend notamment le
parti conservateur britannique et le mouvement polonais Droit et
Justice, au pouvoir dans leur pays respectif.
Voilà plusieurs mois qu’Aymeric Chauprade discute avec certains
représentants de l’ECR, dont il pourrait être le premier membre
français. Mais il y a un hic : ce groupe se montre aussi très
critique envers la Russie poutinienne, dont il dénonce régulièrement
l’«impérialisme» et la «propagande». Tout le
contraire du Front national et de son ancien eurodéputé :
qualifiant la Russie d’«espoir du monde», le frontiste
Chauprade multipliait les déplacements sur place et soutenait,
en 2014, l’annexion de la Crimée par Moscou.Qu’à cela ne tienne. Pour favoriser son rapprochement avec l’ECR, le géopolitogue s’efforce désormais d’effacer les traces de cet engagement. Depuis son départ du FN, l’homme a mis en sourdine ses plaidoyers prorusses, remplacés par des déclarations de soutien au pouvoir polonais. Lorsqu’est débattue à Strasbourg une résolution sur les atteintes aux droits de l’homme en Crimée, l’élu ne prend pas part au vote. Il s’est enfin séparé de deux assistants très proches de la Russie, l’un par ses réseaux personnels, l’autre par sa nationalité. Curiosité supplémentaire : la disparition, sur le site officiel de M. Chauprade, de plusieurs articles relatifs à la Russie, mais aussi à l'«islamisation» de la France ou à l'actualité du Front national.
Désormais à la tête de son propre (et fantomatique) mouvement, «les Français libres», Aymeric Chauprade ne manque plus une occasion de fustiger Marine Le Pen et son «projet économique d’essence marxiste». Pour mieux se vendre à la droite française, l’eurodéputé fait même miroiter un grand déballage sur son ancienne formation : «Je suis l’arme anti-FN pour la droite, a-t-il récemment déclaré au Monde. Je sais tout sur ce parti.» Cadre politique cherche port d'accueil, s’adresser au Parlement européen.
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