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mercredi 16 avril 2014

Les jeux pervers du botoxé du Kremlin [+photos]


Suite à la prise de plusieurs villes par des groupuscules armés séparatistes à l’est de l’Ukraine, EuroMaïdan France exprime sa plus vive inquiétude face aux événements et condamne l’inaction de l’Europe dans le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie de Vladimir Poutine.

Des experts attirent toute notre attention sur des similitudes flagrantes entre l’action des groupuscules ayant pris le contrôle du Parlement de Crimée fin février et celle des forces armées œuvrant à l’est du pays depuis ces derniers jours. Le même type d’armes utilisées uniquement par l’armée russe, des uniformes sans insignes et un scénario quasiment identique à celui joué en Crimée ne laissent que peu de doutes quant aux commanditaires de ces troubles.
Le scénario des séparatistes semble bien préparé : déposés par des bus, des groupes armés prennent d’assaut des bâtiments officiels ou des postes de police pour s’emparer d’autres armes qu’ils distribuent ensuite aux militants locaux préalablement recrutés. Afin d’empêcher l’intervention des unités antiterroristes ukrainiennes, des chaines humaines composées de femmes, icônes orthodoxes à la main, illustrent des propos tenus par Vladimir Poutine lors de l’une de ses conférences de presse. Rappelons que le 4 mars 2014, le Président russe a déclaré devant un parterre de journalistes : « …Nous allons bien voir si ces troupes (ukrainiennes NDA) osent tirer sur leur propre peuple, avec nous derrière – pas devant, mais derrière. Qu’ils essayent donc de tirer sur des femmes et des enfants ! J’aimerais bien voir ceux qui donneraient un tel ordre en Ukraine. »
Dimanche dans la soirée, le Président ukrainien déchu Viktor Ianoukovitch, accompagné de son ancien ministre de l’Intérieur Vitali Zahartchenko ainsi que de l’ancien Procureur général Viktor Pchonka, ont donné une conférence de presse à Rostov sur le Don, en Russie. La « troïka » du gouvernement déchu met en garde le gouvernement actuel contre une potentielle guerre civile et appelle l’armée ukrainienne à ne pas exécuter les « ordres criminels » donnés par le gouvernement provisoire pour éviter que le sang du peuple ukrainien ne coule à nouveau.
A la demande de Moscou le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence à huis clos dans la nuit du 13 au 14 avril pour évoquer la situation en Ukraine. La Russie a sommé les autorités pro-européennes de Kiev de cesser « la guerre contre leur propre peuple » au moment où le gouvernement ukrainien déclenchait une opération antiterroriste contre les insurgés armés pro-russes.
Contact FR: Natalie Pasternak, +33 6 83 32 62 93 / Anna Chesanovska, +33 6 26 82 16 94

Quelques visages ukrainiens (photos Anna Senyk ; bel album à voir sur son site)


Compte tenu du fait que ni l'UE, ni les Etats-Unis, ni l'OTAN, n'interviendront militairement contre l'invasion russe de l'Ukraine,
Compte tenu du fait que les Ukrainiens sont amenés à se défendre par eux-mêmes,
Compte tenu du fait que l'on ne se défend pas avec une fleur entre les dents,
Il faudra que les Ukrainiens s'appuient sur ceux qui combattent pour la liberté de leur pays. Il semble que le Secteur Droit ait un rôle à jouer.
Les personnes qui, en France, soutiennent ce mouvement (et, depuis peu, parti) ukrainien, peuvent désormais lui envoyer des dons en argent. Voir ici

Quelques images de leur page facebook : 









MAJ 18/04/2014


Accord de Genève entre la Russie et l'Ukraine sous l'égide de l'Europe et des États-Unis

Oleg Vostrikh s'inquiète aussi de voir les Occidentaux et Moscou négocier dans le dos de l'Ukraine. Le bruit court à Kiev que les négociations auraient été divisées en deux phases, la première avec la participation du ministre ukrainien des Affaires étrangères, la seconde sans.
Pour Alexeï Leshenko, de l'Institut Gorshenin, «l'accord de Genève peut tout au plus exercer une influence sur la Russie. La solution aux problèmes ne peut venir que de l'intérieur du pays. Les Ukrainiens doivent eux-mêmes trouver un compromis, et, dans un second temps, négocier avec les puissances étrangères». Leshenko estime qu'«on surestime trop souvent l'influence de l'Occident sur les événements en Ukraine, notamment à Maïdan. Le soutien de tel ou tel diplomate n'a guère pesé sur l'issue du conflit».
L'expert reste tout aussi dubitatif quant aux intentions de Moscou de respecter l'accord de Genève. «Moscou continuera de déstabiliser l'Ukraine pour conserver son influence.» Oleg Vostrikh va plus loin: «Après la violation de l'accord de Budapest (garantissant l'intégrité territoriale de l'Ukraine, signé avec l'Europe et les États-Unis, NDLR) et de l'accord (gazier bilatéral avec la Russie) de Kharkiv, la signature de Moscou ne vaut plus rien.» 


VU DE POLOGNE Ukraine : non à la victoire de l'esprit de Munich

Il faut que l'Occident soit plus ferme face à Vladimir Poutine sur le dossier ukrainien, considère Adam Michnik, rédacteur en chef de Gazeta Wyborcza. Sinon, nous assisterons à la renaissance de l'esprit de Munich. (courrier international)







Un truc amusant : deux avis diamétralement opposés, sur Le Monde

L'accord diplomatique sur l'Ukraine, une victoire politique pour Poutine

Jour après jour, sans aucun scrupule mais avec un talent certain, la Russie impose sa politique en Ukraine. Elle le fait avec un mélange de brutalité à la soviétique et de savoir-faire diplomatique. La brutalité, ce fut pour la Crimée, cette péninsule ukrainienne que la Russie a annexée le mois dernier. Le savoir-faire diplomatique, ce fut l'accord conclu, jeudi 17 avril, à Genève. (Le Monde)


Ukraine : et si Poutine avait perdu ? (par Guillaume Lagane est maître de conférences à Sciences Po)

Le chef du Kremlin a fait trois lourdes fautes, politique, économique et idéologique, affirme le spécialiste de géopolitique Guillaume Lagane.
(...)
L'intervention russe pourrait donc affaiblir, notamment dans les pays d'Europe orientale, les partis eurosceptiques, en rappelant aux électeurs que l'appartenance à l'Union, au milieu d'un océan de vices, comporte quelques vertus.(Le Monde)









Cette fresque géante à Kiev est l'oeuvre d'un Français et d'un Ukrainien de Criméen.

Julien Malland et Oleksiy Kislow, alias Seth et Kislow, avaient déjà travaillé ensemble. Mais ça, c'était avant l'Euromaïdan. En pleine crise ukrainienne, le Français et le Criméen ont réalisé une peinture géante sur une façade d'immeuble dans le centre historique de Kiev.
(...)
La renaissance de l'Ukraine selon Seth et Kislow trône en plein centre historique de Kiev, dans la partie basse de la descente Saint-André. Une renaissance incarnée par une femme qui surplombe une ville ukrainienne, la protège, et tient dans la main un enfant : l'avenir du pays.   (rue89)






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