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mercredi 9 juillet 2014

DakhaBrakha

Avec le quatuor ukrainien le plus folklorique du moment, les vestiges musicaux d’Europe de l’Est traversent les frontières pour imprégner la rétine et les tympans de spectateurs ébahis. En cause ? Des tenues traditionnelles charmantes, et la présence impériale de quatre musiciens. Ensemble, ils modernisent un héritage musical colossal, touchant et teinté d’ères slaves à coup de percussions, d’accordéons et de mélodies vagabondes. Fort et émouvant.

La saison estivale approche, et avec elle les grands festivals de musique.
Je vous laisse découvrir le morceau Vesna (Весна, printemps) du groupe DakhaBrakha. La composition intrigue dès le début avec des sonorités très inhabituelles, un rythme crescendo, puis une voix saisissante, puis une deuxième voix répondant comme en écho à la première.




Voir les villes et dates où le groupe passe : ici 
Exemples :
Le 16 juillet à Arles (1ere partie de Calexico)
Le 24 juillet à Angers (gratuit)
Le 25 juillet à La Roche sur Yon (gratuit)
Le 1er août à Floreffe (Belgique) (festival Esperanzah)
Le 13 octobre à Paris

ART ROCK Samedi 7 JUIN - 19:50 > 20:50
EUROCKEENNES DE BELFORT World • UKR • dimanche 6 juillet • La Plage • 17:30 - 18:15





Ils étaient présents fin 2013 aux trans-musicales de Rennes, et ils ont fait forte impression :

25.12.2013  Un groupe ukrainien aux Trans pour expliquer le soulèvement de Kiev
Invités des Trans Musicales, les musiciens ukrainiens de DakhaBrakha étaient encore il y a quelques jours avec les manifestants de Kiev. "En jouant ici, nous voulons expliquer aux Européens ce qui se passe chez nous", disent-ils à l'AFP.
 "Ca a été vraiment difficile pour nous de quitter notre pays en ce moment. On se disait qu'on devait peut-être rester là-bas pour agir", raconte le chanteur et multi-instrumentiste Marko Halanevych.
Le quatuor, dans lequel il est accompagnée de trois chanteuses et musiciennes, vient tout juste d'achever le premier de ses deux concerts aux Trans Musicales de Rennes
 Porté par la chaleur du public breton, le groupe est heureux. Mais les visages restent graves. "Nous espérons que notre présence ici va aider les Européens à mieux comprendre ce qui se passe en Ukraine, c'est pourquoi nous sommes venus quand même", explique Marko Halanevych.

"Beaucoup de gens en Ukraine ne veulent pas revenir à l'URSS, c'est pourquoi ils manifestent et essayent de se battre pour leurs droits et leur liberté", ajoute-t-il.

Depuis deux semaines, des milliers de manifestants protestent contre la suspension de la signature d'un accord d'association avec l'Union européenne, au profit de la Russie, et réclament le départ du gouvernement et du président Viktor Ianoukovitch.

 DakhaBrakha est une illustration culturelle de cette volonté de s'émanciper de l'influence russe. Fondé en 2004, le groupe reprend des chansons traditionnelles issues du folklore ukrainien et leur donne une dimension nouvelle en leur ajoutant des instrumentations tirées d'autres musiques du monde ou d'autres genres musicaux.
Une culture sous influence russe
"Notre culture officielle est très influencée par la culture de masse russe. A la télévision, dans les grandes salles de concerts, il y a beaucoup de musique russe et pas de grande qualité, mais comme ça passe à la télévision, c'est ce que les gens aiment", note Marko Halanevych.
"Les médias ont peur de la Russie. Nous essayons de nous battre contre ça, car il y a beaucoup de bons musiciens ukrainiens qui ont envie de faire connaître leur musique aux Ukrainiens", ajoute-t-il.
S'approprier le folklore ukrainien, chanter dans les dialectes locaux "est une façon de préserver notre culture, car les grands-mères qui connaissent ces chants sont en train de disparaître", poursuit-il.
"Notre message s'adresse aux générations futures. Nous voulons que nos enfants et leurs propres enfants connaissent ces chants. Par ce biais, nous voulons aussi parler de l'Ukraine aux Européens, au reste du monde, et aux Ukrainiens eux-mêmes", dit-il.

 Les trois chanteuses du groupe, spécialisées dans la musique folklorique, font un travail quasi "ethnologique", parcourant les campagnes pour rencontrer les vieilles Ukrainiennes détentrices de cette tradition et les enregistrer.

"La plupart de ces chansons sont des chants de femmes, elles racontent des destinées difficiles, de femmes dont les maris sont morts à la guerre et qui se retrouvent seules à s'occuper des enfants", raconte Marko Halanevych. "D'autres sont des chants rituels pour la récolte, l'arrivée du printemps ou de la nouvelle année", poursuit-il.

Toutes ont un élément de transe en elles, magnifiquement amplifié par les orchestrations modernes de DakhaBrakha et par un chant polyphonique très spécifique des pays de l'Est.

 "Ces chants étaient utilisés pour méditer, pour être en connexion avec la nature. Apparemment, cette façon de chanter est utilisée en Ukraine depuis des milliers d'années, c'est pourquoi c'est un lien si important entre les générations", souligne le chanteur.

25.12.2013 : Trans Musicales 2013. Les Ukrainiens de Dakhabrakha ont fait sensation
Moment unique, ce samedi soir aux Trans Musicales de Rennes : la prestation d’un groupe de musique traditionnelle ukrainienne !
Dakhabrakha a soufflé le public avec sa formule magique.
Le choc est d’abord visuel : trois femmes en tenue traditionnelle, robe blanche, imposante coiffe en laine noire ; un homme de noir vêtu, barbe courte, qui tient entre ses mains un petit accordéon.
Au fond de la scène, un écran diffuse des photos des récentes manifestations qui agitent Kiev et l’Ukraine.
Les voix commencent à s’élever, plaintives. Les chanteuses s’accompagnent de percussions, d’un violoncelle.
La tension monte lentement avant d’exploser !
Une transe musicale
Samedi soir, Dakhabrakha a fait vivre au public une transe musicale de toute beauté. Étonnant de voir le public se laisser emporter autant par ces airs ukrainiens.
Mais, dans le rythme comme dans le chant, Dakhabrakha insuffle quelques références plus contemporaines à même de parler à tout le monde.
Par moment, ce n’est pas un rêve, on se croirait presque dans une rave.
Sur scène, les quatre Ukrainiens, crispés au début, lancent d’abord des regards incrédules à la foule avant de franchement sourire.
Ils étaient attendus. Ils n’ont pas fait pschitt. Tout simplement Dakhabrakhantesque !




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