En pleine crise économique, l’inquiétude grandit dans la population. A
sept mois des législatives, les autorités ne peuvent l’ignorer. «J’ai
écrit trois fois au président Vladimir Poutine pour
parler de mes problèmes financiers. Aucune réponse…» peste, parmi
d’autres, Snejana Iarochshouk. Cette mère de famille de 36 ans fait
partie de ces Russes que la chute du cours du baril de pétrole, et donc
du rouble, a touchés de plein fouet. Son crédit immobilier en dollars à
Moscou s’est transformé en cauchemar: avec une devise qui est passée de
30 à quelque 75 roubles pour un dollar, ses remboursements mensuels,
qui avant la crise pompaient déjà la moitié de son salaire, en
représentent au jourd’hui le double.
«Ce n’est plus possible.
Rembourser revient à de l’esclavage. Mais cela ne préoccupe guère le
Kremlin», regrette Snejana Iarochshouk, qui n’est pas près de voter
Russie unie. «Le frigidaire plutôt que le téléviseur!» ironise pour sa
part Anna Bunakova, mère de famille de 55 ans. «Nous cessons de croire
les télévisions publiques qui nous ont si souvent assuré que le pire de
la crise économique est derrière nous. Parce que, en faisant nos
courses, on voit bien que les prix s’envolent et notre pouvoir d’achat
sombre», observe-t-elle. Depuis quinze ans, elle vote pour Vladimir
Poutine et son parti. Mais elle remet désormais en doute leurs
compétences économiques.
«Cette crise économique est un coup dur
pour Poutine et plus encore pour son parti», prévient Alexeï
Grajdankine, sociologue au centre de recherche indépendant Levada. «Car
les Russes voient le décalage entre les discours promettant la fin de la
crise et leurs réalités quotidiennes. Ils s’inquiètent d’autant plus
que, malgré les annonces, les autorités peinent à mettre au point un
plan anticrise.»
Le chef du Kremlin, dont le parti a construit sa
popularité autour de celle du président grâce à la hausse du niveau de
vie permise par la manne pétrolière, se garde d’ailleurs bien de répéter
les promesses de l’an passé sur une reprise économique en 2016 après
une récession de 3,7% en 2015. L’année devrait en fait se finir par un
nouveau recul, d’au moins 1% selon le Fonds monétaire international.
Alors
que dans les rues de Moscou, les panneaux des bureaux de change
s’affolent, ce sont les prix en magasin qui augmentent. Car une grande
partie des produits consommés étant importés, cela entretient
l’inflation, bien au-delà des 12% officiels. La hausse, selon la presse
russe, a été en 2015 de 23% sur les médicaments, voire 100% sur certains
produits alimentaires. La plongée du baril sous les 30 dollars met par
ailleurs à mal les prévisions du gouvernement pour le budget fédéral,
dont plus de la moitié des recettes vient de la vente des hydrocarbures.
Ayant tablé sur un baril à 50 dollars, il doit du coup s’imposer une
cure d’austérité et, dans l’urgence, les ministres travaillent pour
réduire leurs dépenses de 10%.
Face à Russie unie, il n’existe
toutefois aucun parti d’opposition susceptible de faire de l’ombre aux
autorités. «Pour le moment, le danger politique de cette crise
économique reste donc limité», modère Alexeï Grajdankine. «D’autant plus
que Poutine se garde bien de se présenter comme le principal
responsable de la situation économique, laissant le gouvernement en
première ligne.» Un message que les médias au service du Kremlin, pour
protéger la popularité du président, vont répéter tout au long du
congrès de Russie unie ce week-end.
(TDG)
Le FN envoie des demandes de prêt à 45 banques dans le monde pour la présidentielle et les législatives 2017
RépondreSupprimerhttp://lelab.europe1.fr/le-fn-envoie-des-demandes-de-prets-a-45-banques-dans-le-monde-entier-pour-la-presidentielle-et-les-legislatives-2017-2752957
Bah, le FN a été incapable d'obtenir un prêt en France. Pourquoi ? Parce que les banques françaises, avant d'accorder un crédit à une personne physique ou morale, vérifient le sérieux de l'emprunteur (c'est le cas pour tout le monde, par exemple, lorsque l'on souhaite un prêt immobilier). Problème : les banques n'ont pas jugé sérieux le "parti à la tête haute et aux mains propres " qui prétend vouloir diriger la France. Alors, vers qui se tourner ? Vers ses voisins européens ? Non... Vers un très grand économiste, pas mafieux pour deux sous, trèèèèès généreux avec ses laquais (ehhh pardon... avec ses amis): Poutine. C'était l'épisode 1 .
RépondreSupprimerL'épisode 2 ? Nous verrons... J'espère que le FN a au moins remboursé ses précédentes dettes.
En tout cas, soulignons, à nouveau, que le FN est le seul parti de France a être financé par l'étranger..; c-à-d , selon les principes édictés par poutine lui-même , que le FN est un "agent de l'étranger".
Et puis, bien sûr, il faut donner aussi quelques conseils au parti qui prétend diriger la France en matière de prêt bancaire : voici : http://www.huffingtonpost.fr/2014/12/08/pret-russe-front-national-marine-le-pen-credit-retoquer-expert_n_6288550.html
Pour ce qui est de l'euro : On sait que nombre de frontistes ont déjà anticipé , non pas la sortie de l'euro, mais la sortie de leurs euros (en Suisse, au Panama, ... mais bizarrement pas en Russie ! ) . Quelle bande de guignols !