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mercredi 20 juillet 2016

Trois soldats français des forces spéciales tués en Libye

Le ministère de la défense a confirmé mercredi 20 juillet la mort de trois sous-officiers après l’attaque, dimanche 17 juillet, de leur hélicoptère par une milice de Benghazi.
Une annonce qui corrobore officiellement la présence de troupes françaises sur le sol libyen.
Le Quai d’Orsay s’était d’abord refusé à commenter cette information classée « secret défense ». Il a fait volte-face mercredi 20 juillet en confirmant la mort de trois sous-officiers français envoyés « en service commandé » sur la base aérienne de Benina, dans l’est de la Libye.

Les soldats se trouvaient à bord d’un hélicoptère abattu, dimanche, par une milice islamiste. Selon plusieurs sources militaires libyennes, l’appareil se serait écrasé près de Benghazi, après avoir été la cible d’un missile sol-air et de plusieurs tirs d’armes lourdes.

Le déploiement de forces françaises au sol, un secret de polichinelle

En officialisant ces décès, les autorités confirment donc la présence de soldats français dans le pays. Déployés discrètement en appui à l’Armée nationale libyenne (ANL), dirigée par le général Haftar – l’homme fort de l’est qui continue de résister à la nouvelle autorité de Tripoli parrainée par les Nations unies –, ces militaires seraient chargés de combattre la branche libyenne de Daech dans la partie orientale du pays.
Jusqu’ici, le ministère de la défense avait seulement admis le survol du pays par ses avions militaires pour collecter de l’information et des renseignements. « La Libye connaît une instabilité dangereuse. En ce moment même, nous y menons des opérations périlleuses de renseignement », a rappelé mercredi 20 juillet, en fin de matinée, le président François Hollande. Mais le déploiement de forces françaises au sol, en complément de ces missions de surveillance, est depuis longtemps un secret de polichinelle.
D’après une enquête publiée fin février par le quotidien Le Monde, Paris procéderait – discrètement voire secrètement – depuis plusieurs mois à des frappes ponctuelles ciblées sur le territoire libyen.

Contrer le développement d’un « nid terroriste » en Libye

Un plan d’action non-officiel fixé par le chef de l’État pour contrer le développement d’un « nid terroriste » en Libye, mais qui pourrait aussi « couvrir des opérations clandestines, menées par le service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) », révèle le quotidien. Ce, alors que l’Élysée et le Quai d’Orsay n’ont cessé de répéter ne rien vouloir lancer en Libye avant l’instauration du gouvernement d’union nationale (GNA), arrivé seulement fin mars à Tripoli.
Plusieurs sites spécialisés, installés à l’étranger, détaillent depuis des mois les opérations menées en Libye par les forces françaises du renseignement extérieur, obéissant aux ordres de l’Élysée, et du Commandement des opérations spéciales (COS), pilotées par l’état-major des armées. Déployées pour freiner la montée en puissance de Daech, elles agiraient dans certaines zones, de pair avec Washington et Londres.
Les gouvernements occidentaux s’inquiètent particulièrement de la présence du groupe islamiste sur le pourtour sud de la Méditerranée, malgré l’offensive menée, depuis le mois de mai, par l’armée loyaliste pour reprendre Syrte, fief de Daech à l’ouest du pays. Elle est parvenue à entrer le 9 juin dans la cité, où elle assiège depuis les djihadistes. Mais sa victoire, « à portée de main », selon l’ONU, pourrait bien pousser les cellules terroristes à migrer ailleurs en Libye ou dans d’autres pays d’Afrique du Nord.
Malo Tresca , La Croix



Lire aussi :

- Trois membres de la DGSE tués en Libye, le gouvernement libyen proteste :
http://www.lemonde.fr/international/article/2016/07/20/trois-militaires-francais-tues-en-libye_4972142_3210.html

- La guerre secrète de la France en Libye :
http://www.lemonde.fr/international/article/2016/02/24/la-guerre-secrete-de-la-france-en-libye_4870603_3210.html




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