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mardi 22 juillet 2014

Mistrals : ce gouvernement qui salit la France [+ vidéo J-C Juncker]


Malgré la situation en Ukraine et l'attitude de la Russie, François Hollande a annoncé que la France honorerait son contrat pour la vente du 1er des deux navires de guerre construits à St-Nazaire. Le second reste en suspens. 
Monsieur Fabius, quant à lui, ignore nos amis anglais (et se permet même de donner des leçons)  lituaniens, suédois, polonais... Bref, il envoie balader tous nos partenaires européens !
Monsieur Hollande, pourtant, est le représentant de l'un des pays fondateurs de l'Union Européenne. Une Europe que l'on voulait solidaire et garante de la paix sur notre continent.
Et voilà que Monsieur Hollande décide, seul, d'armer un homme, dirigeant de l'un des pays les plus puissants au monde, qui a commis et qui commet tant de crimes. Monsieur Hollande, ce n'est pas nouveau, fait beaucoup de mal à la France. Sera-t-il aussi, le fossoyeur de l'Europe?

« Franchement, il serait impensable de mener à bien une commande comme celle qu'ont les Français », a lancé lundi David Cameron, le Premier ministre britannique. « On ne peut pas continuer à faire des affaires avec la Russie comme si de rien n'était », a-t-il ajouté. « Nous devons envoyer un message clair. Nous devrions envisager une interdiction de toutes les ventes d'équipement militaire, des navires, différents types de technologie, cela doit cesser », a embrayé mardi son nouveau ministre britannique des Affaires étrangères.
La Lituanie ou la Suède tiennent grosso modo le même discours, la première parlant même de « mistralisation de la politique européenne ». Tous rejoignent ainsi le constat de Barack Obama. Lors de sa visite en France le mois dernier, le président américain avait exprimé son « inquiétude ».

Alors, c'est vrai : Londres exporte aussi certaines armes pour la Russie : Le Monde , vent debout pour défendre Hollande contre la méchante Angleterre et la méchante UE, en a fait un gros titre : "Londres critique Paris pour avoir vendu des armes à la Russie… et fait de même" . En voyant ce titre, je me disais que Londres vendais peut-être des avions de combat, des sous-marins, des chars, des V2 (?)... En fait non. L'article précise :  "les armes vendues par Londres sont : « des fusils de précision, de munitions pour armes légères, de gilets pare-balles, d'« équipement cryptographique », de communication militaire et de vision nocturne. »"
Ajoutons que contrairement à la presse française qui défend Hollande, la presse anglaise critique vertement Cameron.  
Pas grand chose à voir avec les navires de haute technologie vendus par la France, qui permettront à la Russie soviético-fasciste d'assoir sa domination en mer noire et de contrôler la Crimée pour des dizaines d'années. L'Angleterre devrait suspendre, comme la France et comme les pays de l'UE, tout contrat d'armement avec Poutine tant que la guerre russo-ukrainienne perdurera.Mais en tant que plus gros fournisseur à la Russie, c'est à la France de montrer l'exemple. Il est honteux que Messieurs Hollande et Fabius choisissent comme ennemi l'Angleterre et se couchent devant Poutine.
Si l'UE ne s'accorde pas pour réagir fermement et unitairement face à une Russie qui joue justement sur les divisions de l'UE, alors on peut légitimement s'interroger sur la raison d'être de cette UE.
Dans cette crise, c'est bien la France représentée par Hollande qui mène une politique anti européenne, égoïste, indigne, déshonorable. Mais il n'y a pas que Hollande, puisque d'après  La Tribune :
La classe politique française dans son ensemble est montée au créneau pour défendre la décision de François Hollande. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis a ainsi estimé lors d'une interview sur i>TELE que le président français exerçait d'une certaine manière "pression sur Vladimir Poutine" en mettant la seconde commande en suspens.

"C'est un faux débat mené par des faux-culs. Ce n'est pas cela qui va amener Poutine à infléchir ses positions. [...] David Cameron, quand on voit le nombre d'oligarques réfugiés financièrement à Londres, il devrait commencer à balayer devant sa porte." (on appréciera l'élégance du phrasé de M Cambadélis...)
L'ancien ministre UMP Xavier Bertrand, candidat à la primaire de son parti pour la présidentielle de 2017, a estimé pour sa part sur France Inter que le second Mistral devra être lui aussi livré. Nicolas Sarkozy avait beaucoup œuvré pour la vente de deux BPC à la Russie.

 Le FN? Il n'a pas besoin de parler. On sait que lui, livrerai tout de suite les deux navires, et même le double mein fürher !

L'Ukraine est amère. 
D'une part, son économie est dans une phase difficile, son armée manque d'équipement, l'aide de l'UE est inexistante.
D'autre part, conséquence directe de la destruction du MH17, elle commence à s'interroger sur l'aide fournie par l'Occident à... la Russie (attitude de la France, et de l'Angleterre) (Courrier international)





L'Express rappelle que le géant russe n'a pas hésité à violer la loi internationale et l'intégrité de son voisin ukrainien. Que faire des Mistral? Dans les pays Baltes, un haut gradé s'alarme: "Il est évident que les Russes vont utiliser ce navire. La question, c'est contre qui? Or rien ne prouve que ce ne sera pas contre nous." L'hypothèse d'un rachat, évoquée par des sénateurs américains et canadiens, pose une série de problèmes juridiques, car la poupe des navires est de fabrication russe. 
Nos brillants représentants français répètent que deux Mistral ne vont pas, à eux seuls, changer la face de la marine russe, d'autant que les bateaux sont vendus non armés. De dix-huit à vingt-quatre mois seront nécessaires aux Russes pour le faire eux-mêmes dans les chantiers de Saint-Pétersbourg. Un discours qui n'apaise guère les inquiétudes d'un diplomate balte: "C'est comme si on leur vendait un pistolet sans les balles!" s'exclame-t-il. 
De fait, le Mistral n'est pas seulement une coque avec des systèmes de navigation. Il permet de manoeuvrer des embarcations de débarquement et de transporter des troupes accompagnées d'hélicoptères. Le pont d'envol du Vladivostok a été spécialement conçu pour le grand froid, et les hangars ont été rehaussés pour accueillir des hélicoptères de combat Ka-52 Alligator. 
Dans les pays côtiers proches de la Russie, les craintes portent sur la polyvalence du navire, qui permet de débarquer, en un temps record, des hommes à la fois par les airs et par les mers. Le Mistral possède une grande capacité de manoeuvre; il l'a démontré lors de l'évacuation des ressortissants français au Liban en 2006, puis dans la lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée, en 2008 (voir L'Express du 4 décembre 2008), et lors de l'intervention en Libye, en 2011. Or ces multiples capacités opérationnelles intéressent les stratèges de Moscou: "Grâce à leur polyvalence, les Mistral seront un atout de taille dans des conflits locaux latents comme en Ukraine ou dans le Caucase", estime Alexandre Golts, un expert militaire russe indépendant.



La France a signé, aussi, le mémorandum de Budapest. 

La France a signé le contrat pour les Mistrals, martèle sur tous les plateaux de télé Monsieur Fabius.
Je rappelle que la France a signé, aussi, le mémorandum de Budapest du 5 décembre 1994, avec les Etats-Unis, l'Angleterre, la Russie, la Chine. Elle s'est engagé, donc, comme les autres pays signataires, à garantir la protection de la souveraineté des frontières de l'Ukraine en contrepartie de l'adhésion de l'Ukraine au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et du transfert de son arsenal nucléaire à la Russie.
La France comme les autres pays signataires se sont engagés à :
- Respecter l'indépendance et la souveraineté ukrainienne dans ses frontières actuelles
- S'abstenir de toute menace ou usage de la force contre l'Ukraine
- S'abstenir d'utiliser la pression économique sur l'Ukraine en vue d'influencer sa politique
- Demander l'aval du Conseil de sécurité des Nations Unis si des armes nucléaires sont utilisées contre l'Ukraine
- S'abstenir d'utiliser des armes nucléaires contre l'Ukraine
- Consulter les autres parties si des questions se posent au sujet de ces engagements.
Le texte a été signé par Léonide Koutchma, Boris Eltsine, John Major, Bill Clinton puis par François Mitterrand et Jiang Zemin.

Premièrement, la Russie, n'ayant pas respecté sa signature, est devenue un partenaire  indigne de confiance. La France devrait en tenir compte, et appliquer cette nouvelle règle édictée par la Russie, selon laquelle une signature sur un bout de papier ne vaut rien.
Deuxièmement, la France ayant signé le mémorandum de Budapest, s'est engagée à garantir l'intégrité territoriale de l'Ukraine. En vendant les navires, elle trahit son engagement : elle soutient le pays qui n'a pas respecté la souveraineté de l'Ukraine et qui a fait usage de la force contre l'Ukraine. La vente des navires à l'agresseur revient à devenir complice de l'agresseur.




La France a, aussi, proposé au Conseil de sécurité de l'ONU, un plan de résolution de crise !

On pourra rappeler que la Russie n'a pas respecté le Plan de sortie de crise en six points présenté par la France au Conseil de Sécurité de l'ONU.
Extraits :
L’armée russe, a souligné le représentant français avant de présenter un plan en six points, occupe la Crimée contre la volonté du Gouvernement ukrainien et les raisons invoquées sont de flagrantes contrevérités: on ne tue pas aujourd’hui dans les rues de Kiev, on ne menace pas les populations russophones de Crimée et les néo-nazis n’ont pas pris le pouvoir à Kiev.  En occupant la Crimée, la Fédération de Russie a pris un gage territorial dans un rappel des pratiques les plus sinistres de l’URSS et avec pour objectif d’amener les autorités dans la sphère d’influence de Moscou et leur rappeler que leur souveraineté est limitée, comme disait Leonid Brejnev après avoir envahi la Tchécoslovaquie.  « Tout y est, la pratique comme la rhétorique soviétique », a constaté le représentant avant d’accuser la Fédération de Russie de violer la Charte des Nations Unies, l’Acte final d’Helsinki de 1975, le Mémorandum de Budapest de 1994 et le Traité d’amitié de 1997 avec l’Ukraine.
Les six points :
1- le retour des Forces armées russes dans leurs bases, vérifié par des observateurs internationaux,
2- le cantonnement immédiat, le désarmement et la dissolution des éléments paramilitaires et autres groupes disposant d’armes illégales sous le contrôle d’observateurs internationaux, 
3- le rétablissement par le Parlement ukrainien de la loi sur les langues régionales,
4- la mise en place d’un haut conseil pour la protection des minorités, 
5- la mise en œuvre de la réforme constitutionnelle
6- l’organisation des élections présidentielles le 25 mai sous l’égide de l’OSCE.

1 Le premier point n'est pas respecté par la Russie. La Crimée est toujours sous occupation. Il n'y a pas eu de retour des Forces armées russes en Russie.
2 Le deuxième point n'est pas respecté par la Russie. La dernière "bavure" des terroristes pro-russes (Le Boeing de Malaysia Airlines abattu par un missile) n'est qu'un des nombreux exemples. Il y a quelques semaines, les forces ukrainiennes avaient engagé un cessez-le-feu unilatéralement ; elles  ont dû y renoncer, se faisant tirer comme des lapins.
3 Le troisième point : respecté par l'Ukraine
4 Le quatrième point : non respecté par la Russie : les Tatars (qui sont chez eux en Crimée, rappelons-le) fuient la Crimée par peur des russes
5 Le cinquième point : respecté par l'Ukraine
6 Le sixième point : respecté mais grâce aux observateurs internationaux qui ne se sont pas démontés lorsque, deux jours avant le scrutin, Vladimir Poutine déclarait que l'Ukraine était "guerre civile" afin de décourager la venue desdits observateurs...


Monsieur Hollande, qui, il y a quelques mois, faisait mine de soutenir la révolution en Ukraine et qui condamnait haut et fort l'annexion de la Crimée, fournit donc à Monsieur Poutine, qui a décidé de faire payer à l'Ukraine sa soif de liberté et d'indépendance, un navire de guerre qui assurera la domination de la Russie sur la Crimée pour plusieurs décennies.
Monsieur Hollande, complice d'un des plus grands dirigeants criminels du XXIe siècle, devrait être frappé d'indignité nationale. 











A lire sur le même sujet : le billet "Vente des BPC à la Russie", sur l'excellent blog de symmaque :
En 2010, la Russie annulait un contrat de 800 millions de dollars passé avec l'Iran portant sur la vente du système de missiles S300.
 La Russie cherchait surtout à ménager un de ses principaux partenaires dans la région qui est Israël, et à ne pas mettre en péril ses partenariats technologiques avec ce pays qui lui sont indispensables pour mettre à niveau son CMI.











"to all the candidates for the EU presidency and to all the leaders of Europe, what will your Union be worth if it fails in this crisis? If Ukraine is not safe, Europe is not safe. Putin and other dictators will prove that aggression is rewarded. The many fragile democracies in the world will understand they are on their own. You must not fail this test." (Garry Kasparov)




La vidéo ci-dessous est une partie du discours (la plus intéressante). Dans la vidéo complète, M Junker s'attache ensuite, malheureusement, à défendre l'idée d'une immigration nécessaire à l'Europe. Lourde erreur, selon moi : il vaudrait mieux que M Junker s'attache à défendre et à encourager la natalité européenne.
"En Europe, nous gagnons ensemble, et c'est ensemble que nous perdons"
 Soyez attentif lorsqu' à 3'45, Juncker évoque l'euro. On entend beaucoup d'applaudissements, mais aussi quelques députés qui hurlent et sifflent. Qui sont-ils? On peut supposer que ce ne sont pas les anglais, non concernés par la question monnétaire puisque n'étant pas à l'euro. Le deuxième plus gros groupe anti-UE est le FN. On sait que les députés FN avait tourné grossièrement le dos lors du très bel hymne européen, emprunté à Beethoven. Et lorsque l'on connait les références du FN en matière économique*, on peut légitimement supposer que ce sont bien les députés FN qui hurlent comme des adolescents attardés.
Quelle honte pour le France, décidément, d'être représenté en ce moment au parlement européen, par les députés FN ; et au niveau national par Hollande et Fabius.



 
* Rappel
Marine Le Pen, avocate de formation, devenue politicienne professionnelle, adore citer Sapir lorsqu'elle parle d'économie et du retour au franc... Elle aime beaucoup, aussi, citer les prix Nobel Joseph Stiglitz et Alartya Sen. Or, il se trouve que ces deux prix Nobel ne sont pas du tout contre l'euro, bien au contraire.
Surpris que leurs noms soient parfois cités par Madame Le Pen dans ses argumentations anti-euro, ils ont tenu à préciser : « Nous nous prononçons fermement pour une Europe plus unie, avec une intégration politique à la clé. L’union monétaire devrait aller de pair avec l’union fiscale et l’union bancaire: nous espérons voir apparaître ces deux unions en temps utile. Bien que nous pensons qu’instituer une union monétaire sans intégration bancaire, fiscale et finalement politique, soit une erreur économique, nous restons fermement pro-européens, et non anti-européens, puisque nous désirons bien plus qu’une simple union monétaire. » (voir ici, et l'article ci-dessous). 
Pour qui creuse un peu, le parti aux mains rouges brunes propres n'est peut-être pas si brillant que sa vitrine le laisse penser, que cela soit dans le domaine économique, moral, judiciaire...


















En matière de géopolitique, et afin d'oublier ce clown de Chauprade, on pourra lire et écouter Jean-Sylvestre Mongrenier.
 De nationalité française, Jean-Sylvestre MONGRENIER est titulaire d'une licence d’histoire-géographie, d'une maîtrise de sciences politiques, d'un DEA en géographie-géopolitique. Docteur en géopolitique, il est professeur agrégé d'Histoire-Géographie et chercheur à l'Institut Français de Géopolitique (Université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis). Il est ancien auditeur de l'IHEDN (Institut des Hautes Études de la Défense Nationales, Paris), où il a reçu le Prix Scientifique 2007 pour sa thèse sur « Les enjeux géopolitiques du projet français de défense européenne ». Officier de réserve de la Marine nationale, il est rattaché au Centre d’Enseignement Supérieur de la Marine (CESM), à l’École Militaire. Il collabore régulièrement à la revue Hérodote ainsi qu’au mensuel Afrique Magazine.

















Les Prix Nobel Joseph Stiglitz et Amartya Sen refusent d'être assimilés aux populistes anti-européens comme Marine Le Pen

 Dans la course aux élections européennes du mois prochain, des populistes anti-européens comme Marine Le Pen ont ravivé la flamme nationaliste en révélant à leur électeurs que deux éminents Prix Nobel d’économie (Amartya Sen et Joseph Stiglitz) qui sont par ailleurs de centre-gauche, s’opposent à une Europe plus unie.

Cependant, dans une déclaration sortie le 10 avril dernier par l’ancien Premier ministre italien Mario Monti (à la tête du Conseil pour le Futur de l’Europe de l’Institut Berggruen), les deux Prix Nobel ont contesté le détournement et la manipulation de leurs opinions à des fins politiques auxquelles ils s’opposent.
"Nous sommes bouleversés d’apprendre que nos analyses du fonctionnement de l’euro aient été détournées, et qu’elles apparaissent dans des déclarations politiques en France et dans d’autres pays d’Europe", ont-ils déclaré.
Depuis que les prochaines élections européennes sont vues comme une bataille majeure entre pro et anti-européens suite à la crise de l’euro, les campagnes sont devenues violentes et passionnées partout en Europe. Les enjeux ont été soulevés ces dernières semaines après les gains électoraux du Front National aux élections municipales.
En réponse à la crise économique qui persiste et qui renforce la crainte de l’immigration, les partis d’extrême gauche et d’extrême droite réaffirment l’identité nationale et exigent le retour de la souveraineté nationale comme solution à tous les maux de l’Europe. Ils sont donc fermement opposés aux lobbies pro-européens qui estiment qu’une plus large intégration est le seul moyen de restaurer la croissance au sein d’une économie mondialisée, de maîtriser le chômage galopant en Europe et de remédier aux problèmes sociaux.
La déclaration des deux Prix Nobel n’a laissé planer aucun doute sur leur position: "Nous nous prononçons fermement pour une Europe plus unie, avec une intégration politique à la clé. L’union monétaire devrait aller de pair avec l’union fiscale et l’union bancaire: nous espérons voir apparaître ces deux unions en temps utile. Bien que nous pensons qu’instituer une union monétaire sans intégration bancaire, fiscale et finalement politique, soit une erreur économique, nous restons fermement pro-européens, et non anti-européens, puisque nous désirons bien plus qu’une simple union monétaire."
(Huffington Post)

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