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mercredi 23 avril 2014

Pourquoi Poutine ne renoncera pas à l'Ukraine + Annexion de la Crimée : quel prix à payer pour la Russie ? + Revue de presse

Pourquoi Poutine ne renoncera pas à l'Ukraine


Françoise Thom, maître de conférences d'histoire contemporaine à l’université Paris-Sorbonne, décortique le plan du président russe pour étendre ses frontières. Et mener à bien le projet de l’Union eurasienne. Elle estime que l’Ukraine est au cœur de ce projet, et que Poutine ne lâchera rien face aux Occidentaux.

L’Anschluss foudroyant de la Crimée suivi par le démembrement furtif de l’État ukrainien pose aux Occidentaux une question fondamentale : dans quelle mesure la politique russe actuelle est-elle une improvisation, dans quelle mesure est-elle l’indication de l’existence d’un dessein plus vaste dont les implications pour la sécurité européenne seraient plus graves encore ? Où s’arrêtent les ambitions du président Poutine ?
Un retour en arrière sur la politique russe depuis 1999 fournit des éléments de réponse. Il faut d’abord se souvenir des circonstances troubles dans lesquelles Vladimir Poutine a été catapulté au pouvoir. Lorsque Boris Eltsine le nomme premier ministre en août 1999 c’était un quasi-inconnu, déjà discrédité par son association avec l’entourage corrompu d’Eltsine. Pourtant, en mars 2000 il sera triomphalement élu président.
Entre ces deux dates se produisent (du 4 et 16 septembre 1999) 4 mystérieuses explosions meurtrières dans des villes de Russie (deux à Moscou), faisant plus de 300 morts.  Sans aucune preuve Poutine attribue ces attentats aux Tchétchènes. Sa rhétorique musclée suscite une vague patriotique qui lui permettra de se présenter en chef de guerre. Les opérations militaires en Tchétchénie lui tiendront lieu de campagne électorale. Poutine et la secte de l’ex-KGB qui l’a propulsé peuvent se féliciter : désormais le rétablissement de la grande puissance russe est un objectif partagé par l’opinion et Poutine peut passer à la phase suivante : la réintégration autour de Moscou de l’espace ex-soviétique. La vague de nationalisme sur laquelle le président russe a surfé pour se hisser au pouvoir ne retombera plus, entretenue et attisée par des médias totalement contrôlés par le pouvoir.
Faiblesse de la Russie
Dans un premier temps les hommes du Kremlin ont un sens aigu de la faiblesse de la Russie. Ils sont conscients que leur projet de reconstitution de l’empire n’est réalisable que si les États-Unis et l’UE sont neutralisés. La « guerre contre le terrorisme » permettra un rapprochement avec l’administration Bush.
Aux Européens Poutine propose un « partenariat énergétique », saisi avec empressement par les intéressés. Poutine sait que les contrats gaziers entraînent une dépendance durable entre consommateurs et producteurs. En liant chaque pays européen à Gazprom Poutine, espère être à même de pouvoir bloquer toute initiative de politique européenne jugée indésirable à Moscou, telle par exemple la mise en place d’une politique européenne concertée de l’énergie.
À partir de 2004 la politique de Poutine va s’infléchir, sous l’influence de l’augmentation du prix des hydrocarbures et des « révolutions de couleur ». Comme le président russe et sa coterie de « siloviki *» ne comprennent ni la liberté, ni la complexité des phénomènes sociaux, ils voient dans ces révolutions le résultat de complots ourdis par les puissances hostiles à la Russie – de même que dans chaque opposant russe ils voient un traître à la solde de l’étranger.
Ce glissement vers un affrontement avec Washington (dont les Américains ne sont guère conscients) s’accompagne d’une activation de la politique énergétique en Europe. La Russie s’efforce de faire main basse sur les infrastructures énergétiques de son « étranger proche » et des nouveaux membres de l’UE. Parallèlement elle cherche à obtenir un accès aux réseaux de distribution dans les pays de l’UE. Dès 2005, après la signature avec l’Allemagne de l’accord en vue de la construction du Northstream, elle se considère comme une superpuissance énergétique, fermant les robinets du gaz aux pays insoumis, amenant les autres à lui abandonner des pans toujours plus importants de leur souveraineté en échange de rabais dans la facture gazière.
Révisionnisme néo-soviétique
À partir de la crise des subprimes en 2007-2008, les dirigeants russes pressentent non seulement la chute des États-Unis, mais la défaite de l’Occident tout entier. Désormais au révisionnisme postsoviétique s’ajoute un révisionnisme néo-soviétique : de même que l’URSS ne s’était jamais résignée à l’ordre européen de l’après-guerre reposant sur la coopération puis la construction européenne appuyée sur la garantie de sécurité apportée par les États-Unis, la Russie de Poutine ambitionne de subvertir cet ordre européen qui l’empêche de s’assurer une position dominante sur le continent. En 2008 le président Medvedev proposa la mise en place d'un nouveau système de sécurité en Europe. Cette démarche résultait de l'évaluation faite à Moscou de la nouvelle « corrélation des forces ».
Aux yeux des dirigeants russes, l'effacement américain était acquis et il fallait que l'Europe en prenne acte et lui donne une forme institutionnelle. Pour les Russes, le droit toujours est la codification d'un rapport de forces. Celui-ci ayant évolué au détriment des États-Unis et en faveur de la Russie, l'architecture de sécurité européenne devait être modifiée en conséquence. La guerre russo-géorgienne d’août 2008 poursuivait deux objectifs : montrer que la Russie se sentait désormais les mains libres pour agir dans l’espace ex-soviétique comme bon lui semblait ; prouver à tous les alliés des États-Unis que la protection américaine était devenue une fiction.
L'Union eurasienne, un projet qui vient de loin
Par la suite, profitant de l’affaiblissement des Occidentaux attesté par leur absence de réaction au coup de force contre la Géorgie, et de la naïveté de la nouvelle administration américaine, le Kremlin accélère la réalisation de son projet d’Union eurasienne, tout en lançant un ambitieux programme de modernisation des forces armées, auquel les Occidentaux sont incités à participer grâce au faux dégel impulsé à ces fins par Medvedev, l’homme de paille de Poutine.
La signature précipitée de l’Union douanière entre la Russie, le Biélarus et le Kazakhstan en janvier 2010 est une réponse au lancement par l’UE en 2009 du Partenariat oriental dans lequel le Kremlin, toujours paranoïaque, voit une machination de l’UE pour faire échouer l’Union eurasienne dont la création est prévue en janvier 2015 : d’où les guerres économiques lancées contre les pays tentés par un pacte d’association avec l’UE, Ukraine, Moldavie, Arménie.
Que ce soit l’intensification de la propagande, le musèlement total des médias d’opposition, la « nationalisation » des élites et le « dé-offshorisation » de l’économie, l’alourdissement des peines pour « haute trahison », la traque des « agents étrangers », la hausse des dépenses militaires, les décisions du pouvoir russe depuis la réélection de Poutine en 2012 vont dans le même sens : elles préparent le pays à l’affrontement avec les Occidentaux.
Pas d'Union sans Ukraine
À la télévision russe, l’Europe est montrée comme totalement décadente et dégénérée, tandis qu’une campagne de haine contre les États-Unis se déchaîne. On comprend dans ce contexte l’importance de l’enjeu ukrainien : sans l’Ukraine, l’Union eurasienne, le grand dessein du président Poutine, est mort-née. On peut être certain que le Kremlin fera tout pour installer un satrape à Kiev, afin d’y poursuivre l’œuvre destructrice de Yanoukovitch, l’homme choisi par Moscou pour couvrir la subversion de l’État ukrainien qui s’est révélée au grand jour ce printemps. En même temps il fera tout pour détricoter l’Union européenne et l’OTAN, car tant que celles-ci existent, le projet d’Union eurasienne sera précaire et menacé. Pour parvenir à ces fins, le Kremlin mise sur les forces europhobes que la crise a gonflées en Europe, à droite et à gauche, et notamment sur les partis d’extrême droite. Durant le drame ukrainien, ceux-ci ont montré à quel point ils étaient en osmose avec Moscou, au point d’oublier leur référence favorite au souverainisme lorsqu’il s’agissait de l’Ukraine.
La crise ukrainienne a révélé le formidable potentiel de subversion dont s’est dotée la Russie depuis que les « siloviki » sont au pouvoir. Ce potentiel de subversion est aussi tourné contre l’Europe occidentale, contre le lien transatlantique, comme le montre le battage organisé par les médias russes autour de l’affaire Snowden. Les hommes du Kremlin ne sont pas seulement décidés à saper l’ordre international ; ils veulent installer la loi de la jungle en Europe, de manière à imposer leur domination à des Européens perçus comme incurablement velléitaires, décadents et indifférents à la liberté.
*siloviki : politicien issu des services de renseignement, NDLR




L’annexion de la Crimée : quel prix à payer pour la Russie ?

Emmanuelle Armandon, politologue spécialiste de l’Ukraine et de la Crimée à l’Institut national des langues et civilisations orientales, également auteure de l’ouvrage "La Crimée entre Russie et Ukraine", revient sur l’annexion de la Crimée par la Russie et ses conséquences sur le reste de l’espace post-soviétique. 

Soixante ans presque jour pour jour après le transfert de la Crimée à l’Ukraine par Nikita Khrouchtchev, la Russie a (re)pris le contrôle de la Crimée et a annexé cette partie du territoire ukrainien. En 1954, les frontières qui séparaient les républiques soviétiques n’étaient que de simples limites administratives : que la Crimée soit sous juridiction russe ou ukrainienne n’avait, dans ce contexte, guère d’importance. À l’époque, cette décision est passée largement inaperçue, personne ne songeant que l’URSS pourrait un jour disparaître.
Mais à l’annonce de l’indépendance ukrainienne en 1991, le transfert de 1954 a pris une tout autre signification. Tout au long des années 1990, il a été à l’origine de graves tensions régionales et de profondes crises diplomatiques entre Kiev et Moscou. Parmi la population et la classe politique de Russie, nombreux étaient les nostalgiques d’un passé où la Crimée faisait partie de l’empire tsariste puis soviétique. Beaucoup pressaient le Kremlin de récupérer ce territoire perdu et considéré comme historiquement russe. Malgré ça, les autorités russes de l’époque – Boris Eltsine en premier lieu - ont su raison garder. Conscients qu’une remise en cause des frontières de l’Ukraine et que l’éruption d’un conflit en Crimée pourraient être lourdes de conséquences, les dirigeants russes ont négocié et trouvé des compromis avec leurs homologues ukrainiens.
Aujourd’hui, l’attitude de la Russie semble irrationnelle et contre-productive. Il ne fait guère de doutes qu’elle aura un impact majeur, tout d’abord sur l’avenir de ses relations avec l’Ukraine. Les autorités russes ont toujours souhaité que cette dernière ne suive pas une voie qui l’écarte de la Russie. À maintes reprises depuis la chute de l’URSS, elles se sont servies du dossier criméen, de la présence militaire russe à Sébastopol, de pressions économiques ou encore de l’arme énergétique, pour déstabiliser l’Ukraine et faire en sorte qu’elle mène une politique étrangère allant dans le sens des intérêts de Moscou.
Mais aujourd’hui, en violant la souveraineté et l’intégrité territoriale de son voisin ainsi que les accords conclus en 1994 et 1997, la Russie risque de perdre l’Ukraine à tout jamais. Ce que redoutait Moscou semble en train de se concrétiser. Alors que la Russie ne souhaitait pas que Kiev se tourne vers l’Europe, l’Ukraine et l’UE ont signé le volet politique de leur accord d'association le 21 mars dernier, la signature du volet économique devant intervenir après les élections présidentielles ukrainiennes qui auront lieu fin mai.
Si la Russie a souvent exprimé son hostilité face à un rapprochement trop prononcé entre l’Ukraine et l’OTAN, celui-ci pourrait, lui aussi, avoir lieu plus rapidement que prévu. Le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a certes déclaré que l’adhésion de son pays à l’Alliance atlantique ne faisait pas partie des priorités actuelles du gouvernement provisoire. Il a toutefois appelé à une coopération renforcée avec l’OTAN de façon à améliorer les capacités de défense du pays. Par ailleurs, on ne peut exclure que la reprise du processus d’intégration de l’Ukraine à l’Alliance atlantique ne devienne l’un des objectifs des nouvelles autorités ukrainiennes suite à l’élection présidentielle du 25 mai prochain.
Quels que soient les résultats de celle-ci et l’Ukraine ayant d’ores et déjà annoncé son intention de se retirer de la Communauté des États indépendants (CEI), il paraît désormais impensable que le futur chef d’État ukrainien puisse envisager l’adhésion de son pays à l’Union douanière formée par la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et l’Arménie. C’était pourtant l’élément central de l’Union eurasienne, grand projet d’intégration de l’espace post-soviétique annoncé par Vladimir Poutine en octobre 2011. Cette Union pourra-t-elle voir le jour en 2015 comme initialement prévu ? Quoi qu’il arrive, ce projet n’aura pas la même signification sans la participation de Kiev.
Outre l’impact qu’il aura sur ses relations avec l’Ukraine, le comportement de la Russie dans la crise actuelle pourrait mener à une érosion des positions russes dans le reste de l’espace post-soviétique. L’UE a d’ores et déjà annoncé son intention d’accélérer les préparatifs pour signer « au plus tard en juin » un accord d’association avec la Géorgie et la Moldavie.
On notera également qu’outre la Russie, seules la Biélorussie et l’Arménie ont voté contre la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée le 27 mars pour dénoncer le rattachement de la Crimée à la Russie. Parmi les autres anciennes républiques soviétiques, l’Azerbaïdjan, la Géorgie et la Moldavie ont voté pour. Certains pays d’Asie centrale ont préféré s’abstenir (Kazakhstan, Ouzbékistan), d’autres ne pas prendre part au vote (Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan).
Il n’empêche que l’attitude russe en Ukraine a suscité l’inquiétude de plusieurs d’entre eux. Au Kazakhstan où la minorité russe constitue 22% de la population (essentiellement regroupée dans le nord du pays à la frontière avec la Russie), les autorités ne peuvent rester indifférentes au discours de Vladimir Poutine qui a rappelé, le 18 mars devant le parlement, que la Russie se devait de défendre les droits et les libertés des compatriotes russes et russophones de l’étranger. Début mars, les ministères des Affaires étrangères d’Ouzbékistan et du Kirghizstan avaient, pour leur part, dénoncé le déploiement de troupes russes en Crimée et les actes de déstabilisation menés contre l’Ukraine.
D’ores et déjà isolée sur la scène internationale, frappée par une fuite massive de capitaux étrangers et des sanctions qui pourraient avoir des effets néfastes sur une économie russe particulièrement vulnérable, la Russie a-t-elle mesuré à quel point l’annexion de la Crimée risquait de lui coûter cher ? Qu’apporte-t-elle concrètement à la Russie ? Pour l’instant, elle permet à Vladimir Poutine de voir sa cote de popularité remonter dans les sondages. Mais l’opinion de la population russe n’est pas irréversible. Selon une enquête réalisée par le Centre Levada début mars, une majorité de Russes se disaient préoccupés par la dégradation des relations de la Russie avec les pays occidentaux et les conséquences d’éventuelles sanctions politiques et économiques.











[Revue de presse] Les tensions entre la Russie et l'Occident font rage depuis l'accord de Genève

"La Russie est indignée par cette provocation des combattants qui témoigne de l’absence de bonne volonté des autorités de Kiev pour réfréner et désarmer les nationalistes et les extrémistes", s'est exprimé dimanche Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères. L'attaque meurtrière intervenue dimanche révèle la persistance du conflit, malgré les objectifs d'apaisement de l'accord de Genève signé jeudi entre la Russie, l'Ukraine, les Etats-Unis et l'Union européenne.
L'échec de l'accord intervient alors qu'une fusillade a éclaté dimanche soir dans l'Est du pays [Le Figaro]. Les accusations fusent de part et d'autre sur la responsabilité de cette flambée des violences. La Croix parle de "guerre de propagande" entre prorusses et autorités ukrainiennes. Dans Le Monde, l'historien Timothy Snyder déconstruit les arguments du régime russe pour légitimer un rapprochement entre l'Ukraine et la Russie : "la propagande russe a fourni une justification des tactiques russes et défini un rêve russe pour l'Ukraine. Mais, à terme, la propagande est tout ce qui unit les tactiques et le rêve, et l'unité se révèle un vœu pieux". Le Journal du Dimanche indiquait dimanche que la désescalade promise par le texte n'était pas encore devenue réalité, puisque dans la région du Donbass, les bâtiments occupés n'ont pas été rendus, les armes non plus, et les séparatistes ne reconnaissent pas l'accord [Libération].
Suite à ce regain d'affrontements, la Russie accuse les autorités ukrainiennes de ne pas respecter l'accord de Genève. "Des mesures sont en train d'être prises, avant tout par ceux qui se sont emparés du pouvoir à Kiev, qui non seulement ne respectent pas mais enfreignent grossièrement l'accord de Genève" a déclaré hier Sergueï Lavrov [La Tribune].
L'accord de Genève fait-il partie du plan de Vladimir Poutine ? Selon la journaliste Laure Mandeville, "maints experts à Washington soulignent que les dés étaient pipés d'avance, la Russie ayant orchestré depuis le début la déstabilisation rampante du pays, et n'ayant donc aucun intérêt à ce qu'elle cesse" [Le Figaro]. C'est également l'idée que relaye Libération, qui revient sur la stratégie russe d'extension de sa sphère d'influence.
Alors que Moscou appelle Kiev et ses alliés à garantir le respect de l'accord, Joe Biden, vice-président américain, est en déplacement dans la capitale ukrainienne depuis hier afin de soutenir l'intégrité territoriale du pays. Outre le déploiement de soldats américains en Pologne et dans les pays baltes, ainsi que la menace de nouvelles sanctions, cette visite fait apparaître la recherche d'une riposte américaine efficace face à la stratégie de Vladimir Poutine, indique Le Figaro. Mais "les tentatives d’isoler la Russie sont vaines, car isoler la Russie du reste du monde est impossible" a averti Sergueï Lavrov [Les Echos]. Une rencontre est prévue aujourd'hui entre Joe Biden et les président et Premier ministre ukrainiens.
Malgré l'aggravation des tensions, il n'y aurait toutefois pas de risque pour l'approvisionnement de l'UE en gaz russe, selon le commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger [La Tribune]. Le sujet de l'énergie est d'ailleurs épineux, et divise les partis au sein du Parlement européen, comme le révèle le vote d'une résolution concernant le projet de gazoduc South Stream [Euractiv].




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