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mardi 20 décembre 2016

Terrorismes

Une conséquence de la destruction aveugle d'Alep
Ils voulaient reprendre la ville des mains des rebelles, qualifiés, pour simplifier, de terroristes islamistes . Ils ont bombardé massivement la ville, tuant aveuglément islamistes radicaux, civils, ou rebelles à Assad. Ils ont eu leur victoire. Et maintenant ?
Eh bien, première conséquence : l'assassinat d'un ambassadeur russe en Turquie.



Ce n'est sans doute que le début. La Russie va riposter, de la façon que l'on sait. Le risque, c'est que les agissements russes jettent dans les bras d'organisation islamistes - du genre EI , ou Al quaïda - des milliers d'individus.

- Turquie : ce que l'on sait du meurtrier de l'ambassadeur russe
Mevlüt Mert Altintas, 22 ans, faisait partie des services de police. Il est soupçonné par des médias pro-gouvernement d'être proche du réseau guléniste. L'Obs 

L' image a fait le tour du monde : Mevlüt Mert Altintas, en costard-cravate impeccable, le doigt levé, une arme à la main, le corps de l'ambassadeur russe gisant derrière lui. Quelques secondes plus tôt, il a abattu Andreï Karlov alors que ce dernier, devant des caméras, tenait un discours lors de l'inauguration d'une galerie d'art à Ankara, dans le quartier des ambassades, pourtant archi-sécurisé.
Il a affirmé avoir agi ainsi pour venger le drame de la ville syrienne d'Alep, en passe de tomber aux mains du régime syrien, soutenu par Moscou. Pour l'heure, son geste n'a pas été revendiqué. Le jeune homme a été tué par les forces turques et a été identifié par le maire de la ville : il s'agit d'un policier, membre des forces anti-émeutes.





Autre attentat, intervenu le même jour, mais indépendant de l'autre :





Berlin 
Berlin est la répétition de Nice
 
Attentat de Berlin
l'EI revendique ; le ressortissant pakistanais remis en liberté ; Angela Merkel en proie au doute

L'attentat sur le marché de Noël pourrait enterrer définitivement la généreuse politique d'accueil de la chancelière à l'égard des réfugiés.
epuis lundi soir, tous les regards sont tournés vers Angela Merkel. Elle qui a ouvert les portes de l'Allemagne à près de 900.000 demandeurs d'asile en 2015. Elle qui, après les agressions sexuelles du 31 décembre à Cologne et après les premiers attentats revendiqués par l'Etat islamique qui ont frappé le pays au cœur de l'été, a toujours refusé d'établir un lien entre sa politique migratoire et ces terribles épisodes.
Mais mardi matin, au lendemain de l'attentat terroriste qui a fait 12 morts et 48 blessés sur un marché de Noël de Berlin, la chancelière allemande a reconnu prudemment qu'il y avait peut-être un lien entre cette attaque et l'accueil des réfugiés. Tous les soupçons se portaient alors sur un demandeur d'asile pakistanais, rattrapé juste après le carnage alors qu'il semblait prendre la fuite, et entendu par la police.
"Je sais que cela serait pour nous particulièrement difficile à supporter s'il se confirme que cet acte a été commis par une personne qui a demandé à l'Allemagne protection et asile."
Les mots sont forts, empreints d'amertume.
"Ce serait particulièrement odieux pour tous ces Allemands qui sont engagés jour après jour pour aider les réfugiés et pour tous ces gens qui ont besoin de notre protection chaque jour et s'efforcent de s'intégrer."
Problème : le suspect a finalement été remis en liberté dans la soirée de mardi. Mais les opposants à Angela Merkel n'ont pas attendu d'en avoir le coeur net pour monter au front contre la chancelière.
L'Obs



3 commentaires:

  1. Oui, tout à fait d'accord, il est également évident que même si beaucoup de Syriens d'Alep appartiennent à l'opposition modérée qui avait repoussé les partisans de l’État Islamique (Isis, Daesh), les bombardements et traitement qu'ils ont subi et subissent ne peuvent que faire que certains vont gonfler les rangs des réfugiés qui encombrent l'Europe et que d'autres vont se tourner justement vers l’État Islamique et d'autres mouvements extrémistes.
    Par ailleurs, l’État islamique est-il vraiment ce qu'il paraît ? Ses chefs, d'anciens officiers de Sadam Hussein, ne semblaient pas des musulmans extrémistes, ils ont été formés dans les écoles militaires de l'URSS, leurs rangs sont grossis par des musulmans du Caucase qui reçoivent des passeports russes pour se rendre en Syrie. Tout montre que ni Assad ni la Russie ne combattent vraiment l’État Islamique mais que, au contraire, Assad et la Russie ont des accords avec l’État Islamique. Le politologue russe, Andreï Piontkovsky, affirme que la récente prise de Palmyre par l’État Islamique était arrangée pour livrer du matériel russe à l’État Islamique. Cet État Islamique et ses attentats en Europe ne sont-ils pas très pratiques pour faire chanter des politiciens européens et américains dans le sens voulu par Poutine ?

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  2. Oui, c'est vrai que les attentats islamistes arrangent très bien Poutine et sa clique.
    La prise de Palmyre aux russes par quelques centaines d'islamistes montre en effet que la Russie ne combat pas vraiment l'EI, et même qu'elle peut l'utiliser pour toucher indirectement l'Europe.
    De même, Poutine est suffisamment cynique pour considérer les vagues de migrants comme "arme" oeuvrant à l'éclatement de l'Europe.
    En rasant Alep, il a fait coup double : 1/ il prend le contrôle la ville avec son copain Assad ; 2/ il jette dans la nature des milliers de futurs migrants... qui viendront augmenter la pression migratoire en Europe.

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    1. Comme c'est bizarre :
      L'ambassade russe à Damas ciblée par des tirs de mortier
      Les gentils russes qui ont rasé Alep auraient des ennemis ?

      http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/31741-syrie-ambassade-russe-damas-ciblee-mortier-selon-moscou.html

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