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vendredi 6 juin 2014

L’Armée insurrectionnelle ukrainienne + Stephan Bandera

J'ai pris cette photo à Kiev, sur la place Maïdan, la veille de l'élection présidentielle. Le portrait est celui de Stephan Bandera, l'un des fondateur de l'Armée Insurrectionnelle Ukrainienne.
Je n'ai pas trouvé de statue le représentant à Kiev. Dans la capitale, il y avait en revanche une statue de Lénine ; elle fut enlevée par les manifestants il y a quelques mois.

Dans l'ouest de l'Ukraine, Bandera semble être davantage considéré comme un héros national. Après avoir passé quelques jour à Lviv, je fais une halte dans la ville de Ternopil avant de partir vers le sud-ouest près de la Hongrie, puis Odessa. Je n'ai trouvé personne qui parlait français ici. Mais auprès des jeunes, on peut facilement communiquer en anglais. Un jeune couple m'explique qu'ici, dans l'ouest, Bandera est un héros, et il me montre sa statue, très haute, et entourée des drapeaux « jaune et bleu » et « noir et rouge ». Je leur demande la signification du drapeau « noir et rouge », disant que je connais bien le drapeau national mais que j'avais été étonné de voir autant de drapeaux « noir et rouge » dans les campements à Maïdan, et de le retrouver ici, de façon très officielle (on le distingue à droite de la statue, le drapeau national se trouvant à gauche). Il m'explique que ce drapeau était celui de Bandera et de son armée qui luttait pour l'indépendance de l'Ukraine, que les couleurs représentent « le sang versé » (le rouge) pour « la terre ukrainienne » (le noir).



 
L’Armée insurrectionnelle ukrainienne
L’Armée insurrectionnelle ukrainienne ou UPA (en ukrainien : Украïнська Повстанська Армiя, Ukrains'ka povstens'ka Armiya ou УПА) était une armée de guérilla ukrainienne formée en octobre 1942, en Volhynie. Ses dirigeants ont été Dmytro Klyachkivskiy, Roman Choukhevytch (dès janvier 1944) et Stepan Bandera. Il s'agit de la branche militaire de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN). Son principal objectif était l'indépendance totale de l'Ukraine.
Au cours de son histoire, l’UPA s'est battue contre les trois ennemis qui occupèrent successivement l’Ukraine : la Wehrmacht, l'Armia Krajowa issue de la résistance polonaise et l’Armée rouge jusqu’en 1954, principalement dans les Carpates. L'UPA est unique parmi tous les mouvements de résistance de l'Europe occupée, dans la mesure où elle n'a pas reçu d'aide conséquente de la part de puissances étrangères. Par conséquent, sa croissance et sa force reflète sa popularité parmi le peuple ukrainien.
Mais une vive controverse existe toujours autour son nationalisme violemment anti-polonais, ainsi que sur les massacres de nombreux civils juifs et polonais sur lesquels ceux-ci auraient débouché - en particulier à l'été 1943 lors des massacres des Polonais en Volhynie.
Deux autres UPA ont également existé en Volhynie. La première d'entre elle a été formée au printemps 1942, elle fut d'abord connue sous le nom de Sitch de Polésie et n'avait pas de liens direct avec l'OUN. Cette UPA, dirigée par Taras Borovets, avait des liens avec l'UNR en exil. Elle a par la suite été rebaptisée Armée révolutionnaire du peuple ukrainien en 1943 avant d'être plus tard absorbée par l'UPA de l'OUN. La seconde fut l'UPA d'Andry Melnyk, créée au printemps 1943 elle fut comme la précédente absorbée par l'UPA de Stepan Bandera en juillet-août 1943.

La lutte contre l'Allemagne nazie

L'UPA a été créée à la fin de l'année 1942 pour trois raisons : pour servir de base à une future armée ukrainienne, pour défendre les villageois ukrainiens impuissants contre la répression allemande et pour empêcher les partisans communistes soviétiques, qui avait commencé à s'établir dans le nord-ouest de l'Ukraine, de devenir, de facto, protecteur du peuple ukrainien. Après sa création, l'armée s'étendit continuellement tant par sa taille que dans sa sphère d'influence. À un moment donné, ses activités couvraient la majeure partie de l'ouest de l'Ukraine, et elle fut en mesure d'envoyer des petits groupes de pillards dans l'est de l'Ukraine.
Une estimation allemande indiqua que l'UPA avait jusqu'à 100 000 soldats (d'autres estimations donnent des chiffres variant de 20 000 à 200 000 hommes). Ses hommes ont mené des raids sur des centaines de stations de police allemandes et des convois militaires. Vers la fin de 1943 et au début de 1944, l'UPA contrôlait la majeure partie du territoire de Volhynie, en dehors des grandes villes, et a pu organiser les services de base pour les villageois comme les écoles, les hôpitaux et l'impression des journaux. Dans la région de Jytomyr, libérée des nazis par l'Armée rouge en novembre 1943 - janvier 1944 (un fort groupe de partisans soviétiques s'y installa en février et mars 1943), le général allemand - Kommissar Leyser estima que les combattants de l'UPA contrôlaient plus de 80 % des forêts et 60 % des terres agricoles.
En juin 1943, les troupes de SS allemands et les forces de police, sous le commandement du général von dem Bach Zalewski, considéré comme un expert dans la lutte contre la guérilla, tentèrent de détruire l'UPA du Nord dans la région de Volhynie lors de l'opération « BB » (Bandenbekämpfung). Ce général avait été choisi spécialement par Himmler afin de détruire l'UPA lors de cette opération. Au cours de l'opération « BB », Bach - Zalewski avait sous ses ordres 10 bataillons motorisés de troupes SS, 10 000 hommes des forces de police polonaise et allemande, 2 régiments de l'armée hongroise, et trois Bataillons de Cosaques levés parmi les prisonniers de guerre soviétiques. Au mois d'août, cette opération s'est révélée être un échec militaire. Au cours de cette lutte, les 19 et 20 août, les unités militaires de l'UPA ont capturé le centre de Kamin Koshyrsky, battant plusieurs bataillons allemands et saisissant de grandes quantités d'armes et de munitions. Le général général Bach-Zalewski a été relevé de son commandement et remplacé par le général Prutzmann. En fin de compte les forces allemandes ont échoué à détruire l'UPA et à rétablir un contrôle sur les campagnes de Volhynie.
Les Carpates ont vu certains des plus lourds combats entre l'UPA et les forces allemandes à la fin de 1943 et au début de 1944, alors que l'UPA essayait de maintenir tant bien que mal le contrôle de plusieurs cols dans les montagnes. En novembre 1943, les bataillons Forêt Noire et Makivka de l'UPA défirent 12 bataillons allemands soutenus par l'armée de l'air allemande, dans une bataille pour le contrôle du territoire tenu par l'UPA.
En mai 1944 l'OUN envoya une instruction pour « basculer complètement d'une lutte, menée contre les Allemands, vers une lutte totale contre l'Union des républiques socialistes soviétiques ».
En mai et juillet 1944, deux autres tentatives faites par les Allemands pour la capture de cols de montagne des Carpates ont été repoussées. Le 26 juillet 1944, près du village de Nedilna, l'UPA défit une autre division allemande, et captura la totalité de son approvisionnement en colonne, dont de nombreux officiers et soldats.
Dans un compte-rendu des autorités américaines en 1948, un comité d'anciens commandants allemands du front de l'Est a affirmé que « le mouvement nationaliste ukrainien formait le plus fort mouvement de résistance en activité à l'est, à l'exception de la Russie communiste ».

La lutte contre l'Union soviétique

La lutte de l'UPA contre les forces soviétiques commença quand elle fut confrontée aux partisans soviétiques, fin 1942 et début 1943. Au début de 1943, le chef des partisans communistes, Sydir Kovpak, s'établit en Ukraine. Au cours de l'été 1943, grâce aux armes livrées sur des aérodromes secrets, il lança un raid de plusieurs milliers d'hommes — dont un tiers seulement d'Ukrainiens — dans les Carpates. Mais les attaques lancées par les forces terrestres et aériennes allemandes forcèrent Kovpak à diviser ses forces en unités plus petites ; celles-ci furent pour la plupart détruites par l'UPA dans les Carpates. En 1944, l'agent de renseignement soviétique Nikolaï Kouznetsov fut capturé et exécuté par l'UPA, après être entré, sans le vouloir, dans leur camp en uniforme d'officier de la Wehrmacht.
La lutte entre l'UPA et les forces militaires soviétiques commença réellement lorsque les unités de l'Armée rouge, qui progressaient dans l'ouest de l'Ukraine, pénétrèrent sur le territoire contrôlé par la résistance. L'UPA s'efforça d'éviter les affrontements directs avec les unités régulières de l'armée soviétique, parce qu'elles étaient pour beaucoup composées d'Ukrainiens, considérés comme des recrues potentielles pour l'UPA. Elle concentra en revanche ses attaques contre les unités du NKVD soviétique et contre des fonctionnaires de tous niveaux, depuis l'officier supérieur du NKVD et de l'Armée rouge jusqu'à l'enseignant et au simple employé de la poste, considérés comme des agents du pouvoir soviétique en Ukraine. L'UPA perturba également les efforts du pouvoir pour collectiviser les terres agricoles. En mars 1944, les insurgés de l'UPA blessèrent mortellement Nikolaï Vatoutine, le commandant de la bataille de Koursk, qui avait participé à la libération de Kiev. Plusieurs semaines après, un bataillon NKVD fut annihilé par l'UPA près de Rivne. C'était le prélude à la lutte à grande échelle qui eut lieu durant l'été 1944 et opposa 30 000 soldats soviétiques à l'UPA en Volhynie. Elle se solda par de lourdes pertes des deux côtés. À la fin de l'été 1945, de nombreux bataillons de taille importante de l'UPA continuaient à contrôler et administrer de vastes régions dans l'ouest de l'Ukraine.
En novembre 1944, Khrouchtchev lança la première des nombreuses grandes attaques soviétiques contre l'UPA, dans toute l'Ukraine occidentale, avec la participation d'au moins vingt divisions de combat du NKVD, appuyées par de l'artillerie et des unités blindées. Ils bloquèrent les routes et les villages et brûlèrent une partie des forêts environnantes. Des recherches dans les archives du NKVD en Ukraine, accessibles depuis les années 1990, montrent que des unités du NKVD furent déguisées en soldats de l'UPA et commirent des atrocités dans le but de démoraliser la population civile. Les régions contrôlées par l'UPA furent dépeuplées. On estime que de 182 543 à 500 000 Ukrainiens furent déportés au Goulag entre 1944 et 1952. Bien que les Soviétiques n'aient pas réussi à détruire l'UPA, celle-ci subit de lourdes pertes et fut forcée de se scinder en petites unités composées de 100 hommes (sotnias). Un grand nombre de ses membres furent démobilisés et rentrèrent chez eux. Pour cette raison, en 1946, l'UPA fut réduite à un groupe de base de 5 à 10 000 combattants, et les activités importantes de l'UPA se déroulèrent désormais à proximité de la frontière soviéto-polonaise. En 1947, elle y aurait tué le vice-ministre de la Défense communiste polonais, le général Karol Świerczewski.
Durant la dernière phase de sa lutte, l'UPA reçut de l'aide de la CIA et du renseignement britannique, bien que l'opération ait été dénoncée par Kim Philby. C'est seulement en 1947-1948 que la résistance de l'UPA fut suffisamment brisée pour permettre la mise en œuvre, par les Soviétiques, de la collectivisation à grande échelle dans l'ouest de l'Ukraine. Des raids sporadiques de l'UPA se poursuivirent jusqu'au milieu des années 1950, après la mort du général Roman Choukhevytch, qui fut tué dans une embuscade près de Lviv, en mars 1950.



http://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_insurrectionnelle_ukrainienne
voir aussi :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_des_nationalistes_ukrainiens










 

Stepan Bandera

Stepan Andriïovytch Bandera (ukrainien : Степа́н Андрі́йович Банде́ра), né le 1er janvier 1909 dans la province de Kalouch dans l'Est de l'Empire Austro-Hongrois et mort le 15 octobre 1959 à Munich, était un homme politique, l'un des fondateurs de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) et dirigeant de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN). Il est l'idéologue et le chef du mouvement nationaliste ukrainien. En lutte pour l'indépendance de l'Ukraine contre la Pologne, l'Allemagne nazie et l'Union soviétique, il participe également à la création de la Légion ukrainienne sous commandement de la Wehrmacht.
Stepan Bandera et Yaroslav Stetsko furent les auteurs de la Déclaration de l'Indépendance de l'Ukraine, 1941 le 30 juin 1941 à Lviv.

Biographie

Stepan Bandera est né le 1er janvier 1909 dans le village de Staryï Ouhryniv (ukrainien : Старий Угринів), province de Kalouch en Galicie (actuellement dans l'oblast d'Ivano-Frankivsk, en Ukraine), qui appartenait à l'époque à l'Autriche-Hongrie. Son père, Andriy Bandera, prêtre gréco-catholique (uniate), a exercé un temps dans le village. Sa mère, Myroslava Bandera, est issue d'une vieille famille de prêtres catholiques grecs (elle est la fille du prêtre de Staryï Ouhryniv).
Stepan a passé son enfance dans ce village, dans la maison de ses parents et grands-parents, grandissant dans une atmosphère de patriotisme ukrainien et de nationalisme.
Au printemps 1922, sa mère meurt de tuberculose à la gorge.
En septembre 1928 Stepan commence ses études à l’École polytechnique de Lviv, alors ville polonaise.
En 1931, il devint directeur adjoint des guides régionaux puis chef de l'exécutif régional de l'OUN et commandant de l'UVO.
Cette période se caractérise par une tension grandissante entre les autorités polonaises et la minorité ukrainienne. Les revendications des Ukrainiens se heurtent à une action punitive de « pacification » menée par les autorités polonaises. L'OUN prend le chemin des assassinats politiques financés par le Reich national-socialiste.
En 1934, Stepan Bandera est condamné à mort pour avoir mené avec onze autres personnes l'attentat contre Bronisław Pieracki, le ministre de l'Intérieur polonais. Cette décision de justice est commuée en emprisonnement à vie. En septembre 1939, face à l’offensive de l’armée allemande, l’administration pénitentiaire polonaise évacue les lieux et les prisonniers, dont Bandera, sortent de prison.
En septembre 1939, faisant suite au Pacte germano-soviétique, l’Ukraine occidentale est envahie par l’Armée rouge. Le régime soviétique lance une répression contre la population locale. En octobre, Bandera arrive à Cracovie avec un groupe de nationalistes ukrainiens. Il participe à l'organisation de deux bataillons ukrainiens au sein de l'armée allemande : le bataillon Nachtigall qui avec le bataillon Roland formèrent la Légion ukrainienne. Cependant, Bandera, ayant des projets politiques, n'y participe pas personnellement.
En 1940, il dirige le groupe révolutionnaire de l'OUN-(B) Organisation des nationalistes ukrainiens. Le 30 juin 1941, la Wehrmacht repousse l' Armée rouge et la population, ukrainienne de l'ouest, Bandera à sa tête, accueille l'armée allemande comme le liberateur. Son adjoint au sein de l'OUN-B, Yaroslav Stetsko, est nommé premier ministre du gouvernement du nouvel État ukrainien, à Lviv lors de la Déclaration d'Indépendance de l'Ukraine (1941). Roman Choukhevytch, également membre de l'OUN, est nommé Ministre de la Défense. Ce nouvel État n'est pas reconnu par Hitler et les artisans de sa proclamation sont bientôt arrêtés. Le 5 juillet 1941, Bandera est arrêté et transféré à Berlin. Il est emprisonné ensuite dans le camp de concentration de Sachsenhausen.
À l'automne-hiver 1941, les bataillons Nachtigall et Roland sont dissous. Certains de leurs combattants sont intégrés volontairement dans les forces allemandes. Les SSEinsatzgruppen procèdent à une liquidation systématique de la nombreuse population juive en la déportant dans des camps de concentration et des camps d'extermination.
En 1942-1943, mécontents de la politique nazie en Ukraine, les nationalistes forment l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) en vue de combattre contre l'Allemagne, l'URSS et les partisans polonais. Bandera, depuis sa prison, s'y oppose d'abord, car il croit qu'une armée clandestine ne peut pas gagner la guerre. Cependant, lorsque l'UPA devient réalité, Bandera lui donne son appui.
En 1944, les Allemands, changeant de politique vis-à-vis de Bandera face à l'avancée de l'Armée rouge, le libèrent. Toutefois, celui-ci n'adhère pas au Comité national ukrainien : il pense que l'Allemagne perdra la guerre et que toute collaboration avec elle est désormais inutile.
Après la guerre, il reste en RFA où il demeure à la direction de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN(B)).
Dès le retour de l'Armée soviétique en Ukraine de l'Ouest, l'Armée insurrectionnelle ukrainienne se livre à une guerre sans merci, les deux côtés se livrant à des atrocités. Les combats ne cessent qu'en 1953-1954. Pendant toute cette période, Bandera encourage l'insurrection et essaie de la diriger depuis l'étranger où il réside. Il donne son appui inconditionnel à toutes les actions de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne.
En même temps, les insurgés affrontent les forces polonaises, surtout dans les environs de Przemyśl, rattaché à la RSS d'Ukraine en 1939 et restitué à Pologne après la guerre.
Le 15 octobre 1959, à l'entrée du 7 rue Kreittmayr (Kreittmayrstraße) à Munich, Bandera est trouvé dans un bain de sang mais toujours en vie. Un examen médical déterminera plus tard que sa mort était due à un empoisonnement. Le 20 octobre 1959, Stepan Bandera est enterré au cimetière Waldfriedhof à Munich. Deux ans plus tard, le 17 novembre 1961, la justice ouest-allemande établit que le meurtrier de Stepan Bandera était Bohdan Stachynsky, un agent du KGB agissant sur les ordres d'Alexandre Chélépine et Nikita Khrouchtchev. Après une enquête approfondie, un procès eut lieu du 8 au 15 octobre 1962. La décision du tribunal fut annoncée le 19 octobre : Stachynsky fut condamné à huit ans d'emprisonnement ferme. La Cour suprême allemande confirma à Karlsruhe que le gouvernement soviétique de Moscou était le principal responsable du meurtre de S. Bandera.

Destin tragique de la famille Bandera

Son frère cadet, Bohdan, prend la direction d’un groupe de résistance sous l’Occupation. Il est tué en 1942 (ou 1943).
Le 22 mai 1941, le père de Stepan Bandera – le prêtre Andrij Bandera – est arrêté par le NKVD, qui l'assassine le 10 juillet. Le même jour, les sœurs de Bandera, Maria-Marta et Oksana, sont déportées en Sibérie en tant que membres de la famille d’un « ennemi du peuple ». Elles ne sont libérées qu'en 1960, sans droit de retour en Ukraine.
Ses frères Vasyl et Oleksandr, arrêtés par la Gestapo en 1941, furent internés à Auschwitz, où ils périrent en 1942 ; sa troisième sœur, Volodymyra, fut arrêtée par le NKVD en 1946 et condamnée à dix ans de camp de travail.
Marta mourut en Sibérie en 1982. Oksana put retourner en Ukraine en 1989.

Postérité

Stepan Bandera est une figure controversée en Ukraine, certains le considérant, dans sa région natale,comme un héros national, d'autres comme un collaborateur des Allemands.
Il a été élevé à la dignité posthume de Héros d'Ukraine par un décret signé le 22 janvier 2010 par le président ukrainien Viktor Iouchtchenko, provoquant une vague de protestations dans la fédération de Russie et au sein de la population russophone d'Ukraine ainsi que la désapprobation et des mises en garde d'associations d'anciens combattants en Europe. Fin janvier 2010, le Centre Simon-Wiesenthal a dénoncé, dans une lettre adressée à l'ambassade ukrainienne aux États-Unis, l'attribution du titre de Héros de l'Ukraine à un « collaborateur nazi responsable du massacre de milliers de Juifs pendant la guerre de 1939-1945. » Après l'arrivée au pouvoir de Viktor Ianoukovitch, l'attribution de ce titre a été annulée et le décret déclaré invalide en 2011, sous le prétexte formel que Bandera n'était pas citoyen ukrainien et donc inéligible à cette dignité.



http://fr.wikipedia.org/wiki/Stepan_Bandera











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